L’effort conjugué des forces de l’ordre pour endiguer le fléau semble porter fruits avec le démantèlement d’un réseau de malfrats au nombre desquels un ex-rebelle ivoirien.

De nos jours, emprunter un des axes routiers dans la région ouest constitue toujours un véritable cauchemar pour les usagers, qui ne sont nullement à l’abri du danger avec ces coupeurs de route qui continuent de semer tristesse et désolation.

Rien que le 19 août dernier, des cars de transport de passagers sont tombés dans une embuscade entre Koumbia et Bobo, et les occupants ont été dépouillés de leurs biens.

C’était la énième opération menée par un gang qui était à sa quinzième attaque à main armée et que les éléments du commissaire Frank Alain Compaoré du service régional de la police judiciaire (SRPJ) des Hauts-Bassins viennent de mettre hors d’état de nuire.

Le rapport des investigations en cour selon la commissaire Eugénie Somda, directrice provinciale de la police, qui a animé un point de presse à cette occasion, est tout simplement alarmant.

Ces coupeurs de route, munis d’armes de guerre, auraient causé trois morts dont le médecin Koba Nicolas, mortellement atteint d’une balle entre Niangoloko et Banfora dans la nuit du 21 au 22 avril dernier, alors qu’il circulait à bord de son véhicule.

La triste nouvelle avait, on se rappelle, provoqué colère et indignation dans les Cascades, où les populations ne cessaient de murmurer leur ras-le-bol. On se rappelle également cette autre attaque le mois dernier dans le Kénédougou, où un commerçant avait également trouvé la mort après avoir essuyé les balles de ces bandits.

L’arrestation de ces malfrats constitue, à n’en pas douter, un véritable ouf de soulagement pour les paisibles habitants de la région ouest et principalement pour les usagers des axes routiers Bobo- Banfora, Niangoloko-Bobo, Orodara- et Bobo, Banfora.

Parmi les douze bandits appréhendés, on dénombre deux Maliens et un ex-rebelle ivoirien du nom de Tall Oumarou, qui s’était réfugié dans les falaises de Toussiana en compagnie de son acolyte. Traqués par le SRPJ, les deux malfrats réussiront à s’échapper après des échanges de coups de feu avec la police.

C’est à Niangoloko que la cavale de ces deux fuyards récidivistes, qui ont déjà séjourné au camp pénal de Bouaké, prendra fin, après plusieurs jours de recherches minutieuses opérées par la police.

Ces arrestations n’ont pas été faciles pour les forces de l’ordre, qui ont même bénéficié du concours des chasseurs dozo de Toussiana.

L’Observateur Paalga