Le visage hagard et le regard vide de M. Ibrahim Sino en disent long sur sa tristesse et sa désolation après le drame qui s’est abattu sur ses jumelles, Assana et Ousseina Sino, entre 1 heure et 2 heures, le mercredi 25 octobre 2006. Sans raisons apparentes, Moussa Zoundi, locataire dans la cour de M. Sino a été leur bourreau d’un moment.

A l’aide d’un manche de pioche, emporté par la police pour les raisons de l’enquête, il a envoyé dans l’au-delà, ses victimes. Leur sœur aînée, Kadiatou Sino a failli subir le même sort, n’eût été la réaction de son père. Se trouvant dans la maison avec sa femme tandis que les enfants dormaient à la belle étoile et alerté par les cris, sa tentative de sortir a sauvé Kadiatou de la mort, qui se trouve toutefois dans une situation grave.

En effet, quand M. Sino a ouvert la porte de sa maison, Zoundi a été obligé de suspendre son action sur Kadiatou pour l’attaquer. Ses coups de manche de pioche ont cassé le poignet de la porte, la bloquant et empêchant du même coup, M. Sino de sortir. « C’est ce qui l’a sauvé », murmure M. Sino.

Immédiatement après, Zoundi a escaladé le mur pour se retrouver dans la nature. Il court toujours.
La benjamine, Nafissatou Sino, 8 ans, qui dormait à côté de ses sœurs jumelles a eu son salut grâce à un autre locataire. Le sieur Zoundi s’est retrouvé comme locataire dans la famille Sino il y a de cela 4 mois.

Aux dires des voisins de la famille endeuillée, il est une personne taciturne, renfermée. « Il ne parle à personne », lance un voisin de la cour mortuaire. Les mêmes voisins disent ne l’avoir jamais vu avec un visiteur ou un parent. Cette attitude a été couplée de mauvais payeur. Des agissements qui ont amené M. Sino à le convoquer au commissariat de Boulmiougou, le dimanche 15 octobre 2006 où il avait fait la promesse de quitter la cour à la fin de ce mois d’octobre.

La police s’est rendue dans la famille pour accomplir les formalités d’usage.
En attendant, M. Sino bénéficie du soutien de ses voisins de quartier, surtout des conseils d’El Hadj Boubacar Ouédraogo, président national du Mouvement sunnite du Burkina.

Sidgomdé

Sidwaya