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Burkina /Urgences dans la région du Nord : Le suivi pédagogique au cœur d’un atelier

Publié le jeudi 18 janvier 2024 à 19h19min

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Burkina /Urgences dans la région du Nord : Le suivi pédagogique au cœur d’un atelier

Un atelier de capitalisation du suivi pédagogique au profit de 892 enseignant-e-s et éducateurs-trices des écoles partenaires s’est tenu le jeudi 18 janvier 2024 à Ouahigouya, dans la région du Nord. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre programmatique du projet « Pluriannuel de réponse aux urgences dans la région du Nord du Burkina Faso/MYRP » mis en œuvre par Plan International Burkina Faso en collaboration avec l’UNICEF, sur la période du 15 février 2023 au 14 février 2024.

L’éducation est un droit fondamental qui constitue la pierre angulaire de la paix et du développement durable. Au Burkina Faso, la situation sécuritaire ayant engendré l’urgence humanitaire, a mis en mal le système éducatif avec la fermeture d’écoles. A la date du 31 mars 2023, les statistiques du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) faisaient état de 2 062 534 personnes déplacées internes (PDI) enregistrées dont 1 206 607 enfants (58,50%) et 493 058 femmes (23,91%). La région du Nord s’inscrit en deuxième place des régions accueillant le plus d’élèves déplacés internes (EDIs) avec des milliers d’enseignants aussi affectés par la crise.

Selon le rapport statistique du Secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence, en date du 31 octobre 2023, 100 établissements ont été délocalisées au nord affectant 16 381 élèves dont 8 684 filles. A ce jour, la région compte 83 578 élèves déplacés. En réponse à la crise dans le secteur de l’éducation, Plan International Burkina Faso, en collaboration avec l’UNICEF, met en œuvre le projet « Pluriannuel de réponse aux urgences dans la région du Nord du Burkina Faso/MYRP ».

Vue des participants

Dans le cadre programmatique de ce projet, il a été planifié et mis en œuvre le suivi pédagogique au profit des enseignant-e-s en vue d’améliorer les pratiques pédagogiques dans les classes. Ce suivi réalisé du 17 au 27 octobre 2023, a été assuré par 58 encadreurs pédagogiques des écoles primaires et a permis de toucher 892 enseignants, soit 476 enseignantes et 416 enseignants. Afin de mieux orienter l’activité planifiée dans la deuxième tranche de déblocage des fonds, Plan international Burkina a jugé nécessaire de capitaliser les difficultés, les leçons apprises et les bonnes pratiques.

D’où le présent atelier de capitalisation qui devrait permettre de faire des recommandations pour un meilleur suivi pédagogique des enseignants. Cette rencontre qui réunit les acteurs et partenaires de l’éducation de la région du Nord, a été présidée par le directeur régional de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle, représenté par la cheffe de service de l’éducation inclusive, Maïmounata Ouermi. Au regard de l’importance de cette activité, elle a invité les participants à une pleine participation aux travaux du présent atelier qui, selon elle, doit être le reflet d’une nouvelle vision de l’accomplissement de leur tâche pédagogique dans la situation de crise.

La représentante du directeur régional de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle, Maïmounata Ouermi

« L’amélioration de la pratique classe doit rester une quête permanente de tout acteur du système de l’éducation », rappelle-t-elle. De son côté, Antoinette Guingani, qui représentait le directeur provincial, a remercié et salué les efforts de Plan International Burkina Faso qui permettent d’avoir un plus grand maillage. « Avec les activités qui ont été déroulées dans la salle, je pense qu’aucun enfant ne doit être hors du système éducatif. Tout est mis en œuvre pour que les enfants, quelles que soient leurs localités, puissent être pris en compte dans l’éducation », dira l’inspectrice de l’enseignement du premier degré (IEPD). Parlant du projet MYRP, Mme Guingani a loué le caractère participatif. En effet, les activités se déroulent en collaboration avec les acteurs terrain, les directions et services techniques pour plus d’efficacité.

Bilan…

Au titre du bilan, le suivi pédagogique des enseignant-e-s et encadreurs-trices ne s’est pas fait sans difficultés. Le coordonnateur du projet MYRP, Saïdou Kiendrebéogo, a, entre autres, relevé des difficultés d’accès mais aussi des faiblesses dans certaines classes en termes de performance et de compétence. « Nous sommes en train de voir avec les acteurs comment remédier à ces insuffisances. Tout n’est pas encore fini. Avec les travaux de groupes, nous allons identifier d’autres défis », a-t-il fait remarquer.

Aux dires du coordonnateur Saïdou Kiendrebéogo, le projet cible 7 568 bénéficiaires directs

Les bénéficiaires, quant à eux, ont positivement apprécié l’appui du projet. Ils ont pris l’engagement de répercuter les leçons apprises une fois de retour dans leurs salles de classe pour, disent-ils, améliorer les performances et le suivi pédagogique. Le coordonnateur est revenu sur l’objectif du projet MYRP, qui pour lui, vise à offrir un format d’éducation adapté aux élèves dans ce contexte de crise que nous connaissons.

Plus spécifiquement, ce projet entend offrir aux enfants de 3 à 17 ans (60% de filles et 40% de garçons) un format d’éducation adapté au contexte, dans des conditions d’accueil, sécuritaire et sanitaire nommées ; permettre aux enfants de 3 à 17 ans (60% de filles et 40% de garçons) de bénéficier d’un enseignement de qualité, sensible aux risques, aux catastrophes et aux apprentissages émotionnels mais aussi permettre au ESU d’améliorer sa gestion et sa coordination en s’appuyant sur des systèmes nationaux, des analyses normées et des données harmonisées.

Selon l’inspectrice de l’enseignement du premier degré (IEPD), l’initiative de Plan Burkina vient à point nommé

D’un coût global de 851 319 230 francs CFA, financé par l’UNICEF, le projet MYRP couvre les provinces du Nord (notamment dans les communes de Ouahigouya, Thiou, Séguénéga) et Loroum (dans la commune de Titao) pour une durée d’une année (15 février 2023-14 février 2024) avec une cible de 7 568 bénéficiaires directs dont 60% de filles (dont 24% au préscolaire, 43% au primaire et 33% au post-primaire.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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