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Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

Publié le mercredi 8 novembre 2023 à 20h50min

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Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

Dans la déclaration ci-après, l’ONG Human Rights Watch estime que les autorités du Burkina Faso utilisent la loi d’urgence (ou mobilisation générale) "contre les opposants présumés pour renforcer la répression".

« Entre le 4 et le 5 novembre 2023, les forces de sécurité burkinabè ont notifié par écrit ou par téléphone au moins une douzaine de journalistes, d’activistes de la société civile et de membres de partis d’opposition qu’ils seraient réquisitionnés pour participer aux opérations de sécurité du gouvernement dans tout le pays.

Les autorités militaires de transition affirment que les ordres de conscription ont été autorisés dans le cadre de la « mobilisation générale » du 13 avril, qui s’inscrit dans un plan de reconquête des territoires perdus au profit des groupes armés islamistes, qui contrôlent environ la moitié du pays. Ce plan vise à créer un « cadre juridique pour toutes les actions » à mener contre les insurgés et donne au président des pouvoirs étendus pour combattre l’insurrection, notamment en réquisitionnant des personnes et des biens et en restreignant les libertés publiques.

« La junte burkinabè utilise sa loi d’urgence pour réduire au silence la dissidence pacifique et punir ses détracteurs », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur le Sahel à Human Rights Watch. « Le gouvernement ne devrait pas répondre aux groupes islamistes armés abusifs par d’autres violations des droits humains, mais plutôt renforcer les efforts pour protéger les civils et faire respecter les droits fondamentaux à la liberté d’expression et de parole. »

En ciblant des individus qui ont ouvertement critiqué la junte, la conscription mise en place au Burkina Faso viole les droits humains fondamentaux, a déclaré Human Rights Watch.

Les récentes notifications de conscription visaient, entre autres, Bassirou Badjo et Rasmane Zinaba, membres du groupe de la société civile Balai Citoyen ; Daouda Diallo, un défenseur bien connu des droits qui est aussi le secrétaire général du Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC) et lauréat du Prix Martin Ennals pour les défenseur-euse-s des droits humains (2022) ; Gabin Korbéogo, président de l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ), et les journalistes Issaka Lingani et Yacouba Ladji Bama.

Des groupes de la société civile nationale, des organes de presse et des syndicats ont fermement condamné l’application « sélective et punitive » du décret sur la « mobilisation générale ». Dans une déclaration du 6 novembre, le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples a déclaré que la mobilisation générale « a été spécifiquement conçue et adoptée non pas pour contribuer à la lutte contre le terrorisme », mais pour étouffer les opinions critiques.

Des activistes des droits humains et des journalistes ont déclaré à Human Rights Watch qu’ils craignaient d’être réquisitionnés. « Cette vague de notifications affecte le bien-être mental des personnes », a déclaré un journaliste indépendant vivant à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. « Je me demande si je vais être le prochain sur la liste ». Certains ont déclaré qu’ils avaient décidé de ne pas critiquer publiquement les réquisitions afin de pouvoir continuer leur travail. « Un défenseur des droits humains n’est utile aux autres que s’il est vivant et libre », a déclaré un activiste de la région du Nord. « Je dois continuer à travailler et à servir ma communauté, et je ne peux pas le faire si je suis envoyé au front. »

Le 6 septembre, plusieurs médias ont rapporté que l’armée avait réquisitionné un anesthésiste, Arouna Louré, après que celui-ci eut publié sur Facebook un commentaire sur la réponse de l’armée à l’insurrection islamiste. Il a été envoyé à Koumbri, dans la province du Yatenga, l’une des régions les plus dangereuses du nord du pays, en soutien aux services médicaux de l’armée. Le 5 septembre, la veille de la conscription de Louré, des combattants islamistes ont tué au moins 17 soldats et 36 volontaires qui aidaient l’armée à Koumbri, dans l’une des attaques les plus meurtrières menées contre les forces de sécurité depuis le début de l’année.

