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Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

Publié le vendredi 29 décembre 2023 à 22h37min

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Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

Face aux polémiques suscitées par la déclaration « Fiducia supplicans » sur la possibilité d’accorder la bénédiction aux couples homosexuels et en situation irrégulière, hors liturgie, les évêques de la Conférence épiscopale du Burkina Faso et du Niger rappellent et réaffirment que la doctrine catholique du mariage reste intacte.

« Selon cette doctrine, ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme. L’égalité et la complémentarité sont deux dimensions nécessaires d’un couple. (cf. Gn 1, 27-28 ; Mt 19, 3-8 ; Fiducia Supplicans, n os 4-6). Du reste, la Parole de Dieu réprouve l’homosexualité comme une abomination (Lv 18, 22-23 ; Rm 1, 26-32). Cette vérité de la foi catholique trouve un écho dans nos cultures africaines », ont-ils relevé dans un communiqué signé du 28 décembre 2023, tout en invitant les prêtres à continuer à mener la pastorale d’accueil et d’accompagnement des personnes en souffrance.

« Nous leur demandons de prêter une attention aux couples en situation irrégulière. Quant aux personnes vivant une union de même sexe, elles ont droit au respect et à l’accueil pastoral, tout en leur rappelant que cette union est contraire à la volonté de Dieu et ne saurait donc bénéficier de bénédiction. Il revient à chaque évêque d’assurer la publication de ces dispositions et de veiller à leur application dans sa circonscription (Cf. can. 455, § 4) », recommandent les évêques de la Conférence épiscopale du Burkina Faso et du Niger.

Lefaso.net


DECLARATION DES EVEQUES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE DU BURKINA FASO ET DU NIGER SUITE A LA PUBLICATION DE FIDUCIA SUPPLICANS SUR LA SIGNIFICATION PASTORALE DES BENEDICTIONS

Chers fils et filles, fidèles du Christ au Burkina Faso et au Niger,

1. Le 18 décembre 2023, par voie de presse, nous avons appris la publication d’une déclaration du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, portant, entre autres sur une bénédiction possible des couples en situation irrégulière et des couples de même sexe. Dès le 20 décembre, à travers une note, les évêques de la Conférence Episcopale du Burkina Faso et du Niger ont tenu à apaiser les fidèles catholiques choqués et désemparés. Ils invitaient également les prêtres à poursuivre sereinement leur ministère en attendant une déclaration circonstanciée de leur part.

2. Ainsi, après avoir étudié ledit document, les évêques de cette Conférence, réunis en Assemblée Plénière Extraordinaire, relèvent que la doctrine catholique du mariage reste intacte. Selon cette doctrine, ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme. L’égalité et la complémentarité sont deux dimensions nécessaires d’un couple. (cf. Gn 1, 27-28 ; Mt 19, 3-8 ; Fiducia Supplicans, nos 4-6). Du reste, la Parole de Dieu réprouve l’homosexualité comme une abomination (Lv 18, 22-23 ; Rm 1, 26-32). Cette vérité de la foi catholique trouve un écho dans nos cultures africaines.

3. Tout bien pesé, nous, pasteurs de l’Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso et au Niger, devant les perspectives de bénédiction des couples en situation irrégulière et des unions de personnes de même sexe, estimons que de telles bénédictions ne pourront pas se faire sans scandale pour la foi et pour les mœurs de nos fidèles chrétiens et sans mettre l’Eglise Catholique en mauvaise lumière devant nos Nations.

4. C’est pourquoi, tout en invitant les prêtres à continuer à mener la pastorale d’accueil et d’accompagnement des personnes en souffrance, nous leur demandons de prêter une attention aux couples en situation irrégulière. Quant aux personnes vivant une union de même sexe, elles ont droit au respect et à l’accueil pastoral, tout en leur rappelant que cette union est contraire à la volonté de Dieu et ne saurait donc bénéficier de bénédiction. Il revient à chaque évêque d’assurer la publication de ces dispositions et de veiller à leur application dans sa circonscription (Cf. can. 455, § 4).

5. Cela dit, nous réaffirmons notre communion ecclésiale au Saint Père dont la mission est d’affermir ses frères dans la foi et de présider à la charité dans l’Eglise Catholique.

6. Puisse la naissance du Christ, Sauveur du monde et Lumière des nations, raffermir notre attachement au Verbe de Dieu, Chemin, Vérité et Vie des Hommes.

