Ponctuée de discours, de témoignages, d’une conférence inaugurale, d’une exposition-photo et d’une visite à son domicile, l’ouverture du colloque a connu la présence d’illustres personnalités du monde scientifique et de la presse, en plus des autorités administratives, politiques et des étudiants.

Pour Dr Edwige Zagré/Kaboré, présidente du comité d’organisation, le colloque est un devoir de mémoire pour un homme dont la vie et l’œuvre ont contribué significativement à la dynamique de l’histoire politique du Burkina Faso. « Il s’agit donc, au cours de ce colloque, de retracer son parcours et d’engager la réflexion sur son héritage afin d’en tirer les enseignements pour la génération présente et celle à venir. Ne dit-on pas que c’est sur l’ancienne corde que se tisse la nouvelle ? », a-t-elle déclaré.

Dr Edwige Zagré/Kaboré, présidente du comité d’organisation.

Durant trois jours, plus de 133 communications en lien avec les idéaux de l’illustre journaliste d’investigation vont être dispensées. À cet effet, quatre principaux axes de réflexion ont été retenus : « Témoignages sur Norbert Zongo », « Productions littéraires et journalistiques », « Défis de l’Afrique contemporaine » et « Culture et religion ».

Siriki Dramé membre du Comité de pilotage du centre national de presse Norbert-Zongo.

Pour le conseiller technique représentant le parrain de l’activité, le ministre en charge de la Communication, le choix du thème est une invite à réfléchir aux fondements même de la vision de cet érudit engagé. Norbert Zongo, selon lui, par sa plume audacieuse et son engagement indéfectible pour la vérité, a incarné la conscience historique en cherchant à lever le voile sur les moments parfois sombres de notre passé. D’où l’engagement de son département à préserver et à promouvoir notre patrimoine culturel, artistique et historique.

Georgette Rouamba/ Zongo, sœur aînée de Norbert Zongo.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, représenté par son directeur régional, a quant à lui relevé que ce colloque d’hommage est un moment propice de prise de conscience de ce qui entrave le développement de notre pays, en vue d’opérer les changements adéquats. Car, dit-il, « au regard du contexte national, je ne peux que me réjouir de la pertinence de la thématique choisie. Plus que jamais, nous avons besoin d’affirmer notre identité, notre patriotisme, notre fierté, notre dignité dans l’intention de restaurer l’intégrité territoriale ».

Maître Halidou Ouédraogo.

Le comité de pilotage du Centre national de presse Norbert-Zongo, représenté par Siriki Dramé, a confié que ses actions ne se limiteront pas au colloque. Le centre va se battre avec les organisateurs pour que les actes du colloque soient codifiés et édités. « Ça sera déjà une contribution, parce qu’il y a beaucoup de choses intéressantes qui ont été dites dans les différents panels. Il y a eu des thèmes qui collent avec la thématique pour laquelle Norbert Zongo se battait », dit-il.

Photo de famille au domicile de Norbert Zongo.

L’un des moments forts du colloque a été la série de témoignages. Du doyen Halidou Ouédraogo en passant par Georgette Rouamba/Zongo, sœur ainée du journaliste, à ses amis et collègues, Clément Yaméogo, François Sondo et Abdoulaye Diallo, ce fut d’intenses moments d’émotions et d’informations sur le vécu de Norbert Zongo. Une visite au domicile de l’illustre défunt était également au programme. Ce fut l’occasion pour le comité et les journalistes de saluer et de soutenir la famille dans ces moments de commémoration.

Prince Omar
Lefaso.net