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Burkina / Femmes déplacées internes : Adama Ouédraogo analyse la stratégie d’intégration socio-économique de celles installées à Barsalogho

Publié le lundi 22 janvier 2024 à 21h35min

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Burkina / Femmes déplacées internes : Adama Ouédraogo analyse la stratégie d’intégration socio-économique de celles installées à Barsalogho

Ce lundi 22 janvier 2024 s’est ouverte la première session de soutenance des étudiants en master dans le département de sociologie de l’Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ). Pour le baptême de feu de cette session de soutenances, deux étudiants ont présenté leurs travaux devant les membres de deux jurys, présidés par l’ancien ministre en charge de l’enseignement supérieur, le Pr Alkassoum Maïga, et le Pr Augustin Palé.

Le premier candidat à présenter les résultats de ses recherches est Adama Ouédraogo. Il s’est penché sur le thème suivant « La stratégie d’intégration socio-économique des femmes déplacées internes dans la zone de Barsalogho ».
Un thème très pertinent, d’actualité qui a été traité avec beaucoup d’efforts d’écriture et de recherche, selon le jury présidé par le Pr Augustin Palé.
Le choix de ce thème est parti du constat que les femmes PDI qui arrivent en masse dans les localités d’accueil ont de plus en plus du mal à subvenir à tous leurs besoins, selon les explications de l’impétrant.

L’impétrant Adama Ouédraogo

Ce qui les pousse à se créer des opportunités à travers leurs réseaux, en se lançant dans les activités qu’elles menaient déjà dans leurs localités d’origine ou dans de nouvelles activités afin de pouvoir subvenir à leurs besoins et de s’intégrer. Dans le cadre de cette recherche, dit-il, 96 d’entre elles, y compris des femmes autochtones, ont été interrogées. Et les recherches ont montré que les activités qu’elles mènent leur permettent de générer des revenus, de vivre convenablement et de pouvoir s’intégrer facilement. A la fin de sa présentation et des observations de fond et de forme, le document a été déclaré recevable avec la note de de 15/20.
Le second candidat à s’être prêté à l’exercice est Yacouba Sawadogo, avec un jury présidé par l’ancien ministre en charge de l’enseignement supérieur, le Pr Alkassoum Maïga.

L’impétrant Yacouba Sawadogo

Il a questionné l’autofinancement des études chez les élèves de l’enseignement général de la ville de Kaya. Un choix qu’il a justifié par le fait qu’il a remarqué que beaucoup d’élèves prennent en charge la totalité de leurs frais de scolarité eux-mêmes dans cette localité. Dans le cas précis de cette recherche, l’impétrant dit avoir interrogé 21 élèves concernés, qui prennent en charge la totalité du coût de leurs études, ainsi que 11 parents et 9 autres élèves afin de connaître leurs motivations. Et les résultats auxquels il est parvenu sont satisfaisants parce que, souligne-t-il, ces élèves dont les parents sont défaillants sont très motivés et ils mènent des activités génératrices de revenus. Ce qui leur permet de prendre en charge eux-mêmes leurs scolarités. Son thème a été aussi jugé pertinent et très original, et le document recevable avec la note de 14/20.

Une satisfaction pour sa directrice de mémoire, le Pr Valérie Rouamba/Ouédraogo, enseignante-chercheure au département de sociologie pour qui, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus, parce que beaucoup s’engagent et puis ils disparaissent, donc voir un qui arrive à soutenir, on ne peut qu’être satisfaite. « Et surtout que la pertinence du sujet, parce qu’en général, on travaille sur la mobilisation des ressources financières au niveau des parents. Cette fois-ci, on a questionné aussi l’élève par rapport à sa part de contribution financière dans la prise en charge de ses études et on a vu que d’autres ont démontré que face à la défaillance des parents, ils arrivent à trouver des ressources par leurs propres moyens afin de poursuivre leurs études », a-t-elle expliqué

Dr Alexis Kabore, le chef de département de sociologie de l’université Joseph Ki-Zerbo

Ces deux soutenances, a rappelé le chef de département de sociologie de l’université Joseph Ki-Zerbo, Dr Alexis Kaboré, se tiennent dans le cadre du lancement officiel de la première session de soutenance de master de cette année 2024. Au cours de cette session, 28 étudiants soutiendront pour les masters de recherche et une quinzaine pour le cas des masters professionnels en santé. Tout en précisant que ces étudiants travaillent sur des thématiques qui correspondent aux préoccupations actuelles, de la santé, de l’éducation, de l’agriculture, de la culture, de l’économique, de l’environnement, et autres.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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