L’initiative de ce projet a été motivée par la situation sécuritaire qui gangrène le vivre ensemble depuis un peu plus de sept ans. Ainsi, Progettomondo et ses partenaires que sont l’Association Arts, Clowns, Marionnettes et Musique (ACMUR), le Cercle d’études, de Recherches et de Formation Islamiques (CERFI), Centre de Formation Artistique et Artisanal Désiré Somé (SIRABA) et l’Association KEOOGO veulent à travers ce projet, favoriser le dialogue intercommunautaire, interreligieux et intergénérationnel ; former les jeunes scolarisés et non sur les questions de citoyenneté ; renforcer les compétences des agents pénitentiaires, des organisations de la société civile, des enseignants, etc. dans les zones ciblées par le projet.

Ces activités permettront non seulement de consolider la paix dans les zones stables et la faire renaitre où elle n’est plus d’actualité. « Nous sommes conscients que la construction d’une société pacifique et inclusive nécessite l’engagement de tous les acteurs, au niveau local. En mobilisant les jeunes, les femmes, les leaders communautaires, les autorités locales et les médias, ce projet permettra de créer des mécanismes durables de dialogue et de résolution pacifique des conflits », a laissé entendre Abdoulaye Zèba, représentant du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité. « Le dialogue est nécessaire dans le renforcement de la cohésion sociale car en toute chose, il faut se parler, s’écouter et essayer de se comprendre. C’est en cela que nous parvenons à résoudre efficacement les conflits », a renchéri Calixte Bakoné, coordonnateur du projet.

Rappelons que "Dialogue et paix" est cofinancé par l’Union européenne, qui attache du prix à la question de la cohésion sociale. « C’est ainsi que pour ce projet précisément, 1,3 milliard FCFA a été décaissé pour sa réussite », a laissé entendre le représentant du chef de coopération de l’Union européenne, Marc Duponcel. À terme, les résultats attendus sont : « le renforcement du dialogue inter-intracommunautaire et inter-intra religieux dans les zones d’intervention ; le renforcement des capacités en psychopédagogie des opérateurs socio éducatifs, des OSC, associations de jeunes et de femmes, associations religieuses et laïques, clubs sportifs, etc. ; l’autonomisation des femmes des zones d’intervention ; la mise en place d’un modèle d’intervention orienté vers la réhabilitation et la réinsertion sociale ».

Erwan Compaoré
Lefaso.net