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Fait divers : Rattrapé par son indélicatesse

Publié le jeudi 21 septembre 2006 à 07h47min

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Sayouba est un vendeur de pièces détachées dans la capitale politique du Burkina Faso, Ouagadougou. D’origine nigériane, l’homme s’est installé au Faso, terre d’hospitalité en vue d’exercer son commerce et pouvoir nourrir sa famille restée au Nigeria.

Mais avec la fraude sous nos tropiques, l’un des sports favoris de certains commerçants, Sayouba s’est mis dans le tempo en faisant passer des pièces de seconde main ou « adaptables » pour des pièces « d’origine ».

Comme le dit l’adage, tous les jours pour le voleur, et un jour pour le propriétaire. Sayouba s’était installé au secteur N°11 de Ouagadougou se faisant du fric en « roulant les clients dans la farine ». Ses méthodes de ventes illégales allaient de la sursaturation des reçus aux fausses pièces de rechange qu’il faisait passer pour du vrai. Or, Sayouba avait oublié qu’au pays des aveugles, les borgnes sont rois. Puisqu’en toute chose, certains savent reconnaître le vrai et le faux. Et Souleymane SEBGO fait partie de ceux-là.

Souleymane avait été victime d’un petit accrochage en circulation avec son véhicule de marque Mercédes. Au sortir de cet accrochage, le véhicule avait perdu le logo de sa marque.

Il discute du prix et débourse 2 500F pour l’achat d’un nouveau logo de véhicule. Le mécanicien à son tour se rend chez Sayouba qui lui vend un logo malheureusement non original c’est-à-dire, un faux logo. Le jeune mécanicien, complice ou incapable de faire la différence entre le vrai et le faux, fait mettre le logo sur le véhicule de Souleymane. Lorsque celui-ci reprit son véhicule, il découvre tout de suite qu’il a été roulé. Il fait la remarque au mécanicien. Le jeune homme reconnaît et se rend chez le vendeur.

Cette fois-ci, il avait pour mission de récupérer l’argent de la marchandise auprès du vendeur, du fait que ce dernier leur avait vendu du faux. Ainsi, lorsque le jeune mécanicien expliqua l’objet de sa visite, Sayouba prit la pièce de rechange et l’invita à repasser le lendemain pour récupérer la somme versée auparavant. Le lendemain, le mécanicien passa. Le commerçant lui répète le même refrain. « Aujourd’hui, il n’y a pas d’argent, passe demain ». Deux jours, trois jours, toujours rien.

Informé le propriétaire du véhicule, Souleymane SEBGO va réclamer son argent « himself ». Car, selon lui, Sayouba ne pouvait pas « se foutre de lui en lui vendant une fausse pièce de rechange et en plus, refuser de rembourser ce qu’il lui devait ».Lorsque Souleymane se présenta chez Sayouba, ce dernier ne voulait pas s’exécuter. Souleymane menaça de s’emparer d’une autre pièce de rechange s’il ne remboursait pas ce qu’il lui devait.

La dispute éclata lorsque Souleymane s’empara de la pièce. Un frère de Sayouba sauta et serra les cols de Souleymane. Les badauds s’attroupèrent. Un vieillard alerté par les « vociférations » des uns et des autres appela Souleymane par le mur de sa clôture. Fouillant dans ses poches, il sortit la somme de 2 500F qu’il remit lui. Ce dernier le remit au jeune mécanicien pour qu’il l’empoche.

Le jeune mécanicien prétexta ne plus pouvoir accompagner Souleymane. Sous le regard des badauds, Souleymane entra dans son véhicule et quitta les lieux tandis que Sayouba, le « fossoyeur » fulminait de colère. Ne dit-on pas que la vérité finit par rattraper le mensonge ?

Dieudonné TOUGMA

L’Opinion

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