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Burkina : Des religieux font le vœu de la paix au Burkina et souhaitent beaucoup de courage aux autorités

Publié le mardi 9 janvier 2024 à 12h53min

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Burkina : Des religieux font le vœu de la paix au Burkina et souhaitent beaucoup de courage aux autorités

À l’occasion de la nouvelle année des religieux et religieuses de diverses confessions ont fait le vœu du retour de la paix au Burkina Faso. Aux autorités ils leurs souhaitent beaucoup plus de courage et d’abnégation. Lisez plutôt !!!

Abbé Hyacinthe Cyrille Kaboré, curé de la paroisse Christ Roi de l’univers de Pissy

« Un nouvel an, des perspectives, des projets ! Je souhaite que la nouvelle année 2024 soit une année de bonne santé pour tous, une année de paix qui nous permettra de mener sereinement nos activités et nos projets de développement. Je souhaite aussi que 2024 soit une année qui nous rapproche davantage de Dieu, source de tout bien et de bonheur ! À l’adresse de tous mes frères et sœurs burkinabè, je formule le vœu profond que l’année 2024 favorise notre cohésion sociale afin que nous puissions bâtir un Burkina plus fraternel et solidaire à travers nos diversités qui sont des richesses inouïes. Qu’en toute situation, les liens d’amour se renforcent pour préserver notre unité. Pour nos dirigeants en cette année 2024, je leur souhaite du courage, de l’abnégation et de la réussite dans l’exercice de leurs fonctions. Qu’ils se laissent guider par la Sagesse divine, afin de travailler pour l’épanouissement et le développement intégral de tout homme au Burkina. Que leurs actions soient toujours soutenues par la recherche du bien commun pour tous ».

Abbé Hyacinthe Cyrille KABORÉ, curé de la paroisse Christ Roi de l’Univers de Pissy

Imam Tiégo Tiemtoré, imam des mosquées de L’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB) et du Cercle d’études, de recherche et de formation islamique (CERFI)

« Mes pensées vont à toutes ces femmes et tous ces hommes, qui se battent, avec détermination pour que rayonne le Burkina Faso. Nos prières accompagnent l’ensemble des forces de défense et de sécurité qui au prix de leurs vies, défendent les nôtres et le pays. Il faut appeler à davantage de solidarité à l’égard des familles affectées par l’hydre terroriste et les personnes déplacées. On peut être souvent tenté par le découragement et le pessimisme, mais dans les moments difficiles, le croyant espère toujours le soutien divin.

Quelle que soit la grandeur de notre drame, il n’est pas au-dessus de la miséricorde divine ! Le Coran dit à juste titre, "La miséricorde de Dieu est vaste et elle s’étend à toute chose". Les épreuves, les déchirures, les douleurs, les joies, les peines et les sourires sont autant de facettes de la vie humaine qui sont vécues individuellement comme au niveau collectif. Mon vœu est que cette année 2024 voit la fin de cette douloureuse épreuve pour notre patrie et que ses enfants, puissent dans un élan unitaire, regarder l’avenir avec de réels motifs d’espoir. Préserver le Burkina de nos pères et construire celui de nos héritiers doit être notre boussole à tous.

Et pour cela, on a besoin de grandes doses d’engagement, de don de soi et de sacrifice. Il y a également des attentes au niveau des élites dirigeantes. Le Burkina Faso a besoin d’hommes et de femmes loyaux et compétents pour promouvoir un développement harmonieux et partagé. Ce pays a plus que besoin de véritables hommes d’Etat, qui ne pensent pas seulement aux élections, mais aussi et surtout aux générations à venir, et qui donnent forme aux rêves des millions de concitoyens.

Gouvernants comme gouvernés, nous devons être attentifs et exigeants face aux défis liés à la souveraineté alimentaire, la réduction de la pauvreté, le chômage des jeunes, la corruption, la préservation de la paix et la cohésion sociale, La prise en charge des couches défavorisées, la justice sociale la protection des libertés publiques et le respect des différences. Tous, nous devons promouvoir une gouvernance politique, institutionnelle, administrative et économique vertueuse.

Imam Tiégo Tiemtoré Imam des mosquées de L’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB) et du Cercle d’études, de recherche et de formation islamique (CERFI)

C’est également le lieu d’interpeller les populations musulmanes à une participation citoyenne de qualité, en étant présent partout. L’identité musulmane invite à la visibilité de l’engagement citoyen, car le Coran exhorte à être présent auprès des hommes. Selon l’Islam, la foi est véritablement une lumière, qui guide, éclaire, illumine, montre le chemin, protège des déviations et des turpitudes. C’est cette foi qui doit faire de nous, des combattants de tous les défis et les instants. Un propos du Prophète Mouhamed (psl) nous enseigne que « Toute la créature constitue la famille de Dieu et le meilleur d’entre vous est celui qui est utile aux humains ».

