La culture du cannabis se développe de plus en plus au Burkina. La commercialisation de la drogue, elle, prend de l’ampleur et le phénomène des médicaments de la rue a davantage compliqué la situation. Par ailleurs, riches ou pauvres, adultes et adolescents rivalisent pour acquérir un produit de consommation de plus en plus disponible à souhait. Ce tableau plutôt inquiétant pour la société met à mal les efforts du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD).

Jeudi 1er février 2007, le CNLD a réuni ses membres pour sa 6e assemblée générale. Objectif déclaré : définir une stratégie pour prendre à bras le corps le fléau. D’après le diagnostic du secrétaire permanent du CNLD, le commissaire Christophe Compaoré, le CNLD marque presque de tout Moyens financiers obsolètes, matériels logistiques quasi inexistants.

Tout cela couronné par un manque criant de ressources humaines en qualité et en quantité. Dans une telle situation de dénuement, le CNLD appelle les membres statuaires à se pencher au cours de cette assemblée générale, sur de nouvelles techniques de mobilisation des ressources pour l’année 2007. Dans son allocution, un des conseillers techniques du ministère de la Sécurité, Jean Baptiste Ouédraogo, a indiqué que ce département s’engage à répondre favorablement aux préoccupations du CNLD.

“Le Burkina Faso fait de l’amélioration de la performance globale des services et structures, un défi majeur”, a déclaré M. Ouédraogo, signe que bientôt, la création de structures moribondes pourrait être un souvenir lointain pour leurs animateurs et leurs bénéficiaires.

En tous les cas, la déclaration de M. Compaoré selon laquelle le secrétariat permanent du CNLD se propose de conduire une réflexion sur la restructuration de la structure afin d’aboutir à la mise en place d’une véritable unité de coordination et de lutte contre la drogue et la toxicomanie au Burkina Faso est un signe d’espoir.

Romaric O. HIEN

Sidwaya