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Eglise du Burkina Faso : Les grands séminaires ne désemplissent pas

Publié le lundi 22 janvier 2024 à 21h55min

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Eglise du Burkina Faso : Les grands séminaires ne désemplissent pas

Les institutions catholiques de formation sacerdotale connaissent ces dernières années un flux important de candidats au sacerdoce ministériel. Les quatre grands séminaires du Burkina Faso (Koumi, saint Irénée de Toêcê, saint Jean-Bptiqte de Wayalgè, saint Pierre saint Paul de Kossoghin) comptent ainsi 540 pensionnaires, précise-t-on. L’assemblée plénière ordinaire du mois de janvier de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, qui s’est tenue du 15 au 21 janvier 2024 au Centre Zacharie Nikièma, dans l’Archidiocèse de Koupèla s’est penchée sur la situation de ces centres de formation.

1. Ouverture
1.1 Traditionnellement consacrée à la vie des grands séminaires, l’Assemblée Plénière Ordinaire du mois de janvier de la Conférence Épiscopale Burkina-Niger, s’est tenue du 15 au 21 janvier 2024 au Centre Zacharie NIKIEMA dans l’Archidiocèse de Koupela.

1.2 La cérémonie d’ouverture a été introduite par une belle paraliturgie, d’intronisation de la Parole de Dieu. Ensuite, par des mots empreints d’amabilité et d’espérance, l’Ordinaire du lieu, Mgr Gabriel SAYAOGO, a souhaité la bienvenue à l’ensemble des participants. À sa suite, le Nonce Apostolique au Burkina Faso et au Niger, Mgr Michael Francis CROTTY a adressé aux évêques un message déterminé essentiellement par la récente Déclaration Fiducia Supplicans du Dicastère pour la Doctrine de la Foi ainsi que le communiqué de presse publié par le Préfet du même Dicastère le 04 janvier 2024.

Avant de regagner Ouagadougou, il a rencontré en tête-à-tête ceux des évêques qui le souhaitaient. Le discours d’ouverture du Président de la Conférence Episcopale, Mgr Laurent BIRFUÔRE DABIRÉ, évêque de Dori, dernier acte de cette cérémonie d’ouverture, s’est achevé par un rappel de l’objectif principal de l’Assemblée qui est de prendre connaissance des avancées et des contraintes des séminaires et d’encourager les formateurs, et, l’énoncé de certains thèmes de préoccupations qui feront l’objet d’une attention particulière au cours de la rencontre. Ce fut ensuite l’adoption du chronogramme de travail suivie de l’écoute des Recteurs sur la vie des séminaires.

2. Écoute des rapports des Grands Séminaires

2.1 Tour à tour, chacun des Recteurs des quatre grands séminaires : Saint Irénée de Toésê, Saint Pierre Saint Paul de Kossoghin, Saint Jean-Baptiste de Wayalgê, Saint Pierre Claver de Koumi, a présenté à l’Assemblée le rapport moral, académique et financier de l’année académique 2022-2023 et donné un aperçu de celle en cours. Des questions d’éclaircissement ont permis aux Recteurs de préciser aux évêques certains points de leurs rapports respectifs.

Par la suite, l’Économe Général de la Conférence, M. l’abbé Dieudonné Metba OUEDRAOGO a procédé à une analyse des budgets des séminaires et fait des recommandations avisées en vue d’une gestion budgétaire toujours mieux maîtrisée. Dans cet ordre d’idées, les évêques ont instruit l’Économe Général de la Conférence de travailler, de concert avec les économes des séminaires et les Recteurs, de manière à déterminer aussi le coût réel total de la formation de chaque séminariste, par an.

2.2 Après avoir approfondi certaines questions soulevées par les différents rapports, et cerné les avancées et les difficultés de ces maisons de formation, les évêques ont communiqué aux Recteurs, des décisions et recommandations en vue de la bonne marche des séminaires. Dans la même optique, ils ont entrepris la nomination de professeurs pour ces institutions de formation sacerdotale qui, ces dernières années, connaissent un flux important de candidats au sacerdoce ministériel.

Le séminaire Saint Irénée de Toésê, à l’honneur cette année, a réservé un accueil chaleureux et enthousiaste aux évêques qui s’y sont déplacés pour s’entretenir avec les séminaristes sur les décisions qu’ils ont prises pour la bonne marche des séminaires et de leur Maison en particulier. Avant eux, ils avaient communiqué ces informations à leurs formateurs dans la matinée, en séance plénière. La visite des évêques au séminaire s’est poursuivie par une solennelle liturgie eucharistique avant de s’achever par une belle soirée récréative animée par les séminaristes.

Au total, les Recteurs sont repartis satisfaits du traitement qu’ont réservé les évêques à leurs préoccupations et déterminés à relever le défi de la qualité de la formation en dépit de la forte croissance actuelle des effectifs dans les séminaires.
Bien que la présente assemblée soit essentiellement consacrée aux séminaires, les évêques se sont aménagé du temps pour traiter certains dossiers urgents et rencontrer des personnalités.