Si les gouvernements sont habilités à réquisitionner des membres de la population civile âgés de plus de 18 ans pour contribuer à la défense nationale, des limites existent, que la junte a largement dépassées. Human Rights Watch considère que la conscription ne devrait pas avoir lieu si elle n’a pas été autorisée et si elle n’est pas conforme au droit national. La loi sur la conscription doit répondre à des normes raisonnables d’équité dans la répartition de la charge du service militaire. Elle doit être appliquée de manière que les conscrits potentiels soient informés de la durée du service militaire et aient la possibilité de contester l’obligation de servir pendant cette période. Enfin, la conscription doit être appliquée selon des normes compatibles avec la non-discrimination et l’égalité de traitement devant la loi.

En vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), certains droits peuvent être restreints dans le cadre de l’état d’urgence, mais ils doivent être adaptés « dans la stricte mesure où la situation l’exige », contrairement à d’autres droits qui ne peuvent faire l’objet d’aucune dérogation, quelles que soient les circonstances. Le Comité des droits de l’homme des Nations unies, l’organe d’experts indépendants qui surveille le respect du PIDCP par les États, précise dans une observation générale que les restrictions à la liberté d’expression doivent être conçues et interprétées de manière étroite et que lesdites restrictions « ne peuvent pas compromettre le droit lui-même ». En vertu de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, aucune dérogation aux droits garantis par la Charte n’est autorisée en période d’urgence.

Depuis qu’elle a pris le pouvoir par un coup d’État en octobre 2022, la junte militaire a multiplié les mesures de répression à l’encontre des médias et de la dissidence pacifique, en réduisant considérablement l’espace civique au Burkina Faso.

Les journalistes nationaux et internationaux sont de plus en plus victimes de harcèlement, de menaces et d’arrestations arbitraires. En avril, les autorités militaires ont expulsé deux journalistes qui travaillaient pour les journaux français Libération et Le Monde, à la suite d’articles qui faisaient état de violations des droits humains commises par l’armée. En août, les autorités militaires burkinabè ont suspendu la station de radio indépendante Radio Omega pour un mois après la diffusion par cette dernière d’une interview de partisans du président nigérien déchu Mohamed Bazoum. En septembre, la junte a suspendu le média Jeune Afrique, basé à Paris, l’accusant de publier des articles « trompeurs » visant à « discréditer » les forces armées nationales.

Fin octobre, au moins 15 organisations de la société civile et syndicales ont appelé à une réunion de masse à Ouagadougou pour commémorer le soulèvement populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a mis fin au pouvoir du président de l’époque, Blaise Compaoré, et pour interpeller le gouvernement de transition sur la détérioration de la situation sécuritaire, la hausse du coût de la vie, la mauvaise gouvernance et la corruption. Le 28 octobre, le maire de Ouagadougou a demandé aux organisateurs d’annuler leur réunion en raison des risques de « troubles à l’ordre public ». La réunion n’a pas eu lieu.

« Assurer la sécurité de la population du Burkina Faso exige un engagement à long terme visant à promouvoir le respect des droits humains », a conclu Ilaria Allegrozzi. « L’utilisation de la conscription comme moyen de faire taire les dissidents ne permettra ni de faire avancer les efforts de la junte contre l’insurrection islamiste, ni d’améliorer la situation des droits humains dans le pays, qui se détériore de jour en jour. Le gouvernement devrait immédiatement mettre fin à cette utilisation abusive de la conscription. »

Human Rights Watch

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Vos commentaires

  • Le 8 novembre 2023 à 21:09, par HUG En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    C est vrai car il faut etre de mauvaise foi pour croire a ces requisitions.De toiute façon juillet 2024 n est pas loin.Qui vivra verra.La pensée unique n existe nulle part au monde et ce n est pas le Burkkna faso qui ferra l exception. L histoire jugera tout un chacun.

