Plus de 600 imams ont suivi un séminaire de formation sur la prédication du 12 au 16 juin 2006 à Ouagadougou. Ce séminaire a été initié par l’Association mondiale de l’Appel islamique (AMAI). Pendant cinq jours, les participants ont alterné prières, invocations de Allah le Tout-Puissant et des cours sur divers modules relatifs à la religion musulmane.

Il s’agit de l’importance de la prédication, des méthodes de préparation du discours de la prière du vendredi. Les échanges ont également porté sur la place de l’imam dans la société et comment ce dernier doit s’y comporter. « Ce séminaire nous a permis de recycler nos connaissances sur l’islam. De retour dans nos mosquées, nous allons partager et mettre en pratique les connaissances acquises au cours du séminaire » , a expliqué un participant, l’imam de la mosquée Al Hamdoulaye, Issa Ouerni.

Il souhaite que cette initiative soit poursuivie et pérennisée à travers des formations des imams sur des préoccupations comme la maîtrise de la langue arabe et du français. « Pour moi, cette formation vient à point nommé et va permettre à chacun des participants de retour dans sa mosquée, de tisser de meilleures relations avec les fidèles et de mieux gérer leur mosquée », a déclaré de son côté, l’imam Sékou Zoungrana de la mosquée du secteur n°28. La formation a été assurée par quatre cheicks.

Il s’agit des cheicks Souleymane Konfé, Mahamoud Bandé, Saïd El Shawadefy et Abdelfatah Farag. Cette formation vise à doter les imams de connaissances afin qu’ils puissent faire face aux nouveaux défis de l’islam, a justifié un des formateurs, le cheick Souleymame Konfé.

Selon lui, l’imam doit être un homme vertueux qui prône le pardon. L’imam, poursuit-il, doit être également un rassembleur à l’image du prophète qui oeuvre pour l’harmonie sociale et le respect mutuel. Enfin, des sujets relatifs à la paix dans le monde, au Sida et à l’épanouissement de la femme ont été débattus.

S. Nadoun Coulibaly (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)

Zoom sur l’AMAI

L’AMAI a été créée en 1978. L’aide humanitaire et l’éducation constituent son leitmotiv. Elle est dirigée par un Libyen, Salem Mohamed Whheba. Pour l’année scolaire 2005-2006, elle a mis sur le marché de l’emploi 52 enseignants franco-arabes. Outre la formation des enseignants, l’association, depuis son implantation au Burkina, a construit 70 salles de classe d’écoles franco-arabes, a fait don de près de 250 mille manuels scolaires au mini stère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation.

Elle a financé la construction de cinq mosquées, octroyé des billets d’avion à de nombreux pèlerins burkinabè. L’AMAI apporte son assistance aux pauvres. Cette assistance s’est traduite par des dons de vivres, de vêtements et de médicaments aux plus démunis.

S.N.C

Sidwaya