Cette information nous est parvenue des agents du démembrement du ministère de l’Action sociale et de la Solarité nationale (MASSN) du secteur 15 (Pâte d’Oie). Cette structure, qui venait d’accueillir hier lundi 24 juillet dans la matinée la victime au sein de son centre de renaissance, une enceinte de transit pour enfants désœuvrés et autres, érigée depuis janvier 2002, nous a demandé de venir constater de visu les faits. Chose que nous avons faite en nous rendant dans leurs locaux.

Quelque temps après leur coup de fil, un peu avant midi dans la même journée, point n’est besoin de vous dire que c’est une fillette on ne peut plus méconnaissable que nous avons découverte.

Pied droit bandé, visage complètement défiguré par les coups et blessures qu’elle a reçu de son barbare de père. Un spectacle désolant. Sur place, nous avons appris que la fillette se nomme Tiendrébéogo Amie et est âgée de deux (2) ans et demi. A la question de savoir quels étaient l’identité du père de la môme, l’auteur du forfait et les circonstances du drame, nos interlocuteurs reconnaissent n’être pas bien informés tout en nous renvoyant chez leurs collègues de Sigh-Noghin qui "ont piloté" l’affaire.

La seule précision qu’ils nous ont donnée est que la mère de la victime ne vit plus avec son mari.

Ce faisant, nous avons joint au téléphone une dame du démembrement du MASSN de Sigh-Noghin dans l’après-midi qui a confirmé cette information. Mais en ce qui concerne l’identité de l’agresseur ou encore les circonstances du drame, nous n’avons pas pu obtenir gain de cause. La raison étant, selon cette dame, qu’à leur niveau, ils n’ont pas non plus une idée sur l’identité de ce dernier encore moins des circonstances du drame.

"Ce que je peux vous dire c’est que ce sont les voisins de l’auteur qui, alertés par les cris de la fillette, nous ont signalé cela. L’agresseur est aux arrêts à la gendarmerie de Sigh-Noghin", nous lâche-t-elle à l’autre bout du fil à la fin de notre conversation. La gendarmerie de Sigh-Noghin avec qui nous avons également pris langue, nous a confirmé cette information.

En attendant que la victime se remette donc de ses blessures, et que les raisons de ce drame puissent être déterminées, son géniteur, lui, médite sur son sort en lieu sûr. Vivement que de telles situations ne se répètent plus, car cela est loin d’honorer un père de famille quelles qu’en soient les raisons qui peuvent le pousser à poser de tels actes. Pis, c’est une atteinte aux droits des enfants.

Kader Patrick Karantao,
Stagiaire

L’Observateur