Dans les difficultés d’aujourd’hui, il ne faut pas oublier les grâces d’hier et remercier toujours le Seigneur pour ces dons et sa sollicitude à notre égard. Le Coran dit que si « vous voulez énumérer les bienfaits d’Allah, vous n’y parviendrez jamais ». J’ai un autre souhait : Il faut impérativement que les Burkinabé s’écoutent et se parlent. Qu’importe le format, mais il apparaît évident qu’on doit trouver une occasion tracer de nouveaux sillons et refonder les socles de notre nation, sans exclusion. La vie est très fragile. Vivons chaque instant dans la présence divine ! Partageons la miséricorde et la grâce autour de nous et, faisons du bien autant qu’existe notre souffle ! Que 2024 apporte plus de santé, de quiétude et de bonheur à toutes et à tous ! »

Père André Kabré religieux fils de Marie immaculée vicaire à la paroisse saint Augustin de Bissighin

« J’avoue que je suis toujours hésitant quand il s’agit de formuler des vœux en début d’année d’autant plus que nous sommes plus ou moins habitués à une série de mots. Je dirai parfois qu’on aligne les mots sans même prêter attention au fond et l’implication. C’est toujours les vœux de paix de succès de prospérité entre autres. Je ne suis pas contre mais seulement personnellement quand j’ai à formuler des vœux je dis que l’année 2024 soit une année où chacun prendra conscience de ce qu’il est et de son apport personnel pour qu’il y ait plus d’amour, plus de paix plus de solidarité et de fraternité. L’année 2024 serait ce que chacun voudrait qu’elle soit avec l’assurance du Seigneur. Nous devons poser notre pierre et le Seigneur fera le reste. Que cette année soit pour chacun ce qu’il souhaite que l’année soit mais bien sûr en y mettant beaucoup du sien. Aux dirigeants et à l’ensemble de la population, c’est un mot de confiance et dans cette confiance je voudrais ajouter un mot de réconfort car la population surtout ceux qui sont dans des zones difficiles sont éprouvées. Je souhaite réconfort, courage et ensuite confiance. Confiance en Dieu qui n’abandonne jamais. Je demande aussi à ce qu’il y ait la solidarité entre burkinabè ».

Père André Kabré religieux fils de Marie immaculée vicaire à la paroisse saint Augustin de Bissighin

Sœur Joséphine Gouba de l’Institut des Sœurs de l’Immaculée Conception de Ouagadougou :

« L’année 2024 est une année de grâce pour toute sœur de l’Immaculée Conception de Ouagadougou 100 ans d’existence de l’institut. Alors, en cette année jubilaire mon vœu le plus sincère est que Dieu fasse briller sur nous son visage radieux. Que la lumière de ce visage illumine chacun et lui procure une joie intérieure, la santé, le désir de grandir dans l’amour du prochain et d’être bâtisseur de paix. À toute la population Burkinabè je dis courage. L’heure de la victoire va bientôt sonner et chacun pourra vaquer à ses occupations et les déplacés internes pourront rejoindre leur terre en toute quiétude.

Que chacun travaille dans la droiture et la sincérité pour la cause de la nation. À tous nos dirigeants mon message est qu’ils soient des personnes qui sont toujours à l’écoute du peuple. Qu’ils soient des dirigeants pour qui le bien du peuple est primordial et capital. Je souhaite qu’ils fassent de ces mots de l’abbé Pierre leur leitmotiv *Le pouvoir est fait, non pour servir le pouvoir des heureux mais pour la délivrance de ceux qui souffrent injustement*. Car comme nous le dit Albert Jacquard : "Tout pouvoir est provisoire ; celui qui l’exerce doit savoir qu’il aura un jour à rendre des comptes". Bonne et heureuse année 2024 à tous ! »

Soeur Joséphine Gouba de l’Institut des Soeurs de l’Immaculée Conception de Ouagadougou

Propos recueillis par Carine Daramkoum
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 9 janvier à 20:11, par Marie Pazinwindé En réponse à : Burkina : Des religieux font le vœu de la paix au Burkina et souhaitent beaucoup de courage aux autorités

    Ce que je peux ajouter de ce que nos dignitaires religieuse ont souhaité.
    C’est qu’il y ait une prise de conscience de chaque Burkinabè.
    Qu’est ce que je peux changer de mon comportement pour que la paix règne dans mon Cher Faso ?
    Car j’ai constaté que le gouvernement a changé mais nos comportements n’ont pas encore changé.
    La surenchère du prix de gaz continue.
    Quand je regarde le déguisement de mes filles et belles filles.
    Des coiffures à la "Mami wata"...
    Je dis et je répète toujours quelque soit notre appartenance religieuse, à notre réveil
    Invoquons notre Ange Gardien
    Invoquons l’Esprit Saint
    Invoquons l’Archange Saint Michel.
    Cette guerre que nous vivons est plus spirituelle que physique et c’est à travers notre changement de comportement que nous vaincrons la guerre.

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