3. Rencontres
3.1 Les autorités provinciales du Kouritenga

Dès l’entame des travaux, les évêques ont reçu et bien apprécié la visite des autorités provinciales du Kouritenga, avec à leur tête, Mme le Haut-Commissaire de Koupela, Aissata Angélina TRAORÉ, venues saluer les évêques au nom du Gouverneur du Centre-Est. Après l’échange des civilités et des vœux, les visiteurs ont offert aux pères évêques un présent, et, reçu d’eux des bénédictions pour eux-mêmes et pour leurs services respectifs.

3.2 Absents lors de la visite des autorités administratives et religieuses provinciales, le pasteur central des Églises des Assemblées de Dieu, le Révérend MALGOUBRI Boureima, accompagné de son adjoint, pasteur Issouf BELEM, a tenu à rendre à son tour une visite de courtoisie aux évêques, les mains chargées de présents. Et comme ce jour-là commençait la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, c’est par la récitation de la prière composée à cet effet que s’est terminée la visite.

3.3 Rapport de l’UCAO-UUB : Le président de l’Unité Universitaire de Bobo-Dioulasso (UUB), le père Gaston OGUI COSSI, accompagné du Secrétaire Général et du Directeur administratif et financier, a présenté aux évêques sur la vie de l’université un rapport articulé en quatre points :

-  la gouvernance administrative
-  la vie académique et les activités de recherches
-  la vie financière et matérielle
-  L’Aumônerie

Les évêques les en ont félicité même si des défis restent encore à relever.

3. 4. Le bureau du Conseil National du Laïcat : Profitant de la clôture de l’année du Laïcat à Koupela où les évêques se sont retrouvés en Assemblée, c’est là que les laïcs leur ont présenté leurs traditionnels vœux du nouvel an.
Les derniers actes de cette Assemblée Plénière Ordinaire consacrée aux séminaires, furent :

-  L’adoption des décisions, recommandations et motions
-  La prestation de serment de l’Économe de la Conférence Épiscopale Burkina-Niger, M. l’abbé Dieudonné Metba OUÉDRAOGO.
L’Assemblée s’est achevée par une participation à la messe de clôture de l’année du laïcat, le dimanche 21 courant à Daltenga.

Fait à Koupèla, le 21 janvier 2024

Pour les Évêques de la Conférence Épiscopale Burkina-Niger
+ Laurent B. DABIRE
Evêque de Dori

Président de la Conférence Episcopale

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Vos commentaires

  • Le 23 janvier à 07:49, par Padre mia En réponse à : Eglise du Burkina Faso : Les grands séminaires ne désemplissent pas

    Mes chers pasteurs, concernant le fait que vos "institutions de formation sacerdotale qui, ces dernières années, connaissent un flux important de candidats au sacerdoce ministériel", il n’y a aucune fierté à tirer dans ça. Vous ne pouvez pas ignorer les vraies raisons : les jeunes veulent fuir le chômage et la précarité. Et il n’y a pas grand motif à satisfaction dans ça. Comme le président Chinois Xi Jinping l’a dit, rien ne marche chez les africains sauf que la religion toute obédience confondue se porte à merveille. Selon lui, les africains ont même la prétention de mieux connaitre les percepts religieux plus que les européens et les arabes qui ont créé ces religions.

    Répondre à ce message

    • Le 24 janvier à 08:10, par Sidpassata Veritas En réponse à : Eglise du Burkina Faso : Les grands séminaires ne désemplissent pas

      @Padre mia
      Tres propos sont pleins de negativité et en réalité, c’est cela le gros problème des africains.
      1- Tu dis que les évêques ne devraient faire des bons effectifs de leurs institutions de formations un motif de fierté et tu justifiés le fait par le chômage. Ceci n’est que ton avis sans aucune enquête, ce qui laisse comprendre que tu est gratuitement contre ces religieux. A la limite, si leur recrutement est une solution contre le chômage des jeunes pourquoi se faire du mauvais sang.? Chacun fait ce qu’il veut de sa vie non !
      2- Tu cités le président chinois sans donner tes sources si bien que l’on peut douter de ce que vous lui attribuez. D’ailleurs est que cet avis que vous citez est-il justifié. Cet avis est-il contraignant pour nous africains et sommes-nous obligés de nous y conformer, par le fait de qu’elle autorité ? Ce que pensent les autres de nous africains devrait-il s’imposer à nous ? Savez-vous ce que nous pensons des autres ?
      La négativité, la jalousie, la sous-estimation de sois et des autres de la part de certains africains comme vous empêchent nos pays d’avancer. Quand vous avez dit qu’il n’y a pas des motif de satisfaction dans le flux des pensionnaires des institutions religion, je m’attendait à ce que vous y voyez une croissance naturelle ordinaire en corrélation avec la croissance de la population. Bref... à chacun son état d’esprit positif ou négatif !

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      • Le 24 janvier à 11:31, par Padre mia En réponse à : Eglise du Burkina Faso : Les grands séminaires ne désemplissent pas

        Monsieur ou Madame « Sidpassata Veritas », continuer à vous aveugler et de tromper les africains pour leur donner pieds et poings liés à l’occident impérialiste, le réveil sera douloureux pour nous les africains s’il ne l’est pas encore. Par quel canal, les différentes religions ont pénétré l’Afrique ? N’est ce pas par la cravache coloniale que ces religions sont arrivées en Afrique ? Peut-on réellement s’en orgueillir d’avoir soumis ses semblables par la violence tout court ?

        Répondre à ce message

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