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Vaccin anti-paludique : le « Kabo-plasmodine-vaccin », la trouvaille d’un tradipraticien burkinabè

Publié le mardi 16 mai 2006 à 07h46min

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Dr Sha Kabo primé lors du salon des médicaments traditionnels

« Kabo-plasmodine-vaccin » (KPV) est un vaccin naturel antipaludique découvert par un Burkinabè, le Dr Sha Kabo de son vrai nom Charles Hermann Kaboré, depuis 30 ans.

Considéré comme patrimoine familial, l’auteur refuse jusqu’à présent de décliner la composition chimique de sa trouvaille de peur de se voir déposséder de son produit. L’histoire d’une découverte et l’efficacité d’un vaccin.

« Paludienne chronique mon épouse en a été débarrassée depuis plus de deux (2) ans de cette maladie par le produit de M. Kaboré. Merci pour tout ce travail et les résultats efficaces obtenus », (Adama Saba, Pr à la faculté des Sciences et techniques de Ouagadougou). « J’affirme que le médicament du Pr Kaboré est très efficace et mérite d’être connu par tous ceux qui souffrent du paludisme.

Espérons que les autorités lui fourniront un appui substantiel pour la vulgarisation de son produit, c’est un espoir pour le Tiers-monde », (B. Congo, enseignant). « ... Si le plus nul des Européens ou Américains présente une simple eau et déclare que c’est un vaccin contre le palu, les Nègres vont se ruer pour boire cette eau. Mais quand le plus intelligent des Africains présentera le vrai vaccin contre le palu, les Nègres s’en méfieront. C’est le paradoxe (...) », (Oumar Abdalla Wélé ingénieur météo, Dakar) ... Telles sont les signatures dans le livre d’or, du tradipraticien Charles Hermann Kaboré alias Dr Sha Kabo, que médecins, chercheurs et professeurs ont apposées pour attester et reconnaître la qualité et l’efficacité du vaccin naturel antipaludique, « Kabo-plasmodine-vaccin » (KPV). Ce vaccin se présente en soluté dans un flacon de 180 ml. Il est administré en doses de trois (3) cuillerées de soupe le matin, la même prise le soir pendant trois jours.

En une seule cure, selon le propriétaire, l’organisme fabrique des anticorps nécessaires capables d’immuniser le sujet.

« C’est une soluté tirée des plantes médicinales d’Afrique qu’il faut boire le matin et le soir pendant trois jours. Entre la 1re et la 3e semaine après traitement, la réponse immunitaire peut survenir, un léger (faux) palu de quelques heures. Si ce phénomène se produit, c’est que le vaccin vous a réussi. L’immunité est d’un à quatre ans, pouvant atteindre dix ans », précise fièrement ce tradipraticien. Le produit administré à une femme enceinte lui confère, selon les témoignages de M. Kabo, une immunité à elle et à son bébé. Mais avant d’en arriver à la mise en forme du vaccin, le chemin de la découverte a été long et plein de patience. Infirmier, puis technicien de laboratoire, M. Kaboré a anticipé sa retraite (1995) pour se consacrer entièrement à la médecine traditionnelle.

En 1961, à ses débuts il a été encouragé par son professeur, le père Bornichon. Ainsi, il persévère dans ce métier à la faveur d’une volonté affichée envers la médecine traditionnelle et grâce à sa formation d’agent de santé.

Aide oui, révélation non

Pour les expérimentations, M. Kaboré a choisi d’abord sa propre personne comme cobaye. « J’étais sujet à paludisme, il me fallait chaque année une dotation de nivaquine. Depuis que j’ai expérimenté le vaccin sur moi-même, je suis resté quatre ans et demi sans en souffrir ». Confiant que son produit n’a aucune toxicité, ni d’effets secondaires, il a étendu ses essais sur sa famille, sur ses proches et amis.

Par la suite, il découvre que son produit est un « aligament ». Un aligament se définit comme étant un médicament et à la fois aliment. Dr Kabo soutient que des professeurs de médecine ont testé le produit sur eux-mêmes et ont attesté son efficacité. Lors du dernier Salon international des remèdes naturels (SIRENA) tenu du 29 avril au 6 mai 2006 à la Maison du peuple de Ouagadougou, un médecin spécialiste du paludisme a témoigné qu’après avoir utilisé le vaccin KPV, il est resté plus de cinq ans sans en souffrir.

Cela est-il suffisant pour prouver que le KPV est un vaccin antipaludique ? Selon M. Kaboré, des expérimentations de professeurs de santé suffisent pour démontrer l’efficacité de son vaccin. Cependant, il reconnaît que pour avoir un brevet, il faut arriver à prouver la composition chimique du principe actif. « Un long protocole qui engage beaucoup de moyens ».

