Procès dit Charbon fin : "Quand on envoie un soldat à la guerre, on lui donne une arme", déclare Zabré Daouda du BUMIGEB

Après l’interrogatoire de Zabré Daouda et de Ramdé Pascal par le Parquet, c’était au tour de l’avocat de l’État, Me André Ouédraogo, d’instruire sur l’infraction de "faux".
Me Ouédraogo commence son interrogatoire avec Zabré Daouda, technicien au moment des faits au BUMIGEB. De cet interrogatoire, Zabré Daouda laisse entendre que quand l’État les a envoyés pour cette mission sur le site de IAMGOLD Essakane SA, il lui a été dit d’aller assister à la pesée.
"Quand l’État nous a envoyé, il ne nous a pas donné de balance pour aller peser, encore moins du matériel pour nous protéger. C’est IAMGOLD Essakane SA qui a mis à notre disposition du matériel de protection pour exécuter une mission de l’État", lance-t-il avant de faire observer que quand on envoie un soldat à la guerre, il faut au moins lui donner une arme.
Il ajoute qu’il n’est qu’un exécutant, tout en reconnaissant avoir fait ce qu’on lui avait demandé. "Donc, vous êtes allés à cette mission pour sanctionner l’État ?", réplique l’avocat de l’État. "Pas du tout. Je sais seulement que si je ne m’étais pas rendu à cette mission, on allait me sanctionner.Toutes les irrégularités que vous soulevez ne sont pas étrangères aux différents responsables du ministère qui m’ont envoyé en mission", se défend-il.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net