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Enfants malades du noma : Un centre opérationnel à Ouahigouya

Publié le mercredi 4 février 2004 à 07h26min

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Deux Premières dames, l’épouse du chef de l’Etat burkinabè, Mme Chantal Compaoré, présidente de la Fondation Suka, Mme Lobo Touré du Mali, ont officiellement inauguré un centre d’accueil dénommé : Hymne aux enfants - Koamba Zaka, vendredi 30 janvier 2004 à Ouahigouya (Yatenga). Ce Centre est spécialisé dans le traitement, la prise en charge et le suivi et la réinsertion des enfants malades du noma.

Le noma est une gangrène qui se développe dans la bouche et ronge les tissus de la face, laissant des séquelles dramatiques sur le visage des enfants qui y survivent. Les victimes se recrutent chez les enfants de moins de 6 ans dans les milieux pauvreté et malnutrition. Négligence des parents, manque d’information ou croyance à des forces maléfiques, de nombreux enfants en souffrent. Pourtant, le noma est une maladie guérissable si l’enfant malade est conduit très tôt à l’hôpital.

La Fondation Hymne aux enfants - Afrique en a fait son combat.

Au Burkina, elle est la première initiatrice d’un projet de lutte contre le noma en 1995. Par ses soins, 12 enfants malades du Burkina ont été opérés en Suisse, en France ou en Belgique. Les premières opérations au Burkina, ont eu lieu en 2001. Selon la représentante-résidente, Mme Ariane Vuagniaux, la quatrième mission s’est achevée il y a un mois. Pour répondre aux besoins sur le terrain, le Centre a évolué en "village" pour intégrer les soins chirurgicaux, le suivi-médical, l’accompagnement, la réinsertion familiale, socioéconomique et professionnelle. C’est donc un complexe sociosanitaire qui s’ouvre à présent aux enfants malades du noma.

Le ministre de la Santé, M. Alain Yoda décrivant la prévalence au Burkina, a souligné que le noma constitue 15 cas pour 10 000 hospitalisations dans le pays. Chaque année, l’Etat y consacre dans le budget, 150 millions de FCFA. Selon lui, ce "village" vient renforcer le dispositif de prise en charge des malades du noma et marque un pas en avant vers la fin de la marginalisation des malades.

Mme Chantal Compaoré, présidente de la Fondation Suka, partenaire de ce "village", a traduit toute l’espérance placée en cette structure. Pour elle, une société se juge de la façon dont elle traite les personnes vulnérables. Pour ce faire, les enfants ont le droit de grandir et de se développer en bonne santé. Elle a rendu un hommage mérité aux initiateurs de cette infrastructure. Elle a donc lancé un appel à plus de solidarité.

La Fondation Suka s’investit donc dans la lutte contre le noma aux côtés de la Fondation Hymne aux enfants.

Marceline ILBOUDO
Sidwaya

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