Un litige foncier oppose des habitants de Bonheur ville, un quartier du secteur 31 de Ouagadougou, à une promotrice privée. La crise dure depuis 2018. Selon le président du Comité de veille citoyenne de Bonheur ville, Daouda Ouédraogo, lors du lotissement de la zone, un espace a été réservé pour la construction d’un lycée public. Après plusieurs démarches administratives, les travaux de construction ont été lancés en 2018. Mais de nos jours, regrette-t-il, les travaux sont bloqués.

« Face au manque de lycée public, la population a entrepris des démarches auprès des autorités publiques compétentes, notamment auprès du ministère en charge de l’Administration territoriale, afin de pourvoir notre zone d’une infrastructure éducative de taille. À la faveur de ces démarches, le projet de construction d’un établissement d’enseignement secondaire a été acquis auprès des Engagements nationaux. C’est ainsi que le 23 avril 2018, les habitants ont accueilli avec ferveur, sur le site, le ministre en charge de l’Administration territoriale et une forte délégation des Engagements nationaux pour le lancement des travaux de construction d’un lycée public. Dans la même semaine, les travaux ont vite commencé par la recherche d’un point d’eau pour l’implantation d’un forage », a retracé M. Ouédraogo.

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Et d’ajouter qu’« à la grande surprise des habitants, quelques semaines après le démarrage des travaux, le maire de l’arrondissement 7 a ordonné leur arrêt. Au motif qu’une partie de la réserve destinée à la réalisation du projet a été déclassée et attribuée à une promotrice privée ».

D’après le président du comité, leurs enfants sont obligés de parcourir des kilomètres pour poursuivre leurs études secondaires. « Notre insistance tient au fait que nous assistons au quotidien à des accidents de circulation routière parfois mortels de scolaires qui font chaque jour des distances énormes (5 à 10 km) pour trouver le premier lycée public », a indiqué Daouda Ouédraogo.

Il invite les autorités à trouver une solution pour que les travaux de construction du lycée public puissent reprendre, pour le bonheur des parents d’élèves.

À l’occasion de cette conférence de presse, le Comité de veille citoyenne de Bonheur ville a présenté le récépissé qu’il vient d’obtenir. Ledit comité est une association qui a pour but de veiller aux intérêts de la population de Bonheur ville, de Saonré et environnants.

Rama Diallo
Lefaso.net