Les périodes de fête de fin d’année sont la plupart du temps des périodes où il y a le plus d’accidents. C’est dans ce sens que l’association Zéro goutte de sang sur la route a organisé cette journée de collecte. Cette action, selon le président de l’association, a été initiée pour apporter une aide aux victimes des accidents de la route en cette période de fin d’année et entre dans le cadre de la campagne « fête de fin d’année sans défaite ».

« Nous menons des campagnes de sensibilisation pour prévenir les accidents de la circulation en ces temps de fin d’année mais en dehors de la prévention, nous ne pouvons cependant pas empêcher que les accidents surviennent. Donc, nous essayons d’apporter notre contribution également à la prise en charge des blessés parce que, vous le savez lorsque quelqu’une personne fait un accident de la circulation, elle perd du sang. Et lorsque l’organisme perd du sang, la personne perd la vie. Nous nous sommes là pour essayer de réduire le nombre de tués et de blessés sur les routes », a expliqué le président de l’association Zéro goutte de sang sur la route, Moumouni Koudougou.

A l’entendre, le sang collecté et appelé "sang des accidentés" ne sera pas uniquement réservé aux accidentés. Les blessées de guerre, les femmes enceintes, les enfants et autres bénéficieront également de ce sang.

Des élèves de l’école nationale de police étaient présents à cette collecte de sang.

Le parrain de cette collecte de sang, n’a pas manqué de saluer et féliciter l’action de l’association Zéro goutte sang sur la route pour son initiative.

« C’est véritablement ce qu’il faut faire en ces temps où il y a un besoin accru en produits sanguins et aujourd’hui, je tiens à participer fièrement à cette action. J’encourage les organisateurs à persévérer. Nous serons toujours ensemble pour les actions futures », a affirmé le directeur général de la police nationale, Roger Ouédraogo.

Il a également saisi l’occasion pour inviter la population à être dans la retenue en ces périodes de fêtes en ayant une civilité routière tout en respectant la sécurité des autres.

Le chargé de la promotion du don de sang du Centre national de transfusion sanguine a également salué l’initiative de l’association qui va leur permettre de combler un tant soit peu le manque en sang. Il a également saisi l’occasion pour inviter tous les jeunes en bonne santé à ne pas hésiter à accompagner le centre de transfusion pour satisfaire le besoin des malades.

« Nous sommes dans une période difficile depuis le mois de juillet. Jusqu’à présent, nous avons beaucoup de besoin en sang. Avec la dengue et l’insécurité aussi qui s’ajoutent, le besoin en sang est énorme. Je voulais profiter de cette occasion pour lancer un appel aux donneurs bénévoles de sang à venir. Les élèves qui sont de potentiels donneurs seront en congés donc nous les invitons à donner leur sang », a indiqué Amidou Zongo, infirmier au Centre national de transfusion sanguine et chargé de la promotion de don de sang.

« J’invite les autres associations qui œuvrent dans ce sens à persévérer dans leur action car c’est une affaire de tous », Moumouni Koudougou, président de l’association zéro goutte de sang sur la route

Les élèves de l’Ecole nationale de police se sont mobilisés pour cette collecte de sang. Jacqueline Nacoulma et Laurentine Lompo, toutes deux élèves de la police nationale sont venues participer à cette collecte afin de sauver des vies.

« J’ai décidé de donner mon sang pour sauver des vies. Aujourd’hui c’est eux qui sont dans le besoin demain ça peut être moi donc c’est la raison qui m’a poussé à venir donner mon sang », a expliqué Jacqueline Nacoulma.

« On donne le sang pour sauver des vies. Il y a pleins d’accidents sur la voie ce qui peut conduire au manque de sang puis à des pertes de vies. Donc je fais ce geste pour au moins sauver une vie », a également ajouté Laurentine Lompo.
Les organisateurs visent une collecte de 200 poches de sang.

Le président de l’association a appelé la population à respecter scrupuleusement les règles de la circulation routière car, dit-il, « nous sommes là pour apporter du sang mais nous ne souhaitons même pas qu’un accident arrive n’en parlons pas de souhaiter que quelqu’un perde du sang jusqu’au point qu’il ait besoin de sang pour se transfuser. »

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net