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Politique nationale du logement étudiant : Inquiétante capacité d’accueil du CENOU

Publié le samedi 10 juin 2006 à 07h53min

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Robert Sangaré, DG du CENOU

Sur l’initiative du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), se tient à Ouagadougou, les 8 et 9 juin 2006, un colloque sur la politique du logement étudiant.

« Le problème du logement étudiant est devenu un véritable casse-tête chinois pour le CENOU. Il faut alors lui trouver une solution appropriée et durable avant que le point de rupture ne soit atteint ». C’est en ces termes que le directeur général du CENOU, M Robert Sangaré a introduit l’objet de la présente rencontre. La situation du logement étudiant est plus que préoccupante. Le constat fait par M Robert Sangaré montre que 7% à peine des 30 000 étudiants du Burkina Faso sont logés en cités universitaires.

La demande dépasse les 6000 places pour 1500 disponibles à Ouagadougou. La capacité d’accueil des cités universitaires est même renforcée par la prise à bail de nombreux bâtiments pour usage de cités universitaires dans les villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou. Situation qui, dira le directeur général du CENOU, a créé le phénomène du « cambodgeage » (solidarité entre étudiants dans le logement).

Un facteur favorable pour les études

M Robert Sangaré reste convaincu que le logement est un facteur déterminant dans la réussite des études à l’université.

Il s’est réjoui du fait que le gouvernement ait entrepris la construction d’une cité universitaire de 750 lits à Kossodo (Ouagadougou) sur financement du Fonds de l’OPEP. Le CENOU veut également compter sur le partenariat avec le secteur privé, notamment les professionnels de l’immobilier. Ce secteur qui est déjà présent dans les œuvres universitaires à travers la restauration pourrait être un partenaire privilégié. Dans ce sens, une étude pour la formation d’une politique du logement étudiant impliquant le secteur privé, l’Etat et les collectivités locales a été menée par des consultants de l’UNESCO.

Pour le ministre Joseph Paré, qui a présidé l’ouverture des travaux, les participants au colloque devront à travers des débats fructueux, dégager des idées, des pistes pouvant permettre à l’Etat de gérer efficacement le problème du logement étudiant avec la contribution de tous les acteurs publics et privés. D’autant plus que l’idée de déconcentration de l’Université de Ouagadougou est plus que d’actualité.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)

Sidwaya

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