Pour breveter le vaccin, les professeurs l’ont conseillé soit de confier sa découverte à l’Etat ou de payer les travaux de recherche et être cosignataire. Des propositions jugées inacceptables. De ce fait, le produit n’est pas homologué par le ministère de la Santé. L’homologation suppose la déclinaison de la composition du vaccin, consistant à citer les noms locaux et scientifique des plantes. Toute chose que M. Kabo n’est pas prêt à faire. Car, selon lui, une fois le produit déclaré, surtout en Afrique, n’importe qui peut l’imiter. Pourquoi ne se confie-t-il pas à l’Etat. « C’est un patrimoine familial » répond-il. Avant d’ajouter que « l’Etat ne l’a pas approché ».

Ce chercheur de la pharmacopée traditionnelle s’étonne que les médecins, les agents de santé ne l’aident pas à promouvoir son vaccin. « Un médecin français m’avait proposé d’être mon distributeur exclusif dans toute l’Europe. Je lui avais donné mon accord. Ensuite, il voulait avant de distribuer mon vaccin, savoir ses éléments constitutifs. J’ai dit oui pour l’aide, non pour la révélation », souligne d’un air prudent, le Dr Kabo. Il attend de l’Etat, un soutien pour la promotion de son vaccin pour le bonheur des populations. Car, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la médecine traditionnelle se définit comme étant tout remède expliqué ou non qui concourt à la santé de l’homme. Le Dr Kabo officie à Saaba dans la banlieue de Ouagadougou.

Il reçoit en moyenne six (6) personnes par jour. Le prix du flacon est 2 500 FCFA au Burkina, 6 000 FCFA dans les pays voisins et 13 500 F à Libreville au Gabon. Le produit peut se conserver durant quatre ans.

Il peut se passer de la « chaîne de froid » et se conserve facilement. Selon son auteur, il peut durer trois semaines en plein soleil sans qu’il ne perde sa valeur médicale.

Boureima SANGA (bsanga2003@yahoo.fr)
Charles OUEDRAOGO (charles_ouedraogo@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 16 mai 2006 à 14:02, par Passakziri En réponse à : > Vaccin anti-paludique : le « Kabo-plasmodine-vaccin », la trouvaille d’un tradipraticien burkinabè

    Salut à tous les lecteurs et à Dr. Sha Kabo.
    Toutes mes félicitations à Dr. Pour cette découverte qui honore le Burkina tout entier ;
    C est une preuve que malgré les moyens limités, on peut arriver à obtenir des résultats probants, si l on s engage à fond ;
    Seulement, sans pour autant vouloir remettre en cause l’éfficacité du produit de Dr Shabo,je m’intéresserait beaucoup des études faites sur ce produit pour confirmer son éfficacité ; Il est vrai que le produit à été testé par plusieurs personnes de rénommée qui en ont attesté les qualités ;Dans le domaine scientifique,cela ne saurait être un cachet pour l’éfficacté du produit.
    Tous les produits pharmaceutiques, avant d être homologués, doivent passer par ces étapes qui consiste d abord à soupconner l’action ,à la démontrer en Laboratoire et par des Test sur animaux, ensuite suivent les essaies sur personnes vivantes,et les études statistiques ;
    Bien vrai, cela demande beaucoup de moyens dont nous ne disposons pas en Afrique. Malgré cela, les études statistiques bien organisées et coordonnées peuvent se réaliser ;
    Concernant la méfiance des uns et des autres à reconnaitre le vaccin, cela est de mon avis compréhensible ;Il faut reconnaitre que malgré les actions visibles d un produit pharmaceutique, rien ne permet d ’écarter les interactions avec d autres molécules ou une action directe nuisible sur des organes essentiels tels le foie ou les reins.D’autre part, il est très souvent indispensable de connaitre le mode d action des molécules, la voie par laquelle elles sont éliminées, etc, surtout pour des patients soufrant d’insuffisance rénale ou hépatique ;Et pour cela, il faut connâitre la molécule (au trouveur de s organiser pour garder le sécret de sa découverte) ; Chez nous en Afrique,le meilleur moyen de garder son sécret, c est de le garder pour soi, même jusqu au tombeau ;Domâge ;Je comprends bien ce comportement, car comme le Dr. l ’a dit , dès que la composition est connue, nimporte qui est capable de le reproduire chez nous ; C’est le rôle de l’Etat d organiser une protection des patentes (nationales ) et d accompagner les acteurs de la pharmacopée traditionnelle à la réconnaissanvce internationale ; Pour cela, il faudra d abord q’une confiance rélle s installe entre les deux parties ;

    Passakziri

  • Le 16 mai 2006 à 21:16, par se ke G panse En réponse à : > Vaccin anti-paludique : le « Kabo-plasmodine-vaccin », la trouvaille d’un tradipraticien burkinabè

    jE NE DISCUTE PAS DE L’efficacité du produit.
    Mais il faut que Monsieur kaboré sache qu’il commet deux erreurs :
    1. Le refus d’accepter que des scientifiques locaux étudient son produit et qu’il cosigne les résultats.
    2. La mise en vente du produit et la publicité autour.

