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Burkina : Une conférence pour mieux améliorer les connaissances sur l’ampleur du phénomène de la drogue

Publié le vendredi 15 décembre 2023 à 22h35min

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Burkina : Une conférence pour mieux améliorer les connaissances sur l’ampleur du phénomène de la drogue

Le collège sciences de la santé humaine et animale a organisé une conférence sur l’ampleur du phénomène de la drogue au Burkina Faso dans ce contexte de crise sécuritaire. Cette conférence entre dans le cadre de la 2è Assemblée générale de l’année 2023 de l’Académie nationale des sciences, des arts et des lettres.

A travers cette conférence, le collège sciences de la santé humaine et animale veut contribuer à l’amélioration des connaissances sur l’ampleur du phénomène de la drogue au Burkina Faso dans ce contexte de crise sécuritaire. Le président de l’Académie nationale des sciences, des arts et des lettres, Paco Sérémé a indiqué que la lutte contre le phénomène de la drogue fait partie des préoccupations majeures du Burkina Faso. Par conséquent, il est nécessaire d’y apporter des solutions pour éradiquer ce fléau du pays.

Le Pr Idrissa Ouédraogo a fait son exposé sur l’impact économique du phénomène de la drogue au Burkina Faso. Au cours de son exposé, il a fait savoir que le trafic et la consommation de la drogue ont un impact négatif sur l’économie du pays. « Le trafic de la drogue affecte de façon très dramatique l’évolution du système économique en réduisant les possibilités d’investissement dans le pays. Et de pouvoir agir de façon rationnelle. Parce que les flux illicites qui s’introduisent dans nos économies envoient des signaux erronés aux décideurs politiques. Qui peuvent prendre des décisions qui pourraient aller à contre-courant de ce qu’on attend d’eux », a indiqué le Pr. Ouédraogo.

Le Pr Idrissa Ouédraogo conférencier

Selon lui, le trafic de drogue affecte l’économie notamment à travers la corruption, le financement du terrorisme et le blanchiment de capitaux.

Selon le président du collège sciences de la santé humaine et animale, Pr Arouna Ouédraogo, l’abus de la drogue reste un problème mondial de santé publique.

« Selon le rapport mondial sur la drogue, en 2021, une personne sur 17 âgée de 15 à 64 ans dans le monde a consommé une drogue au cours des 12 derniers mois. Le nombre estimé d’utilisateurs est passé de 240 millions en 2011 à 296 millions en 2021 », a précisé le président du collège.

Pour lui, pour lutter efficacement contre le phénomène de la drogue il est nécessaire de combiner une communication efficace des risques liés à la drogue avec un engagement actif de la communauté. « Il est possible de réduire la consommation de drogues notamment chez les jeunes et de créer des environnements plus sains et plus résilients », a-t-il laissé entendre.

Le président du collège sciences de la Santé humaine et animale Pr Arouna Ouédraogo

Le Pr Arouna Ouédraogo a fait quelques recommandations. Il s’agit entre autres de l’inscription dans les politiques de santé publique des questions de prévention universelle en matière d’abus de drogues. Instruire les directeurs régionaux de la santé des régions à fort déficit sécuritaire, de désigner dans chaque centre de santé et de promotion sociale un point focal, préalablement formé, et chargé de ladite prévention. Et accompagner les parties prenantes et détenteurs d’enjeux des régions à fort déficit sécuritaire dans la diffusion de messages préalablement conçus sur la prévention universelle en matière d’abus de drogues.

Il a rassuré que toutes les recommandations faites à l’issue de la rencontre seront transmises à l’Académie pour validation et ensuite transmises à l’autorité.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 décembre 2023 à 12:37, par Dibi En réponse à : Burkina : Une conférence pour mieux améliorer les connaissances sur l’ampleur du phénomène de la drogue

    L’ampleur du phénomène ou plutôt de la circulation, consommation des drogues (et non de la drogue au singulier) et de l’extension des réseaux et connections maffieuses, délinquantes, compradores bureaucratiques étatiques voire internationales, qui lui sont liées, ne sont plus à nier, mais relèvent plutôt socialement, politiquement, économiquement et diplomatiquement de la faillite de l’Etat néocolonial burkinabè !
    Une faillite dont l’impulsion remonte à l’assassinat - annihilation de la RDP en 1987 ; et à l’insertion-intégration du Burkina-Faso dans la diplomatie narco-réseautique des Compaoré-Kaboré au plan sous-régional compradore ; et où nombre de régimes côtiers, constitutionnellement élus ou non, sombraient dans le narcotrafic et les guerres de rebellions et de mercenariats proxis ultra-réactionnaires !
    Cette faillite sociale et géopolitique de l’Etat dans la sous-région Sahel remonte dès le départ à cette contre-révolution ultra-réactionnaire néolibérale des années 90-2000 ! Contre-révolution sociale mafieuse, narcotrafiquante, ethno-féodale obscurantiste, où nombre de forces proxies se livrent à des formes de violences multiformes criminelles et aux couts sociaux énormes, abominables. Des violences innommables que nous payons par des attaques contre les souverainetés nationales, contre les institutions étatiques, et contre la sécurité de tous, des biens et des personnes dans les villages ; où l’on égorge, où l’on viole et que l’on fait déguerpir au seul but d’affamer les survivants et assurer les voies à tous les trafics : armes, drogues ..., et ressources rares !
    Voilà à quoi ont abouti, avec Blaise Compaoré et R.M.C.Kaboré, les décennies de contre-révolution ethno-féodale obscurantiste, affairiste-néolibérale, maffieuse et néocolonialiste compradore !
    Et un de ces aspects les plus flagrants, a été l’extension-consommation des drogues, en plus de la complexification-densification réseautique des filières de distribution et de connections nationales, sous régionales et internationales !
    Car désormais, les Narco-Etats de la CEDEAO font désormais partie de notre environnement géopolitique sous régional ! Tout comme les drogues font partie de notre environnement social affairiste compradore criminel !
    Et seule une Révolution sociale générale et globale est apte à en être la solution !
    Na an lara, an sara !

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