1er conseil 2006 du SNEA-B : Affûter les armes pour les prochaines luttes
Le bureau national du Syndicat national des enseignants africains du Burkina (SNEA-B) tient à Ouagadougou les 8 et 9 mai 2006, son premier conseil de l’année. Après le bilan de l’année 2006, le SNEA-B élabore de nouvelles stratégies de lutte en vue d’obtenir un lendemain meilleur pour les travailleurs.
Faire le bilan des activités menées en 2005, réviser les revendications et les recentrer en vue de mieux poursuivre la lutte syndicale sont autant de points inscrits à l’ordre du jour du premier conseil syndical de l’année 2006 du Syndicat national des enseignants africains du Burkina (SNEA-B).
Les 8 et 9 mai 2006, les participants, venus des quatres coins du Burkina Faso vont réfléchir sur les problèmes liés à la santé, l’éducation, le chômage, la pauvreté...Le SNEA-B salue le mouvement conduit par les forces syndicales et associations de défense de droits de l’homme de France qui, de par leurs actions, ont obligé le pouvoir français à retirer la loi sur le Contrat premier embauche (CPE).
Le secrétaire général national du SNEA-B Jean Kanfando, appelle aussi les organisations et mouvements des droits humains et les organisations syndicales à conjuguer leurs efforts en vue de mettre un terme « au pillage impitoyable des ressources du continent par les puissances coloniales avec la mortelle complicité des dirigeants africains ». Pour lutter contre la faible scolarisation, la quasi inexistence des structures sanitaires, la corruption, le grand banditisme...le SNEA-B invite tous les peuples méprisés à persévérer dans la lutte syndicale.
Au plan politique, l’arrivée d’Ellen Johnson Sirleaf à la tête du Libéria et Yayi Thomas Boni aux commandes de l’Etat béninois a été positivement appréciée par le SNEA-B. Pour lui, les scrutins présidentiel et municipal se sont bien déroulés au Burkina Faso. Cependant il dénonce le refus des candidatures indépendantes.
Cela est perçu par le SNEA-B comme « une prise en otage du peuple par les partis politiques ». Il craint une éventuelle transformation des fonctionnaires en agents régionaux ou communaux. Ce qui pourrait développer le régionalisme et l’arbitraire. Au regard de tous ces maux, le SNEA-B invite ses militants à se mobiliser davantage et à maintenir la pression afin de renforcer les actions unitaires dans un élan de solidarité pour un dialogue social réel et fécond, susceptible d’apporter des solutions aux préoccupations légitimes des travailleurs.
Régine ZERBO
Sidwaya