La femme de Gandaogo lui demanda une autorisation pour aller rendre visite à sa tante dans un quartier voisin. C’était aux environs de 8 h. Le chien la suivit. A midi, la tante en question envoya un enfant s’enquérir de la santé de sa nièce.

Gandaogo avec étonnement dit : « elle n’est pas venue chez vous ce matin ? « Non » répondit le jeune homme. Gandaogo croyant que sa femme s’était enfuie, se décida d’aller porter la nouvelle à son grand frère. En cours de route, il a voit son chien couché devant la porte d’une maison dont il ignorait le locataire. Il s’arrêta et salua. Un jeune homme sortit nu avec une serviette nouée autour des reins.

Gandaogo lui fit comprendre que le chien qui est là est le sien et qu’il se demandait pourquoi il est couché là. Le jeune homme qui connaissait Gandaogo lui fit comprendre qu’il n’y a rien et qu’il va chasser le chien pour qu’il rejoigne la maison.

Gandaogo continua son chemin. Il raconta son problème et ce qu’il a vu en cours de route à son grand frère. Ce dernier lui fit savoir que sa femme se trouvait dans la maison où il a vu le chien.

Pendant ce temps le jeune homme avait chassé le chien mais il était revenu à son insu. Les deux frères retournèrent et trouvèrent le chien à la même place. Le grand frère dit : « le chien est toujours fidèle à son compagnon donc s’il est toujours là c’est dire que la personne avec qui il est venu est aussi là. Entrons et voyons. »

Ils entrèrent et trouvèrent la femme de Gandaogo et le jeune homme en action. Ils les bastonnèrent. Le jeune prit la fuite en passant par le mur et en portant sur lui que sa serviette comme cache-sexe. Quant à madame Gandaogo, elle fut emmenée chez son mari.

Depuis ce jour elle ne veut plus voir le chien.
Parmi les témoins des dérives de la femme de Gandaogo, c’est le chien qui aurait porté le témoignage le plus plausible.

Lavoisier

L’Opinion