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Prévention des conflits et de l’extrémisme violent : L’OIM et ses partenaires prêts à met en œuvre un projet transfrontalier entre le Benin, le Burkina Faso et le Togo

Publié le jeudi 1er février 2024 à 09h00min

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Prévention des conflits et de l’extrémisme violent : L’OIM et ses partenaires prêts à met en œuvre un projet transfrontalier entre le Benin, le Burkina Faso et le Togo

Du 30 au 31 janvier 2024, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et ses partenaires ont tenu à Tenkodogo, un atelier d’information et de planification annuelle de la phase II du « Programme d’appui à la prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Benin, du Burkina et du Togo ».

Présidé par le secrétaire général de la région du Centre-est, Sayouba Sawadogo représentant le gouverneur, l’atelier a réuni l’ensemble des parties prenantes du projet, notamment les autorités locales, des représentants de services techniques ainsi que des leaders communautaires. L’objectif était de permettre à ces parties prenantes d’échanger sur les activités à réaliser et de s’approprier le projet afin de garantir un caractère inclusif et participatif dans sa mise en œuvre.

En effet, le « Programme d’appui à la prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Benin, du Burkina et du Togo » est un projet transfrontalier financé par le Fonds de consolidation de la paix des nations unies (en abrégé PBF). Au Burkina Faso, le projet sera mis en œuvre par l’OIM, en collaboration avec les autorités gouvernementales, dans des communes frontalières des régions de l’Est et du Centre-est, avec une implication des acteurs et des bénéficiaires au niveau local, d’où cette rencontre.

Dans son allocution d’ouverture des travaux, le secrétaire général de la région du Centre-est, Sayouba Sawadogo, a d’abord traduit sa reconnaissance à l’Organisation internationale pour les migrations et à l’ensemble des acteurs de la région du Centre-est pour leur mobilisation et implication dans la mise en œuvre de la phase I du projet. Il a également salué les acquis engrangés lors de la mise en œuvre de cette première phase qui a été exécutée de mars 2020 à mars 2022.

« Malgré les acquis du projet, le contexte qui a caractérisé cette première phase s’est aggravé et nécessite une actualisation et une approche intégrée et coordonnée », a-t-il souligné, avant d’inviter les participants à s’impliquer davantage pour de meilleurs résultats sur le terrain.

Selon le coordonnateur du Programme de stabilisation communautaire à l’OIM Burkina Faso, Ousmane Niang, « la première phase du projet a permis de renforcer des mécanismes endogènes et inclusives pour faciliter le dialogue et faire face à la montée de l’extrémisme violent », en plus de la réalisation d’un éclairage public, de l’appui à l’établissement de documents d’identités et d’état- civil et des subventions accordées à 120 jeunes et femmes pour leurs activités. Au nom de la représentante-chef de mission de l’OIM au Burkina Faso, Ousmane Niang a saisi l’occasion pour saluer l’engagement de tous les acteurs qui se sont mobilisés pour la réussite de la phase I du projet.

L’atelier des 30 et 31 janvier à Tenkodogo a marqué le démarrage effectif de la mise en œuvre des activités de la seconde phase pour une consolidation des acquis. Pendant les deux jours de travaux, il a été le cadre d’échanges ouverts et participatifs, avec une participation effective des jeunes et des femmes.
Pour cette deuxième phase, l’objectif global du programme est de contribuer au renforcement de la cohésion sociale et à l’amélioration de la résilience des populations des zones frontalières du Bénin, du Burkina Faso et du Togo face aux conflits communautaires et à la propagation du radicalisme et de l’extrémisme violent.

Ainsi, le projet vise à contribuer, grâce à une approche transfrontalière, à la mise en place d’un environnement qui garantit que les femmes et les jeunes bénéficient d’une meilleure protection et sont suffisamment impliqués dans les mécanismes de dialogue local tout en jouissant d’opportunités économiques viables. Il s’agira, entre autres, de la mise en réseau des mécanismes endogènes de dialogue, de prévention et de résolution des conflits, de l’appui à l’intégration des réseaux aux mécanismes d’alerte et de l’accompagnement des services d’état civil dans les communes en équipements informatiques et solaires.

A l’issue de la rencontre, un plan de travail annuel 2024 a été élaboré, des orientations et recommandations ont été faites aux responsables du projet dans l’optique de prendre toutes les préoccupations liées à la montée de l’extrémisme violent. Le Programme d’appui à la prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Benin, du Burkina et du Togo, dont le budget est estimé à cinq millions de dollars répartis entre les trois pays, couvre la période 2023-2025.

Amidou Zoungrana
Tenkodogo
Lefaso.net

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