Joyeuses Fêtes de Noël !
Bonne et Heureuse Année 2024 !

Fait à Ouagadougou, le 28 décembre 2023

Ont signé, leurs Excellences :

  • Monseigneur Laurent B. DABIRE, Evêque de Dori, Président de la Conférence Episcopale du Burkina Faso et du Niger
  • Monseigneur Gabriel SAYAOGO, Archevêque Métropolitain de Koupéla, Vice-Président de la Conférence Episcopale du Burkina Faso et du Niger
  • Monseigneur Paul Y. OUEDRAOGO, Archevêque Métropolitain de Bobo-Dioulasso
  • Monseigneur Laurent LOMPO, Archevêque Métropolitain de Niamey
  • Monseigneur Prosper KONTIEBO, Archevêque Métropolitain de Ouagadougou
  • Monseigneur Lucas K. SANOU, Evêque de Banfora
  • Monseigneur Ambroise OUEDRAOGO, Evêque de Maradi
  • Monseigneur Joseph SAMA, Evêque de Nouna
  • Monseigneur Joachim H. OUEDRAOGO, Evêque de Koudougou
  • Monseigneur Der Raphaël DABIRE, Evêque de Diébougou
  • Monseigneur Justin KIENTEGA, Evêque de Ouahigouya
  • Monseigneur Modeste KAMBOU, Evêque de Gaoua
  • Monseigneur Pierre Claver MALGO, Evêque de Fada N’Gourma
  • Monseigneur Léopold Médard OUEDRAOGO, Evêque de Manga
  • Monseigneur Prosper Bonaventure KY, Evêque de Dédougou
  • Monseigneur Théophile NARE, Evêque Kaya
  • Monseigneur Alexandre Y. BAZIE, Evêque auxiliaire de Koudougou
  • Monsieur l’Abbé David KOUDOUGOU, Administrateur diocésain de Tenkodogo
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Vos commentaires

  • Le 29 décembre 2023 à 17:34, par Diongwale En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    Ignares en soutane qui souffrez de préjugés, cessez de parler de couples de même sexe pour préférer l’expression "couples de même genre", car ce n’est pas parce que les couples hétéros copulent comme des lapins que les homos en font de même, et souffrez d’entendre que deux personnes de même genre puissent s’unir par amour. C’est aller trop loin de supposer comme vous le faites que "couple" = copulation". Quant à ce qui se passe à l’ombre des moustiquaires, on est en Afrique, où le sexe se vit mais ne se dit pas.
    Bénissez qui vous voulez, personnellement ça ne me concerne pas, je n’irai jamais demander bénédiction à quelque robe ou barbe que ce soit

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  • Le 29 décembre 2023 à 17:35, par Kem En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    Dire que cet interdit vient de Dieu est étonnant car sans preuves à l’appui.
    Qui est Dieu serait la première question à se poser ?
    Ni homme, ni femme car l’humain est une réalité physique et il est vrai que les humains ont un sexe qui détermine leur genre.
    Le plus important est l’Amour avec un grand A qui s’exprime bien au-delà des rapports sexuels.

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    • Le 30 décembre 2023 à 00:36, par Diongwale En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

      @Kem
      Je me permets de revenir sur votre affirmation "il est vrai que les humains ont un sexe qui détermine leur genre", car ce n’est pas aussi simple qu’il pourrait le paraître. En apparence, en effet, le sexe détermine le genre, mais chez de nombreuses personnes il y a conflit entre le sexe biologique et le genre, car le genre est la reconnaissance intime de ce que l’on est. On peut se sentir femme dans un corps de garçon, ou garçon dans un corps de femme (et pour ce qui me concerne, je suis à la fois homme et femme dans un corps d’homme et c’est par l’homosexualité que j’ai réussi à trouver mon équilibre).
      Quand, dans les dictatures ou les pays à morale religieuse "écrasante", la norme est que sexe et genre se confondent, elle contraint les gens à vivre socialement selon, non le genre intimement ressenti, mais l’apparence biologique.
      Quand une personne ne "se sent pas" en harmonie avec son corps, il y a ce qu’on appelle une dysphorie de genre, et elle est le plus souvent réprimée par la personne même si elle en souffre, ne serait-ce que parce qu’elle veut être intégrée à la société et se plier à ses normes : ça peut déboucher sur des problèmes psychiatriques graves.
      Le Code Civil burkinabè est très clair en matière de sexualité : le plus important est l’épanouissement de la personne. Et pour qu’une personne puisse s’épanouir, il convient qu’elle soit bien dans sa peau, et en phase, non avec ce que pensent les autres, mais avec ce qu’elle est dans son cœur.
      L’orientation sexuelle ne se choisit pas, elle s’impose à nous, et ce n’est pas parce que 95 % de la population a l’air de bien vivre socialement son genre qu’il faut délaisser les 5 %, les déconsidérer et les rejeter. Je prône la tolérance et l’acceptation de l’autre dans sa différence. Qu’il en soit ainsi !

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  • Le 29 décembre 2023 à 17:40, par aaa En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    Vous voulez quoi au juste cher Evêque ? Je pense que le Pape a raison de decider le sort de la religion catholique puisque c’est son heritage le patrimoine de ses ancêtres. Le pape n’a pas décompte à rendre à personne. Si vous voulez décidez le sort de la religion de vos ancêtres...

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  • Le 29 décembre 2023 à 17:54, par Citoyen ordinaire En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    Encore des ignares qui viennent ici étaler leur ignorance (voir leur "ignarité") en réagissant de la sorte sur la directive des Évêques de la Conférence Épiscopale Burkina-Niger. Si certains savaient à qui ils avaient à faire, ils feraient attention à ce qu’ils débitent sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas en plus ! Cette Note des Évêques est adressée à une catégorie ieu ,, s pas à n’importe quoi ou n’importe qui ! Vous ne verrez jamais un Curé allez au domicile de quelqu’un pour lui demander pourquoi il ne vient pas à la messe . Ce n’est donc à un "vulgus", à un quidam qu’on va allez demander de venir solliciter une bénédiction ! Ce qui est réservé aux enfants de Dieu, on ne peut le prendre pour le donner aux porcs ! Que Dieu continue d’éclairer tous ceux qui le recherchent dans la droiture !

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  • Le 29 décembre 2023 à 21:12, par Bagaman En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    Merci Bisschops. Cette abomination ne devrait jamais être autorisée en Afrique. Ce sera notre fin.

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  • Le 29 décembre 2023 à 23:15, par Anaarchiqqukement En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    " Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.

    « C’est le premier et le plus grand commandement.

    « Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22 : 37-39).

    Si Jésus l’a dit c’est que c’est vrai !
    Or l’Amour est sélectif dans les religions ? C’est tout un dogme qui s’effondre.

    Le prêcheurs qui m’ont accompagnée depuis mon baptême ne sont donc que de vils menteurs hypocrites !

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  • Le 30 décembre 2023 à 00:28, par PUISSANCE 21 En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    Je suis déçu par cette déclaration. Oui ou Non à Fiducia Supplicans ? Vous êtes pour ou vous êtes contre ? "Que ton Oui soit Oui, et que ton Non soit Non. Tout le reste vient du malin".
    Votre message se lit comme : "Je ne suis ni pour, je ne suis ni contre, mais bien au contraire", ce qui ne veut rien dire et ajoute à la confusion qui existe déjà. Les évêques de Cameroun, Cote d’Ivoire, Malawi, Pologne, Zambie, Ukraine, etc. ont dit qu’ils n’ appliqueront pas Fiducia Supplicans. Message clair et sans confusion.

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  • Le 30 décembre 2023 à 08:50, par J.E. Sonde En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    En matière de sexualité, l’église catholique a-t-elle des leçons à donner ?

    Christian Terras enquête sur les affaires de pédophilie dans l’Eglise depuis 35 ans. Il relève que cas d’abus sexuels présumés attribués aux prêtres ont été signalés au Cameroun, à Madagascar, au Nigeria, en Guinée ou en Afrique du Sud, notamment. Chaque fois, regrette-t-il, l’institution catholique s’est efforcée d’étouffer les affaires visant les membres du clergé qui bénéficient incontestablement d’un statut privilégié sur le continent. "En plus de la promotion sociale que représente le prêtre en Afrique, son image est sacralisée et intériorisée, au point que les victimes et leurs familles n’osent pas porter plainte, pour ne pas endommager la réputation de l’Eglise.

    Mais les évêques du Burkina craignent d’offusquer le peuple parce que leur leader a Rome offre une possibilité de bénédiction aux homosexuels.

    Leur rôle n’est-il pas de prôner l’accueil, la tolérance contre la tendance ambiante de rejet et de criminalisation ?

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  • Le 30 décembre 2023 à 10:08, par Rabo En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    "Quant aux personnes vivant une union de même sexe, elles ont droit au respect et à l’accueil pastoral, tout en leur rappelant que cette union est contraire à la volonté de Dieu et ne saurait donc bénéficier de bénédiction" dixit LA DECLARATION DES EVEQUES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE DU BURKINA FASO ET DU NIGER.
    Je voudrais savoir si l’homosexualité est officiellement interdite au Niger et au Burkina.
    Le cas échéant, la Conférence épiscopale n’est-elle pas hors la loi lorsqu’elle dit que les homosexuels ont droit au respect et à un accueil pastoral ?

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  • Le 31 décembre 2023 à 19:54, par PIETRO VENEZIA En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    Je reçois quotidiennement Le Faso.net, qui me permet de comprendre le monde varié burkinabé. Personne ne lira probablement ce que j’écris. Je profite de l’hospitalité de LeFaso.net pour transmettre ma pensée aux évêques de la Conférence épiscopale du Niger et du Burkina Faso. Je ne suis pas africain mais je respecte vos traditions et votre culture. Cette journal n’est pas le lieu pour discuter de la dysphorie de genre ou de l’homosexualité d’une manière scientifique ou théologique. Mais une réflexion théologique et scientifique sérieuse sur la sexualité masculine et féminine serait utile aux générations futures : le monde scientifique indépendant auquel j’appartiens croit profondément à la Vérité biblique et évangélique. Les commentaires idéologiques peuvent être bons pour la démocratie, mais dans ce cas, faute de tout fondement scientifique, ils sont inutiles et dangereux car ils accroissent la confusion. In primis, la sexualité, fonction masculine et féminine, implique toutes les autres fonctions de l’être humain. Le déni de la nature biologique de sa sexualité conduit à des troubles de la personnalité. Le résultat d’un bien-être psychologique hypothétique et éphémère (je suis une femme mais je veux me sentir mâle donc je me comporte comme un mâle) entre en conflit avec l’état physique du sujet. Le système neuroendocrinien qui différencie l’homme de la femme est une VÉRITÉ scientifique déjà écrite dans la BIBLE ("Homme et femme Dieu les créa" Genèse 1,26-28). Ce qui différencie un homme d’une femme, ce ne sont pas seulement les caractéristiques sexuelles primaires et secondaires, mais aussi les caractéristiques tertiaires, constituées de qualités psychologiques et sociales recherchées chez un sexe et découragées chez l’autre (par exemple le charme et la douceur chez la femme , esprit combatif chez les hommes). Dans les troubles de l’identité, le conflit présumé entre être et vouloir être contraste avec la nature physique du sujet, d’où la nécessité d’une aide pharmacologique. Lorsque l’aide pharmacologique cesse, le sujet retrouve sa condition sexuelle biologique initiale. La démasculinisation est irréversible. Ces troubles doivent donc être traités d’un point de vue psychiatrique. Je félicite donc la déclaration commune de la Conférence épiscopale du Niger et du Burkina Faso. Une déclaration éclairée qui met en valeur la sagesse de ces évêques pour lesquels j’exprime mon estime personnelle en tant qu’homme et personne de culture. Cette déclaration commune de la Conférence épiscopale clarifie sans équivoque une question complexe et le sérieux de ces déclarations aidera grandement l’humanité, et pas seulement les Africains. Cette déclaration respecte la dignité de tous les êtres humains et je vous invite tous à la lire et à la relire attentivement.
    Meilleurs vœux pour une bonne année 2024
    Professeur Pietro Venezia
    Chirurgien Oncologue

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  • Le 1er janvier à 09:18, par Mechtilde Guirma En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    Merci professeur de votre réaction qui, sans mentionner aucun exemple, pose quand même en diagonal la question de l’initiation en Afrique qui est une question capitale. Et pourtant il faut qu’on en reparle un jour. Mais bon pour le moment contentons-nous déjà de la réaction de nos chers évêques en toute collégialité avec le chef de l’Église. C’est un pas de géant, avec tout ce qu’il comporte comme gain pour le peuple burkinabé voire africain. Mais enfin tout viendra en son temps

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  • Le 1er janvier à 14:52, par Mechtilde Guirma En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    Quand au plus fort du désarrois du peuple, l’Église catholique de mon pays subissait les critiques les plus acerbes, son Excellence Monseigneur Paul Yemboaro (comme l’on nommé très affectivement les Gourmantchés), déclarait tout, repenti devant l’Église et, s’adressant au Peuple non seulement des fidèles mais aussi du Burkina tout entier, il lui demanda d’avoir confiance et de ne pas désespérer. À l’époque je n’espérais pas trop d’autant plus que par la suite l’Église catholique (je précise burkinabé) était rentrée comme dans une sorte de léthargie, au point que plus d’un d’entre nous se posait des questions sur ce silence de l’Église surtout que les choses ne semblaient pas s’améliorer. Avant de poursuivre, je voudrais préciser que l’Église catholique cumule à elle seule une expérience de la vie de l’homme, comparable à nulle autre pareille. Je saisis donc l’occasion ici pour m’incliner humblement devant son Excellence Yemboano pour lui demander pardon pour l’avoir critiquer sévèrement.
    Ceci dit passons à la déclaration elle-même des évêques de mon pays : d’abord, ils rejettent en bloc (forces citations à l’appui), les unions homosexuelles. Quand à la bénédiction, ils mettent simplement l’accent sur la sémiologie du mot difficilement cernable pour les communs des mortels. Ce qui ne veut pas dire qu’ils font des reproches au du Pape.
    Donc en gros, et ceci est mon interprétation à moi, le problème ce n’est pas la question de la bénédiction qui importe. Mais le mariage homosexuel lui-même au cœur du problème : interdit non seulement dans l’Église catholique, mais dans les cultures et traditions africaines. Et cela ce n’est pas une question de l’Église catholique seulement dans notre pays, mais c’est le code des personnes et de la famille qui se retrouve au feu de la critique comme inspirée par le Pape au nom de notre Dieu imprévisible et inattendu. Le Pape en tant que chef de l’Église catholique (et universelle) a le droit de faire toutes les propositions qu’il veut tout en sachant qu’il y aura des réactions. Quoi encore de plus condamnable dans cette question épineuse qu’est la reconnaissance du mariage homosexuel dans notre pays pour susciter la réaction de façon collégiale (encore un esprit de Vatican II) des évêques de chaque pays ? Surtout quand on sait (nous autres de la diaspora) que dans des Universités catholiques de l’Occident sous l’influence puissante des féministes, des prêtres et des pasteurs ont encouragé des mariages homosexuels dans l’Église, des ordinations des femmes prêtres et du mariage des prêtres. Dans une de ces universités où j’ai suivi un cours sur le mariage comme discipline de théologie, j’eu maille à partir avec le professeur ou la professeure, car j’y ai retrouvé tous les éléments constitutifs de notre code de personne et de la famille : « Le couple comme seule validité du mariage, la suppression de la dote ». Mieux, si le mariage religieux est bel et bien admis ici au Canada, c’est parce que c’est la culture du pays, une culture, je suppose qui est dite « civilisée ». Tandis que dans nos pays d’Afrique « qui n’ont que des cultures rétrogrades et néfastes », il y a lieu de les supprimer en les conditionnant à l’aide au développement. La raison était simple : « À partir du moment où les religions traditionnelles sont néfastes et rétrogrades voire sataniques on est obligé d’interdire aussi purement et simplement dans le code des personnes et de la famille et par esprit d’équité, tout mariage religieux dans les pays pauvres d’Afrique ». Cerise sur gâteau, devrait-on oublier que le Canada avait dépensé à prix d’or pour la publication de ce code compris « comme le meilleur d’Afrique et devrait même passer pour modèle pour toute l’Afrique ». Je fus même combattue ici au Canada par mes propres compatriotes féministes plus royalistes que le roi lui-même. Et je fus exclue des universités catholiques. J’assistai même à une conférence où le conférencier, un moine, trouvait ridicule la dénomination « Église communion » et que le sacrement de la confirmation devait être supprimé. Ayant demandé et obtenu la parole, et j’expliquai que dans nos pays d’Afrique avec le culte des Ancêtres, nous sommes forcément des Sociétés de communion, autrement nous n’aurons plus d’identité et on n’aurait qu’à nous déguerpir de nos terres et faire des Peuples errants ou esclaves. Je fus fortement appuyée par des hautes personnalités catholiques universitaires de Montréal qui étaient venues comme pour apporter une réaction à ces dérives au sein de l’Église. J’appris d’ailleurs par la suite que c’était eux qui avaient organisé la conférence, avec comme thème : « N’éteignez pas l’Esprit ». C’est dire combien lourde est la charge du Saint-Père qui doit cependant, tout en étant aux écoutes de chacun, permettre d’avancer en lançant de temps en temps une question précise pour récolter les réactions. De passage je précise que le mot « Communautaire » est d’inspiration canadienne dont des ONG du parlement travaillent avec le parlement burkinabé sur la question de la démocratie en mettant l’accent sur le rôle de la femme. De passage je précise encore que ce mot a été confection pour les sociétés amérindiennes, qui sont encore à revendique leur droit d’être Peuple alors que nous nous le sommes déjà et revendiquons le droit des Institutions adéquates dont le Sénat qui donne pleinement au Peuple sa visibilité dans la démocratie.
    Bref pour moi, voilà le dilemme qui se présente maintenant sous nos yeux :
    Etant donné que c’est grâce aux religieux, aux coutumiers et traditionnels que son Excellence, Monsieur le Président du Faso Ibrahim Traoré est arrivé au pouvoir à son tour, sans, effusion de sang, et ont soutenu la transition (et resteront fidèles jusqu’à fin), pour un délais de trois mois annoncés par son Excellence Traoré, et qu’aujourd’hui le délais est largement dépassé, vu le temps qui se presse, il y a lieu :

    1) Convoquer immédiatement l’Assemblée Constitutive déjà votée il me semble et mettre en place les éléments du Sénat que sont uniquement les Confessions religieuses et coutumières et les professions dont les membres sont neutres c’est à dire n’appartenant à aucun partis politique, sans des représentants syndicaux, ni ONG ou OSC. Ils feront alors la relève de la Transition (n’oublions pas que l’armée est partie intégrante du Sénat en tant que carrière militaire donc professionnelle et non politique). Le Sénat nommera un Président. On pourra toujours garder le Président IB pour son expérience du terrain et il réunira toute l’armée reconvertie sous la « bannière nationale » et taisant leur différent dans le Sénat. Ainsi donc le Sénat réunira toutes les moyens tant idéologiques qu’humains, centrifuges et matériels pour réviser le code des personnes et de la famille afin de rendre concordant l’esprit et la lettre de la Constitution, même si refondation exige, tout en poursuivant la mise en place des institutions qui n’ont pas besoin d’élection au suffrage universel comme la justice par exemple, les conseillers municipaux cooptés par localité et région, les communautés de bases, la police, l’armée épaulée par les koguelwéogo et dozos. Seul l’élection du Gouverneur régional fera l’objet de la campagne électorale des partis politiques parce qu’il faut quand même un lien politique entre le Peuple et les gouvernants. Avec toutes ces forces, on pourrait libérer ensuite le pays, car des solutions plausibles existent. S en suivront ensuite les élections présidentielles et de l’Assemblée Nationale qui sont d’essence plus politique que social.

    2) Ou Alors poursuivre l’aventure des drones détruisant par-ci par-là des groupes armées qui repoussent comme des champignons avec des dégâts incalculables au sein des populations civiles, et cela pendant combien d’années encore ?

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  • Le 1er janvier à 15:52, par Mechtilde Guirma En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    Au Professeur Pietro Venezia
    Merci professeur de votre réaction qui, sans mentionner aucun exemple, pose quand même en diagonal la question de l’initiation en Afrique qui est une question capitale. Et pourtant il faut qu’on en reparle un jour. Mais bon pour le moment contentons-nous déjà de la réaction de nos chers évêques en toute collégialité avec le chef de l’Église. C’est un pas de géant, avec tout ce qu’il comporte comme gain pour le peuple burkinabé voire africain. Mais enfin tout viendra en son temps

    Bonne et heureuse Année à vous également.

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  • Le 2 janvier à 19:06, par PIETRO VENEZIA En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    Chère Madame Mechtilde Guirma, le Patriotisme Religieux qui transparaît dans votre précieuse réaction, dans laquelle vous soulignez votre désir de "vous incliner humblement et demander pardon" vous rend digne de la plus grande considération et du plus grand respect. Le monde occidental est noyé dans un océan d’incertitudes et de contradictions. La tentative d’exporter et d’imposer la reconnaissance des couples homosexuels en Afrique, culturellement différents, est une forme de néocolonialisme au service des démoploutocraties, c’est-à-dire des régimes apparemment démocratiques, dans lesquels le pouvoir est en réalité détenu par les classes économiquement plus fortes,dans le cas de l’homosexualité, de Big Farma pour les médicaments et hormones à prendre à vie et des entreprises qui fabriquent des godes et des prothèses sexuelles . La Déclaration de la Conférence Épiscopale du Burkina Faso-Niger en rappelant que « la Parole de Dieu répudie l’homosexualité comme une abomination (Lv 18, 22-23 ; Rm 1, 26-32) », cherche à mon avis, à soutenir l’Identité National d’un peuple, d’une communauté, d’une race, la race originale et authentique des pays du Sahel, la vôtre, et éviter la dissolution de l’ego dans les garçons qui sont les plus faibles pendant la puberté. Abomination dérive du latin : ab, qui indique le départ, omen, présage. Par conséquent, rejetez le (mauvais) présage. La guerre est une abomination : l’homosexuel qui nie son identité biologique est en guerre contre lui-même, et pour affirmer le « non-être » sur l’être, il a besoin de drogues (du grec ϕάρμακον, c’est-à-dire poison) pour bloquer et désorienter l’activité normale de son être,c’est-à-dire les substances endocriniennes que notre corps produit normalement.
    Si je peignais mon visage et mon corps en noir, serais-je un homme noir ? Si une femme noire blanchissait sa peau, serait-elle une femme blanche ? dans ce cas je serais un escroc, un trompeur. Les femmes et artistes noirs ou asiatiques qui imitent à tout prix les danseurs en Occident honorent-ils ou nient-ils nient leur terre d’origine, leur Patrie ? Chère Madame, votre patriotisme religieux, semblable en tous points au mien, rappelle ce qu’écrivait le Père Agostino Gemelli, franciscain, médecin et psychologue, fondateur de l’Université du Sacré-Cœur : "... le patriotisme est l’amour de la patrie, de sol natal, l’inclination naturelle vers la terre qui nous a donné naissance (j’ajouterais que chacun de nous est l’expression de la nourriture que nous mangeons et de l’eau que nous buvons), l’amour des traditions paternelles, le désir de transmettre intact aux enfants le patrimoine d’idées, de traditions de croyances héritées des anciens..." En substance, l’amour de son propre être dans un contexte d’objectifs similaires, mais différents dans la créativité. Je pense que les militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger, qui sont les enfants du peuple et qui ne pourront jamais, jamais, nier leur terre natal ni l’asservir aux étrangers, ils défendent leur identité nationale et la vôtre de manière authentique et sans blanchir leur peau.Si les terroristes aimaient la terre où ils sont nés, ils ne recouriraient pas à des attaques de toutes sortes, mais formeraient un parti politique pour convaincre la population de soutenir leurs idées. Mais la terreur a pour objectif le pouvoir, l’argent avec le trafic d’armes, de cocaïne et d’êtres humains, et elle fait ainsi le jeu de l’étranger. Les autorités ecclésiastiques, a mon avis, ont bien fait de soutenir les révolutions du Sahel qui ne sont pas seulement des changements de pouvoir, mais des contre-révolutions culturelles visant à défendre l’identité et la patrie. Le plus grand révolutionnaire de l’histoire de l’humanité, Jésus, à Pilate qui lui demandait « Quid est Veritas » alors qu’il se lavait les mains avant de le faire crucifier, opposa un silence tonitruant, plus puissant qu’une bombe atomique pour les conséquences qu’elle eut sur l’Empire romain.
    Saint Augustin qui, anagrammant la question tourmentée de Pilate, a interprété la réponse du Christ : « Est Vir qui adest » (C’est l’Homme devant toi).
    Je remercie la rédaction du Faso.Net de m’avoir donné l’opportunité d’exprimer librement ma pensée. En Occident, je n’ai pas la même chance et je serais accusé d’homophobie, avec le risque de devoir défendre mes opinions devant un tribunal. C’est bizarre, non ?
    Professeur Pietro Venezia
    Chirurgien Oncologue

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  • Le 2 janvier à 20:59, par Mechtide Guirma En réponse à : Bénédiction des homosexuels : Les évêques du Burkina et du Niger rappellent que selon la doctrine catholique, il ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme

    Professeur, soyez mille fois béni. Je manque de mots pour vous exprimer ma reconnaissance. Dieu fasse qu’un jour l’on se rencontre afin que je puisse vous exprimer tout cela de façon audible. Encore une fois merci et que Dieu vous garde.

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