Après une soirée bien arrosée dans une des « boîtes » de la place, la victime se rappelle simplement qu’elle était sur la piste de danse et que l’ambiance était folle, infernale. Après, plus rien d’autre.

Pourtant, par bleu !

Elle ne sait pas que son ou ses bourreaux avaient mis dans son verre le Rohypnol ou la drogue du « viol » qui efface la mémoire et le progesterex qui stérilise tout animal ou toute personne qui l’ingurgite. Elle n’est pas consciente au moment où elle est sous les effets des produits, qu’elle est conduite chez ses bourreaux qui abusent d’elle pendant des jours et des jours.

Elle ne se rappelle plus de rien.

Ce qu’elle ne pourra jamais admettre, c’est que dans le seul but de ne pas reconnaître la paternité d’une quelconque grossesse, elle va mourir sans avoir le plaisir d’en porter, de ressembler aux autres, de connaître la joie de la maternité et cela, quel que soit le niveau de la médecine ! Non !

Chères sœurs, des hommes de ce genre existent. Restez donc sur vos gardes.

A bon entendeur salut !

Jean Baptiste DAMIBA
AIB/Boulsa

Le charmeur de gâchette

Revenant à la maison avec fierté après avoir touché sa pension militaire, cet ancien combattant burkinabè ayant combattu du côté de l’armée française pendant la guerre d’Indochine et d’Algérie, se déplaçait de jour comme de nuit.

Il se connaît comme « sa poche ».

Se tenant toujours bien sur ses deux pieds, il allait et revenait à Boulsa pour sa pension, sans se faire accompagner. Mais cette fois-ci, il fut surpris de savoir qu’un individu bien informé se trouvait sur son passage. En effet, un jeune homme bien armé, le visage couvert et bien renseigné sur le butin que sa victime tétenait par devers lui, se mit à l’affût pour s’en accaparer. Le jeune homme sortit de sa cachette lorsque l’ancien combattant arriva à environ 50m de lui. Il brandit son arme et vociféra cette sommation qu’il voulut dissuasive : « S’en est fini pour toi aujourd’hui. Arrête ! Donne l’argent et tu auras la vie sauve ». Il réitéra cette menace plusieurs fois sans recevoir la moindre réponse.

« Même s’il est sourd, il voit au moins l’arme que je tiens braqué sur lui ! Et pourquoi ne s’arrête-il pas ? » Monologuait le mal fichu.

En effet, avec négligence, l’ancien combattant poursuivait sa route. Cette attitude irrita le jeune coupeur de route qui décida d’aller jusqu’au bout de son entreprise.

Convaincu que le butin que cet ancien combattant avait lui permettrait de réaliser son rêve, il porta le doigt sur la gâchette.

Malheureusement , le vieux têtu était presque à bout-portant du canon de son agresseur. Très furieux de ce qu’il venait de constater, le jeune homme avait de nouveau appuyé sur la gâchette.

« Quelque chose d’anormal selon lui se passait ».

Avec empressement ,il vérifia le mécanisme du fusil. Mais rien de particulier.

Alors, il repositionnant son arme et tenta de nouveau, mais hélas ! Imperturbable dans sa marche, l’ancien combattant avançait toujours.

Médusé par son échec, le coupeur de route se rendit compte que son seul salut était dans la fuite. Il prit ses jambes au coup. Cette aventure vient de plus confirmer les exploits de cet ancien combattant pendant les guerres qu’il a vécues. Exploits, qu’il ne tarissait pas de conter à tout venant et à toutes les circonstances.

Jean Baptiste DAMIBA
AIB/Boulsa

Sidwaya