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    • Le 9 novembre 2023 à 10:26, par Bagatie En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

      Le noir est très méchant. J’ai de la peine souvent quand je lis certains Burkinabès. Je me demande si certain ont quelque chose à la place du cœur, ou s’ils n’ont pas un cœur de pierre à la place de leur cœur de chaire. Comment peut-on comprendre, qu’un pays qui est en guerre, avec de milliers de morts et de million de déplacés et toutes les autres conséquences qui s’ensuivent, et que des Burkinabès qui sont nos pères, nos enfants, nos frères et sœurs, nos cousins, nos oncles, nos proches et connaissances, nos voisins immédiats etc, qui sont au front à se battre pour libérer le pays, et que d’autres Burkinabès passent tout leur temps à insulter, à critiquer et voir même à se désolidariser de cette lutte… Ils pensent le faire aux autorités, mais, ils ne savent qu’ils le font aussi à l’encontre de tous ceux mentionnés ci-dessus qui sont au front. Sincèrement ça me fait de la peine. On peut être foncièrement méchant, haineux et tout ce qu’on peut ajouter, on peut détester et haïr tel ou tel dirigeant, mais, cela ne doit pas s’exprimer vis-à-vis de sa propre patrie en détresse. Que chacun se laisse guider par sa conscience, si toute fois il en a une.

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  • Le 8 novembre 2023 à 21:14, par Passakziri En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Je me repète :
    La justice burkinabè a une fois de plus rendez-vous avec l’histoire. Elle peut choisir de s’assumer , tout comme elle peut choisir le chemin le plus conforrtable, celui de cautionner par inaction les abus. Ce qu’elle ne pourra pas faire, c’est se soustraire de sa responsabilité morale et de la responsabilité personele de ceux qui sont impliqués , ceux ayant approuvé cette loi. Une cassation pure et simple au vu des abus et du détournement de cette loi pour assouvir des desseins personnels s’impose.

    Passakziri

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  • Le 8 novembre 2023 à 21:16, par Law En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Des amalganes entre dicidents et insurgés. Il faut allez dire ça a zelesky

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    • Le 8 novembre 2023 à 21:49, par kwiliga En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

      Bonjour Law,
      M’ouais, c’est sibyllin ce que vous écrivez.
      Celui que vous nommez "zelesky", je suppose qu’il s’agit du président de l’Ukraine, mais, j’ai beau me gratter le crane, je ne comprends pas ce qu’il vient faire dans cette affaire... et c’est vous qui parlez d’amalgame...?
      Quant à qualifier les contestataires burkinabè "d’insurgés", vous vous devez d’appuyer ce propos par des preuves, des extraits d’articles, de discours, des citations, qui démontrent lequel ou lesquels des recrutés de force se sont insurgés ou ont seulement appelés à l’insurrection.
      De mon point de vue, la dernière chose relevant de l’insurrection, sont des aiguiseurs de machette, menaçant organisateurs et participants d’un meeting légitime. Ce meeting aurait fort logiquement dû être protégé par nos FDS, les aiguiseurs de machette se retrouvant alors dans l’insurrection.
      Mais bon, avec la "novlangue" propre à notre dictature, chacun interprète les choses comme il le veut, ou comme le messie l’a dit.

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      • Le 9 novembre 2023 à 10:23, par pfff En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

        Bonjour kwiliga,

        Vous avez malheureusement raison sur tous points.

        Je viens de lire Isabel Allende, d’Amour et d’ombe. En toile de fond du roman, elle raconte un épisode de la dictature du Général Pinochet, et le comportement des militaires, qui envoyaient les opposants à la mort, profitaient de leur position pour régler des comptes personnels et finalement tuaient parce qu’ils en avaient le pouvoir, et tout ça, déjà dans les années 70-80 sous la bannière d’une "transition démocratique" pour "souder la société contre l’ennemi". On retrouvait les cadavres de paysans disparus dans des mines de cuivre, avec ceux d’opposants du dimanche, et de gamines de 15 ans qui avaient eu le tord d’être jolies.

        Je n’attends pas autre chose d’un régime militaire.

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  • Le 8 novembre 2023 à 21:21, par Lazare yabre En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Vous devez comprendre que EN temps de guerre, pas de critiques, mais des solutions.Si vous n’avez rien a proposer, taisez- vous.

