C’est parti pour la 3e édition du Salon international du coton et du textile (SICOT). Lancé officiellement le vendredi 26 janvier à Koudougou, ce rendez-vous est une plateforme internationale d’échanges et de réflexions sur l’avenir de la filière coton-textile. Ce salon réunit des professionnels du domaine autour des problématiques de développement et de recherche de solutions concrètes pour booster la filière coton-textile.

« La transformation locale du coton : quels modèles d’industrialisation pour l’Afrique dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ? » est le thème retenu pour cette plateforme incontournable d’échanges. Plus de 1 000 visiteurs sont attendus, en provenance de 25 pays.

L’hôte de cette édition, la ville de Koudougou, à travers son premier responsable Jonas Mané, a traduit la joie de sa commune d’abriter pour la troisième fois cette biennale. Pour lui, la tenue du SICOT témoigne de la résilience du peuple burkinabè face à l’adversité. Il précise par ailleurs que les Koudougoulais ont accueilli avec joie l’implantation de la Société d’égrenage du coton biologique (Secobio) et entretiennent l’espoir que des actions se poursuivront pour renforcer la position de la ville comme capitale du coton et du textile.

Pour Mahamadi Savadogo, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, et représentant des parrains, c’est un honneur pour eux d’avoir été associés à cette plateforme internationale de promotion de l’industrialisation. Il a formulé le vœu que les rencontres d’échanges qui se tiendront puissent aboutir à la réalisation de leur ambition commune, qui est « la transformation intégrée du coton en Afrique ».

Le représentant des parrains, Mahamadi Savadogo, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina

Pays invité d’honneur de cette troisième édition, la République du Togo. Sa représentante, Afawoubo Afi Akouyovi, directrice générale de l’industrie togolaise, a témoigné sa reconnaissance au Burkina. Selon elle, le coton joue un rôle essentiel dans les économies des pays producteurs. C’est pourquoi elle n’a pas manqué de saluer la tenue de cette édition du SICOT. Elle a ajouté que le thème de cette édition est révélateur : « Il reflète notre détermination commune à transformer et moderniser notre secteur textile pour répondre aux défis du 21e siècle. »

Afawoubo Afi Akouyovi, directrice générale de l’industrie du Togo, pays invité d’honneur

C’est le ministre du Développement industriel, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Serge Gnaniodem Poda, qui a prononcé le discours d’ouverture du chef de l’Etat. Tout en saluant le choix du thème, le capitaine Ibrahim Traoré a déploré le fait que malgré les nombreux efforts consentis par les différents Etats africains pour accompagner le secteur du coton-textile, la plupart des pays producteurs restent confrontés aux défis de la transformation locale du coton et de la valorisation de ses produits dérivés.

Serge Gnaniodem Poda, le ministre du développement industriel, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises

C’est pourquoi, il soutient que l’entrée en vigueur de l’accord de la ZLECAf constitue un atout majeur pour l’industrialisation et l’investissement pour l’ensemble des Etats africains. Aussi, selon le chef de l’Etat, les entreprises africaines de la filière coton et textile pourront tirer profit de cet accord qui leur offre un accès préférentiel à un vaste marché de près de 1,3 milliard de consommateurs, pour l’écoulement de leurs produits. « Cette 3e édition du SICOT offre aux participants une grande opportunité d’échanges sur la meilleure façon d’exploiter l’accord de la ZLECAf pour améliorer la compétitivité de tous les maillons de la chaîne de valeur du coton, en vue d’assurer une croissance économique inclusive, soutenue et pourvoyeuse d’emplois », a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré, par la voix du ministre Poda.

Tout en saluant la présence des exposants professionnels et artisanaux venus présenter leurs produits et leurs savoir-faire, le chef de l’Etat a réitéré son engagement à soutenir et à accompagner toute initiative impliquant l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur du coton, et visant la transformation locale du coton au Burkina Faso et partout en Afrique.

Prince Omar
LeFaso.net