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Burkina / Agriculture : Un projet d’accompagnement des petits producteurs agroécologiques lancé

Publié le vendredi 15 décembre 2023 à 22h02min

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Burkina / Agriculture : Un projet d’accompagnement des petits producteurs agroécologiques lancé

Le programme mondial pour les petits producteurs agroécologiques et la transformation durable des systèmes alimentaires (GP-SAEP), a été officiellement lancé ce 15 décembre 2023 à Ouagadougou. Mis en œuvre par un consortium de huit organisations avec à sa tête l’ONG Autre Terre, le projet a pour objectif de permettre aux petits producteurs ruraux, d’intensifier leurs pratiques agroécologiques grâce à un meilleur accès aux connaissances, aux services de soutien, aux technologies améliorées et aux opportunités de marché. Le GP-SAEP va durer 31 mois et va couvrir 16 communes de la région du Centre-ouest.

Face à la dégradation des terres cultivables et pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que la santé des populations, l’agroécologie se présente comme une alternative. Une mise à l’échelle des pratiques agroécologiques, pourrait donc améliorer les rendements des cultures et préserver par la même occasion les ressources naturelles par l’utilisation des fertilisants organiques. C’est dans ce même ordre d’idée, que s’inscrit la mise en œuvre du GP-SAEP. Il vise à lever les principaux obstacles à la mise à l’échelle de l’agroécologie et la transition vers des systèmes alimentaires durables pour les petits producteurs.

Gaoussou Sanou, secrétaire général du ministère de l’Agriculture

Plus concrètement, la mise en œuvre du GP-SAEP va permettre entre autres d’augmenter l’offre en qualité et en quantité de bio-intrants, d’introduire des légumineuses et des plantes fertilitaires dans les exploitations familiales, de mettre à disposition des équipements agricoles adaptés pour réduire la pénibilité et le temps de travail au niveau des exploitations familiales et de renforcer les capacités des acteurs de l’agroécologie et de l’agriculture biologique. Aussi, le projet va accompagner 12 micros, petites et moyennes entreprises et 25 sociétés coopératives dans la région du Centre-ouest. La finalité étant de contribuer à améliorer l’offre en matériel agricole adapté, en biofertilisants, en semences paysannes et en plants fertilitaires pour soutenir la transition agroécologique auprès des exploitations familiales. Ce sont au total 7 200 exploitants dont 2 850 femmes, 4 000 jeunes et 350 personnes déplacées internes qui vont bénéficier du projet.

Christian Legay, coordinateur régional Afrique de l’Ouest de l’ONG Autre Terre

Le GP-SAEP sera mis en œuvre par un consortium de huit organisations dirigé par Autre Terre. Ce sont APIL, IRSAT, CNABIO, CEAS Burkina, GIE Bioprotect, l’association le Baobab, l’association pour la recherche et la formation en agroécologie et Yolse tuuma. Christian Legay, coordinateur régional Afrique de l’Ouest de l’ONG Autre Terre, a laissé entendre que le GP-SAEP est en phase avec l’objectif global de la stratégie nationale de développement de l’agroécologique. Il va également contribuer à l’atteinte de la souveraineté alimentaire grâce à la mise à l’échelle de l’agroécologie, dans le cadre de "l’offensive agropastorale 2023-2025". Christian Legay a ajouté que les acteurs du GP-SAEP vont travailler en étroite collaboration avec les différents projets agroécologiques au niveau régional et national, afin de contribuer à la production d’évidences qui seront partagées dans les différents cadres de concertation.

Pour le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Gaoussou Sanou, le GP-SAEP participe à la volonté du gouvernement, d’aller vers des systèmes alimentaires durables à travers l’agroécologie. « Au Burkina Faso, l’agriculture est confrontée au triple défi de la croissance démographique, du changement climatique et de la dégradation des ressources productives. Dans ce contexte, il faut changer de paradigme de production agro-sylvo-pastorale et halieutique. C’est pourquoi l’Etat burkinabè a affiché une volonté d’aller vers des systèmes alimentaires durables à travers l’agroécologie », a-t-il affirmé.

Ann Turinayo, directrice pays du FIDA

Le GP-SAEP va coûter 1.229.466.108 de FCFA, et est financé à 96% par le Fonds international pour le développement agricole (FIDA). Et pour la directrice pays du FIDA au Burkina Faso, Ann Turinayo, le projet revêt une importance stratégique, programmatique et opérationnelle pour les acteurs concernés. « Ses résultats qui seront consolidés jusqu’en 2032 par le programme de renforcement de la résilience des petits producteurs face au changement climatique (RESI-2P) du ministère de l’Agriculture, pourront servir de levier pour la mise à l’échelle de l’agroécologie dans les régions du Centre-ouest et du Nord et à travers tout le pays », explique-t-elle. Ann Turinayo ajoute, qu’une offre croissante de biointrants locaux de qualité, permettra au Burkina Faso d’être moins dépendant de l’extérieur pour atteindre ses objectifs de productivité agricole.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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