Bras de fer entre vendeurs de bois et forestiers : Le boulevard France-Afrique pris en otage
Plus d’une vingtaine de camions chargés de bois de chauffe ont barré la voie aux usagers empruntant le boulevard France-Afrique, le jeudi 29 juin 2006. Les vendeurs de bois réclament les papiers de leurs véhicules retirés la veille par les agents des eaux et forêts.
Le boulevard France-Afrique (voie reliant Ouaga-2000 au rond-point de la Patte d’Oie) a connu une effervescence particulière ce jeudi 29 juin 2006. Très tôt le matin, plus d’une vingtaine de véhicules chargés de bois de chauffe ont bloqué la voie, empêchant les usagers de circuler librement pendant un bout de temps.
Les vendeurs de bois ont trouvé cette manière de faire pour exprimer leur mécontentement, suite au retrait des papiers de leurs véhicules par les agents des eaux et forêts. « Hier soir, plusieurs de nos véhicules ont été arrêtés par les forestiers. Ils nous reprochent de trop charger nos camions », explique M. Kaboré un vendeur de bois. Ceux qui ont refusé d’obtempérer ont été bastonnés par les agents de la police nationale, poursuit-il « surcharge même c’est quoi ? », répliquent certains vendeurs qui ne comprennent visiblement pas en quoi un véhicule surchargé peut constituer un problème. Car comme ils le disent, « c’est dans cette pratique que nous tirons notre pitance quotidienne ».
Lorsque le camion n’est pas surchargé, explique M. Kaboré, « nous n’arrivons pas à vendre le chargement aux revendeurs au prix habituel qui est de cent cinquante mille (150 000) F CFA ».
Ils évoquent également l’augmentation du prix de l’essence et les émoluments à payer aux employés. Ce qui constitue pour eux une charge à supporter. Les premiers responsables des vendeurs de bois de chauffe étaient en concertation avec les agents de la police à notre arrivée sur les lieux. Les transporteurs de bois de chauffe qui ont retiré leurs véhicules de la voie, attendent les résultats de cette concertation.
En cas de non-satisfaction, ils comptent reprendre la manifestation jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.Malheureusement le service des eaux et forêts qui était en concertation avec les responsables des vendeurs de bois n’ont pas pu donner leur version des faits. Aux dernières nouvelles, les camions ont libéré le boulevard. La police a également rendu les papiers des véhicules qu’elle avait arrêtés.
S. Gladys OUEDRAOGO (Stagiaire)
Sidwaya