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  • Le 8 novembre 2023 à 21:31, par Burkimbila En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    C’est l’apprentissage de la dictature que ce gouvernement est entrain de faire.
    Ceux qui applaudissent quand on envoie quelqu’un au front parce que la personne a dit ce que les autorités ne veulent pas entendre auront leur tour d’abus si ce gouvernement reçu à instaurer sa dictature.
    On instrumentalise la guerre pour instaurer une dictature !!!

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  • Le 8 novembre 2023 à 21:45, par Le nouveau sage En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Ah ! Les masques commencent a TOMBER ! Les MAITRES sortent pour defendre mais une loi est une loi, point barre !!!! Rien ne pourra freiner la marche du Burkina Faso vers la liberte totale !

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    • Le 8 novembre 2023 à 22:47, par Anaarchiqqukement En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

      Effectivement Monsieur le Nouveau Goulag. Les masques tombent, et on est loin du discours d’union et de cohésion sociale.

      Une loi est une loi dites vous...? Donc vous défendez les pogroms, la sharia, la traite négrière ? Et pourquoi donc les femmes auraient le droit de voter ou de mettre un pantalon en plus, ce serait un véritable scandale, vous avez sûrement raison.

      Merci pour votre pragmatisme cher Nouveau Sage, par vos commentaires vous illuminez toujours davantage nos consciences.

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    • Le 9 novembre 2023 à 07:53, par Matt En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

      Il ne faut pas tant en vouloir au Capitaine Ibrahim Traoré, qu’à cette foultitude d’experts et de "conseillers" qui gravitent autour de lui (politologues, avocats, magistrats, officiers supérieurs de l’armée, anciens syndicalistes, etc.) et qui s’abstiennent justement de le conseiller, de peur peut-être de... se retrouver eux-mêmes réquisitionnés pour le front.
      Nous vivons en ce moment, un mélodrame.
      Dieu sauve le Burkina.

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  • Le 8 novembre 2023 à 22:19, par Bajazet En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Que c’est beau quand on voit éclore les belles fleurs ... d’une dictature d’anthologie.
    Ce qui me fait doucement rigoler, c’est que, si la conscription devient une punition, beaucoup vont tout simplement fuir à l’étranger, sauf les plus c%#s, bien entendu (je paraphrase George Brassens).
    Il paraît qu’à Yakro ou Treichville, la bière est presque aussi fraîche que dans les bons maquis du Ouagastan et de Bobograd et les étudiantes pas trop compliquées.
    Et puis, être pourchassés par une dictature, ça fait de bons dossiers de réfugiés en Suisse, au Canada ou en France ; j’dis ça en passant. Mme Le Pen appréciera cette arrivée massive de Burkinabè, qui seront certainement mieux appréciés que des Maghrébins enragés à la barbe coléreuse.
    Nos amis burkinabè ne savent peut-être pas que la politesse et le sens de la diplomatie des Ouest-Africains instruits sont appréciés chez les Nassaras, spécialement chez les personnes âgées.
    Chouette, ça va nous faire pleins de beaux métis dans 20 ans et de Misses France, sans parler des champions de basket, de tennis, de foot...

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  • Le 8 novembre 2023 à 22:30, par Citoyen ordinaire En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Human Rights Watch pourrait bien aller mieux s’occuper de ce qui se passe de très très grave en Ukraine, en Palestine où on massacre à la pelle et ces mêmes hypocrites font semblant de ne rien voir ! La France et son Président démocratiquement élu , les États-Unis avec leur Président démocrate et toutes les autres démocraties de l’Occident sont devenus aveugles et aphones, ! De ce fait, les appréciations de Human Rights Watch n’engagent que cette institution fantoche et fantomatique ! Elles ne sauraient servir de repères pour les Burkinabè !