    En effet n’importe qui peut acheter son produit et aller trouver les principes actifs.Dans ce cas c’est ce dernier qui sera propriétaire de la molécule.Il ne faut pas qu’il s’étonne qu’un jour son produit ne soit qu’une association de molécules déjà brevétées.
    C’est du reste l’attitude de beaucoup de tradipraticiens ;il veulent cacher leurs secrets et en même temps il commercialisent le produit et font la publicité autour.
    Leur démarche n’est tout simplement pas scientifique.
    Moi à sa place, j’aurais fais étudier le produit par un chimiste comme SABA, plutôt que de me contenter de son témoignage dans mon livre d’or.

  • Le 17 mai 2006 à 13:05, par kiki En réponse à : > Vaccin anti-paludique : le « Kabo-plasmodine-vaccin », la trouvaille d’un tradipraticien burkinabè

    Encore un charlatan, un marchand d’illusions. Que M. Kaboré (pardon Dr) sache que le monde scientifique ne peut s’accomoder de ses prétentions. La science, la vraie, a ses règles et principes qui sont universelles et M Kaboré ne saurait y déroger. Les faux-fuyants qu’il avance ne peuvent égarer un esprit rationnel. Ou son produit est un patrimoine familial et il se le garde ou il tient à se qu’il soit diffusé et alors il faut qu’il se plie aux exigences de la science : faire éprouver son fameux breuvage à la lumière de la méthode scientifique et il obtiendra la reconnaissance du Monde entier s’il est efficace. Avant lui, après lui, tous les chercheurs sérieux sont passés ou passeront par là. On n’a pas volé à Pasteur, Koch, Calmette et Guérin, et à tous les illustres découvreurs la paternité de leur chose. S’il veut passer à la postérité, il devra laisser son petit intéret égoiste comme l’ont fait ses devanciers. S’il veut la reconnaissance de toutes ces familles dont un enfant mourra du paludisme avant que vous n’ayez fini de me lire, il faut qu’il soit sérieux. Personne ne soutiendra une mixture dont lui seul a le secret ; on ne va pas acheter du poisson dans l’eau. ça n’engage que ceux qui croient sans preuve. Dans l’article, on parle de vaccin, on parle de cure, de traitement : il y a un amalgame. De quoi s’agit-il au juste : c’est un vaccin (pour prévenir) ou un médicament curatif (pour traiter une crise) ? Et où M. Kaboré a fait ses études doctorales pour vouloir ignorer le b-a-ba de la recherche scientifique ?

  • Le 17 mai 2006 à 17:52, par manituo En réponse à : > Vaccin anti-paludique : le « Kabo-plasmodine-vaccin », la trouvaille d’un tradipraticien burkinabè

    Mais ça ne finira donc jamais ces mentalités là ?
    Dr Sha Kabo, vous avez trouvé quelque chose contre le paludisme (que ce soit efficace ou pas, je sais que ça doit être beaucoup mieux que pour certains qui se disent experts et qui touchent des millions pour celà), et tout comme on l’a toujours fait en Afrique, vous le gardez pour vous... quelqu’un a écrit pour vous féliciter parce que vous rehaussez le nom de l’Afrique, moi je trouve que vous prouvez une fois de plus la naïveté africaine. L’Africain n’est pas inintélligent, il n’est pas incapable de réflection et de découvertes, bien au contraire, si l’Africain ne découvrait pas lui-même les remèdes de ses maladies, les colons, en arrivant au XIXe sciècle, seraient venus trouver une terre déscimée depuis des siècles. le problème de l’Africain, c’est son égoïsme. Jamais il ne lui viendra d’avoir l’esprit de partage.

    Le SIDA, Dr Sha Kabo, jusque là, deux laboratoires se battent pour obtenir la paternité de son virus. Oui, quelqu’un a certainement floué l’autre, mais je ne pense pas que un seul de ces laboratoires regrette que depuis 1981 où le virus a été isolé, qu’il y ait eu la tri thérapie qui permet à beaucoup d’enfants de toujours avoir leurs parents à leurs côtés. Alors, Dr, si votre patrimoine familial peut empêcher que des milliers de familles soient décimées à travers l’Afrique, pour moi, le choix serait déjà fait.

    Oui, vous pouvez vous armer de tenors du barreau, vous pouvez tenir l’Etat burkinabé ou même la Commission de l’UA à la ceinture, vous avez le droit d’émettre toutes les réserves qui vous plairont, c’est de la trouvaille de votre cerveau qu’il s’agit. Mais vous n’avez pas le droit de garder votre formule sous votre couchette par égoïsme, en attendant qu’un laboratoire américain, avec un chercheur qui n’a jamais vu une mêre tenir dans ses bras un fiston qui meurt du palu (comme vous avez dû en voir à la pelle à Yalgado) devenir le nouveau sauveur d’un continent sans ressources et sans esprit, dans 30 ans encore, quand des millions d’autres enfants seront déjà morts...

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