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Politique sectorielle "Justice et droits humains" : Les membres du cadre font une évaluation à mi-parcours de sa mise en œuvre

Publié le vendredi 15 décembre 2023 à 13h32min

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Politique sectorielle

Le 16 mai 2018, la politique sectorielle "Justice et droits humains" qui couvre la période 2018-2027 était adoptée avec pour objectif que "le Burkina Faso, dispose d’une justice crédible, accessible à tous et respectueuse des règles d’un Etat de droit qui garantit aux femmes et aux hommes, l’effectivité de leurs droits, pour une nation pacifique et solidaire." Ce vendredi 15 décembre 2023, les membres du cadre sectoriel de dialogue se sont réunis à Ouagadougou pour effectuer une évaluation à mi-parcours des effets et impacts de sa mise en œuvre. Cette cérémonie a connu la participation du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), partenaire financier dans le cadre de cette politique.

« Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va », foi du secrétaire général du ministère de la Justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions, Harouna Kadio. Pour lui, l’évaluation à mi-parcours de cette politique sectorielle est une nécessité, conformément au dispositif de suivi et évaluation. Elle permettra de réajuster les angles à certains endroits, pour mieux prendre en compte les considérations de la population qui n’aspirent qu’à une justice véritable et respectueuse de leurs droits. « Savoir où nous en sommes pour se donner plus de moyens afin d’atteindre l’objectif qui est de faire bénéficier à notre pays d’une justice crédible et accessible à tous est important. Cela ne veut pas dire que la justice n’est pas accessible. Seulement, qu’on peut améliorer certains points pour un Burkina pacifique et solidaire et ce, après cinq années de mise en œuvre », a-t-il laissé entendre.

« Pour l’étude, la consultante et son équipe ont d’abord procédé à une collecte des données auprès des acteurs avant d’élaborer le rapport » Harouna Kadio

Parlant des points à améliorer, la consultante Isabelle Tapsoba fera observer que nonobstant les gros efforts consentis par l’Etat pour que le secteur de la justice soit le plus prolifique possible, le Burkina a encore du chemin à faire. "En échangeant avec les acteurs, ce qui ressort constamment est préoccupant. Nous sommes dans un contexte difficile marqué par le terrorisme et une montée croissante de l’incivisme. Cela n’est pas toujours propice au respect des droits humains. Les demandes de justice, de respect des droits humains, les préoccupations en terme de civisme restent toujours prégnantes. C’est tout un processus et on espère qu’à l’horizon 2027, lorsque nous ferons le point final de la mise en œuvre de cette politique, qu’on tende vers la réalisation de la vision fixée" a-t-elle laissé entendre.

« Il est vrai qu’en ce moment les ressources sont demandées dans tous les secteurs, mais la justice est le socle qui favorise la paix et la cohésion sociale » Isabelle Tapsoba

Pour ce faire donc, plusieurs recommandations ont été faites pour accélérer le traitement des dossiers emblématiques, rendre justice de manière équitable, faire en sorte que la justice soit accessible aux personnes les plus démunies et avoir de meilleurs résultats dans un contexte où les ressources se font rares. « Le secteur de la justice est assez sensible et délicat. Mais il faudrait que l’Etat fasse un effort pour ce qui est de la disponibilisation des ressources pour que les objectifs visés puissent être atteints. Lors du forum national sur le renouveau de la justice en 2015, les parties avaient recommandé qu’au moins 2% du budget national soit consacré au secteur de la justice. Aujourd’hui nous sommes loin de ce pourcentage-là. Et sans un effort supplémentaire, il sera difficile d’atteindre les cibles visées par la politique sectorielle. C’est peut-être difficile, mais c’est un effort collectif à faire » a-t-elle vivement recommandé.

Une photo de famille réunissant les membres du cadre sectoriel de dialogue

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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