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Fait divers : Il n’y a pas de place chez moi !

Publié le samedi 11 mars 2006 à 07h05min

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La société a évolué et des gens l’ignorent ou font semblant de l’ignorer. Autrefois, on pouvait « tomber » sans crier gare chez un ami, un parent et on était accueilli à bras ouverts avec tous les égards, ce qui n’est pas le cas de nos jours.

Ainsi, un bon jour, alors qu’il était au service, on vient lui annoncer une visite. C’était la sœur d’un de ses copains qui, lui, servait dans un département situé à cinquante kilomètres du chef-lieu de la province.

Cette dernière sachant que René était surveillant au chef-lieu lui demanda de l’y conduire. Ce qu’il fit. Mais ils revinrent ensemble, René, Marc étaient du même secteur mais n’avaient pas fréquenté les mêmes bancs.

Dans la capitale, ils se connaissent et fréquentent la même table de belote et les mêmes buvettes. Voilà que par un pur sort du hasard, ils furent affectés la même année dans la même province. Seulement, Marc se retrouva dans un département.

Or, Marc avait une sœur que René connaissait bien et avait d’ailleurs assisté à son mariage. Cette sœur, Maria, avait un caractère exécrable, ce qui fait que son époux ne tarda pas à la congédier. Elle devint comme les gens appellent cette catégorie de femme : « passe me voir », c’est dire qu’elle menait une vie de dépravée.

Ainsi un jour, elle décida d’aller rendre visite à Marc. Pourtant entre eux, il n’y avait jamais eu une parfaite harmonie car Marc ne la "gobait" pas. C’est alors qu’un après-midi, Marc vit René s’arrêter à la devanture de sa maison avec sur son porte-bagage, sa sœur. Aussitôt, sa mine se renfrogna. Marc les reçut, puis envoya son boy acheter de la boisson.

Vers la tombée de la nuit, René demanda à se retirer. Or, depuis leur arrivée, Marc n’avait pas demandé à Maria les nouvelles de la famille, et ne lui avait pas indiqué la chambre où elle devait dormir. Quand René demanda à se retirer, Marc lui dit « ah bon », tu veux partir ? Ramène-la alors car il n’y a pas de place chez moi. Nous nous verrons après. C’était dit d’un ton qui ne voulait pas de réplique.

Ainsi, René revint. René vivant seul, prit une douche et invita Maria à en faire autant ; ce qu’elle fit.
Ensuite, ils se rendirent au restaurant puis à la buvette. Revenus à la maison, René, qui n’avait qu’un lit, le proposa à Maria ; lui pouvait se contenter de la natte. Ce qu’elle refusa en demandant qu’ils passent la nuit sur le même lit ; ce qui fut fait. Avec l’alcool qu’ils avaient bu, les instincts s’éveillèrent et ce qui devait arriver se produisit.

Une semaine, deux semaines, Maria ne parlait pas de retourner en famille. Cette idylle dura deux mois et déboucha sur une grossesse. Maria est allée accoucher dans la famille de René. Or, dans la société Moaga, on « ne donne pas la main » d’une fille deux fois. Maria a déjà été donnée en mariage. Elle s’est unie devant Dieu et devant les hommes.

A la place de René, que feriez-vous ?

Rakissé

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 12 mars 2006 à 09:09, par Kéré, Nancy En réponse à : > Fait divers : Il n’y a pas de place chez moi !

    "On ne donne pas la main deux fois" vérité absolue des mossis" non des "hommes" au détriment de la liberté individuelle de convoler en justes noces avec qui on veut. Il aurait fallu rompre judiciairement le premier mariage pour permettre à cette femme se reprendre légitimement sa liberté au détriment de cette maxime qui ne fait que bafouer, une fois de plus, les droits les plus élémentaires de la femme."Droits de l’Homme".
    Quant à René, celuiu-ci n’a fait que saisir une opportunité qui lui était presqu’imposée étant entendu que la vie de tous les jours est faite d’opportunités qu’il convient de savoir saisir. René dans cette hypothèse est plus méritant, humainement, que Marc. Enfin ! c’est une opinion qui n’engage que moi. Kéré, nancy

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