LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Fait divers : Un concubinage raté !

Publié le lundi 22 mai 2006 à 07h43min

PARTAGER :                          

Dans les petits coins comme on dit, il faut faire attention à sa conduite surtout si on va vers la trentaine et qu’on n’a pas trouvé preneur. Dans ce sens, que quand une vieille fille trouve quelqu’un qui accepte de tenter avec elle un concubinage, elle doit faire attention et laisser de côté tous les travers qu’on lui connaît. Biba franchit la Rubicon et elle court à la recherche d’un célibaterium acceptable où elle pourra vivre entre temps. Ainsi va la vie.

Georges est un viveur. Beau gosse, issu d’une famille aisée, il ne manquait pas de moyens. Avec sa bouche mielleuse, il tombait les filles une à une. Une fois à l’école de formation, il passait des nuits noires car une de ses promotionnaires refusait ses avances. Malgré les sorties, les petits cadeaux, elle était restée stoïque.

Mariage ou rien, pas de fruit défendu. C’est ainsi que Georges tourmenté, fit part à ses parents de son intention d’épouser Amélie. Ainsi, les démarches furent entamées et la main sollicitée officiellement. Avec cet argument, Georges réussit à convaincre Amélie qui se donnait à lui sans retenue. Deux mois après leur premier rapport, Amélie ne vit pas ses menstrues et en fit part à Georges. On ne sait pas ce qui se passa dans la tête de Georges, mais il lui fit comprendre, qu’il n’en était pas sûr. Le ventre grossissait de jour en jour et Georges avait cessé de voir Amélie. Cette dernière s’ouvrit à ses parents qui firent convoquer ceux qui étaient venus demander la main de leur fille. Acculé, Georges reconnut être l’auteur de la grossesse. A la naissance de l’enfant, il se rendit deux fois à la maternité. Comme tous les deux travaillaient, le problème ne se posait pas. Amélie élevait son garçon qu’elle amenait voir son père de temps à autre, car avait été affecté dans une province.

Dès qu’il rejoignit son poste, Georges qui était un vrai coureur de jupons se rendait souvent à la mairie rendre visite à un ami, qui y était comme secrétaire général. C’est ainsi qu’il fit la connaissance de Biba qui s’occupait de l’état civil. Bien balancée, jolie mais pas belle, elle attirait par son teint. Biba, fille volage n’ayant pas son certificat d’études primaires, avait été recrutée par le bourgmestre après un test facile car ceux ou celles qui avait le CAP avaient été refusés. Engagée, Biba alla ouvrir un compte à la Caisse populaire et s’offrit une moto Best. Elle vivait toujours chez ses parents quand Georges lui mit le grappin dessus et lui demanda de venir vivre avec lui. Ce qu’elle accepta très vite puis qu’elle habitait dans une zone où l’eau courante et l’électricité étaient inconnues. Ne parlons pas de télévision.

Ainsi, les concubins vivaient en parfaite harmonie. Georges avait pris le soin de dire à Biba, qu’il était père d’un garçon qui vivait avec sa mère à Ouagadougou. Ce qu’il n’a pas dit à Biba, c’est que quand il se rendait dans sa banque à Ouagadougou et y passait la nuit, Amélie venait avec leur fiston et les parties de jambes en l’air avaient lieu. Un jour, le fiston fit des misères à sa mère car il voulait voir son père. Le lendemain, Amélie débarqua au chef-lieu de province.

Une fois en gare, elle demanda où logeait Georges ; quelqu’un l’y conduisit et elle y trouva la bonne. Voilà qu’entre temps, Biba vint voir si la bonne avait suivi ses instructions pour le repas de midi.

C’est ainsi qu’elle trouva Amélie qu’elle salua sans protocole et ressortit aussitôt avec elle pour point de chute le service de Georges. Une fois sur place, elle insulta Georges et sa progéniture. Folle de rage, elle porta la main sur Georges qui lui administra une correction exemplaire et ne se fit pas prier pour entasser pêle-mêle les bagages de Biba et les faire convoyer à la mairie par un charretier. Aux dernières nouvelles, Amélie serait en grossesse. Pour Biba, c’en est fini ! Et comme les natifs du bled sont au courant de ses frasques, elle tarde à se trouver un mari. A moins de démissionner de la mairie et changer de ville, ce qui n’est pas possible car sans diplôme.

Rakissé

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 22 mai 2006 à 11:41 En réponse à : > Fait divers : Un concubinage raté !

    Il est clair que ce n’est pas avec vous qu’on risque de faire évoluer le statut des femmes dans ce pays. Que doit on comprendre dans votre nouvelle-fait divers ? Qu’une femme devrait accepter n’importe quel comportement de la part d’un homme sous prétexte qu’elle serait arrivée à un âge où elle ne trouverait plus "preneur" ? La conclusion de votre "texte" (car on ne peut qualifier cela d’article n’est ce pas ?) en dit long sur votre propre moralité. Heureusement pour les femmes de ce pays qu’elles n’attendent pas après vous pour revendiquer respect et considération.
    La tendance qui se développe au Burkina et qui consiste à ce que toute personne qui sait lire et écrire s’improvise "journaliste" et livre ses opinions (généralement mal construites") à tout va est plus qu’agaçante. Ce n’est pas cela du journalisme ! Même les billets d’humeur exigent du talent et de la logique dans le propos.

    Marlène

    • Le 14 juin 2006 à 19:50, par Dadaah En réponse à : > Fait divers : Un concubinage raté !

      Chapeau bas à Marlène !
      Je crois qu’il est plus que temps qu’on commence à repliquer aux inepties de certains hommes "intègres". A force de ne pas réagir, ils ont fini par être persuadés qu’ils avaient raison au point d’en faire des torchons. Messieurs ce site est une fenêtre sur toute une nation ; alors prennez la peine de trier vos articles.Nous sommes en 2006, souvenez vous-en ! Si vous ne savez pas ou ne voulez pas rendre hommage aux femmes, ni ne savez reconnaître les indélicatesses de vos paires, aprennez s’il vous plait à vous taire, plutôt que de nous intoxiquer avec de telles fadaises et salir l’image de votre patrie avec ce genre d’inepties digne des causeries de cabaret !Cette histoire n’a ni queue ni tête. il faudrait être saoul pour la trouver digne d’intérêt.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique