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Koudougou : L’AES en concertation avec les parties prenantes de son projet sur les enfants des migrants

Publié le jeudi 28 décembre 2023 à 14h00min

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Koudougou : L’AES en concertation avec les parties prenantes de son projet sur les enfants des migrants

Le jeudi 21 décembre 2023, à Koudougou, dans la province du Boulkiemdé, Action pour l’Enfance et la Santé au Burkina Faso (AES/Burkina) a organisé un atelier bilan de son projet « Protect the left behind by migration. » Il s’est agi de réunir l’ensemble des parties prenantes pour leur faire le point de la mise en œuvre de ce projet qui a pris fin en novembre 2023.

« Apprécier la mise en œuvre du projet « Protect the left behind by migration » dans les cinq communes d’intervention de la province du Boulkiemdé et remettre les kits d’installation aux left behind formés. ». Tels étaient les objectifs principaux de cet atelier qui a réuni 38 participants dans la région du Centre-Ouest. Spécifiquement, il a été question d’énumérer les taux d’exécution physique et financière du projet. Il s’agissait aussi de donner des kits d’installation aux enfants left behind formés aux métiers après avoir formulé des recommandations suite aux échanges sur les difficultés rencontrées lors de la mise en œuvre.

Ce projet avait pour but de contribuer à réduire les inégalités de l’enfance liées à la migration sud-sud qui est beaucoup plus axée sur la migration Burkina-Cote d’Ivoire. Harirata SEONE est la Directrice des Programmes à l’AES/Burkina. Selon elle, il s’agissait de former les parents ou tuteurs des left behind sur le terrain. Les left behind sont les enfants laissés pour compte, des enfants dont les parents ont émigré tout en les laissant avec des tuteurs. « On a formé ces tuteurs-là sur les droits des enfants pour qu’ils puissent prendre en charge les enfants », précise-t-elle. Elle ajoute que ces « parents » ont été autonomisés, formés professionnellement, c’est-à-dire formés au métier pour pouvoir aussi prendre en charge financièrement les enfants qui ont des besoins. Elle poursuit en ces termes : « Dans le même temps, on a formé les enfants laissés pour compte pour qu’ils puissent aussi se prendre en charge et être autonomes. » A entendre Harirata SEONE, les parents ont été formés sur le travail des enfants. Ce qui leur a permis d’être outillés sur les textes et les sanctions qui en découlent. Ainsi 32 parents/tuteurs des enfants left behind ont été formés aux métiers dont 31 en élevage et 01 en tissage.

Harirata Séoné, directrice des programmes à l’AES/Burkina

18 autres parents et tuteurs (qui avaient déjà leurs activités) des enfants des migrants restés au pays ont bénéficié d’un accompagnement pour des activités génératrices de revenus (AGR)., portant ainsi à 50 le nombre total des parents/tuteurs formés.

Quant aux enfants left behind, 11 dont 6 filles ont été formés à différents métiers (mécanique, tissage, couture, soudure et menuiserie) et installés.

Dr Hubert Bonayi Dabiré, enseignant-chercheur, coordonnateur national du projet « Migration pour le développement et l’égalité (MIDEQ) au Burkina Faso

La mise en œuvre de cette intervention de l’AES dans la zone du Boulkiemdé a été financée par l’Institut Supérieur des Sciences de la Population(ISSP) de l’Université Joseph Ki-Zerbo, à travers son projet Migration pour le Développement et l’Egalité (MIDEQ). Dr Hubert Bonayi DABIRE, enseignant-chercheur, en est le coordonnateur national au Burkina Faso. Il informe qu’il s’agit d’un projet financé par la Grande Bretagne et qui couvre plusieurs pays du Sud dont le Burkina Faso. Il indique que le projet devait travailler en collaboration avec la République de Côte d’Ivoire (RCI) au sujet de la migration Burkina Faso-Côte d‘Ivoire. « Le projet est un projet d’envergure internationale et qui s’intéresse à la migration Sud-Sud parce que pendant longtemps, les chercheurs se sont beaucoup intéressés à la migration Sud-Nord alors que la migration Sud-Sud est un phénomène très important et le projet s’est vraiment focalisé sur la migration sud-sud. », a-t-il fait remarquer. Le projet MIDEQ a démarré depuis 2019 et doit prendre fin en 2024.

Prince Omar
Lefaso.net

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