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  • Le 8 novembre 2023 à 22:49, par TANGA En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    En temps de guerre, quand on ne peut pas apporter une bonne pierre pour consolider le pays, in se tait.
    Ici, in ne va taire personne mais on va les amener à contribuer à la consolidation.
    Human machin qui s’excite dans notre pays doit aller voir ce qui se passe en Ukraine et même en France.
    Il y en a marre !
    Laissez notre pays faire son combat et avoir sa victoire. Vous essayez tout le temps de saboter nos efforts.
    Ce qui est sûr, chacun voit chacun et l’histoire jugera. Dans le futur, des personnes n’oseront pas mettre la tête dehors par ce qu’ils seront indexés comme fils ou petit fils d’un qui a contribuer à enfoncer nos pays ; d’où qu’il soit.

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  • Le 8 novembre 2023 à 23:37, par Jerôme En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Je suis parfaitement d’accord avec le gouvernement car de jour comme de nuit, des burkinabé comme nous, privés de tout confort s’offrent en sacrifice pour que ce pays continue d’exister et que nous continuons à y vivre librement. A l’opposé de ces héros, d’autres burkinabé, pour des raisons qui leur sont propres ont décidé sous le couvert de la démocratie, de dénigrer les efforts et sacrifices consentis par les premiers en affirmant qu’il n’y a aucun progrès sur le terrain, sans y être jamais allé.
    Alors, il faut bien quel que soit l’age de ces derniers, les amener constater avec des témoins neutres de leur choix, la réalité du terrain,
    Le cimetière de Gounghin ne vous émeut pas, bonnes gens.

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  • Le 8 novembre 2023 à 23:48, par Le Lynx En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Des gens annoncent la tenue d’un MEETING, chez eux, à la Bourse du travail. Vous indtrumentalisez des délinquants pour les menacer de mort, à la machette. Déterminés, ces gens ne cèdent pas à ces menaces et décident de tenir leur MEETING. Vous indtrumentalisez celui qui fait office de maire pour interdire "légalement" la tenue du MEETING.Sentant les esprits se surchauffer, les coutumiers intercèdent. Ces gens décident, en toute sagesse et responsabilité de surseoir à la tenue de leur MEETING.
    Et voilà que vous allez, à nouveau, les provoquer en décidant d’envoyer certains de ces gens, pour les punir, pour avoir programmé la tenue du MEETING que vous avez fait interdire.
    Au juste, comment doit-on qualifier ce genre d’attitude ? Dites-le moi, SVP !

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  • Le 9 novembre 2023 à 03:54, par Bagaman En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Organisation des droits de l’homme, un autre porte-parole des impérialistes. Les droits de l’homme ne s’adressent pas uniquement aux soi-disant intellectuels. Qu’en est-il des droits des villages pauvres massacrés par les terroristes ? Ne sont-ils pas des êtres humains ? Allez défendre votre pays ou taisez-vous et laissez-nous reprendre notre pays.

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  • Le 9 novembre 2023 à 04:45, par La Grande Kady En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    @Burkimbila :
    Je partage votre point cette guerre horrible est en train d’être instrumentalisée par les putschistes pour rester au pouvoir et ça va échouer , mais entre temps une vraie tristesse individuel et collective déprimante !

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  • Le 9 novembre 2023 à 05:58, par Le révolté En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Je suis pour la liberté d’expression mais une liberté d’expression qui désert l’intérêt national, on peut la mettre de côté. La réalité est que les gens abusent de cette liberté d’expression dans un contexte de guerre où toute la nation devrait faire front pour lutter contre le terrorisme et après chacun pourra s’exprimer comme il veut. S’asseoir dans son salon feutré et dire du n’importe quoi sous le couvert de la liberté d’expression alors que des populations au fin fond du pays n’arrivent même pas à jouir de leur droit à la vie est vraiment hypocrite. Il est facile de critiquer mais quand on vous donne la possibilité d’aller apporter votre contribution à la libération du territoire, ça crie d’autocratie. Tout cela est la faute du capitaine Ibrahim Traoré. S’il avait accepté de gouverner comme l’on le fait dans un État d’exception personne ne parlerait de liberté. En acceptant de se faire adouber par le Conseil constitutionnel et en laissant des OSC pro régime pulluler de partout cela donne les résultats que nous avons aujourd’hui. Des soi-disant leaders syndicaux, d’OSC, défenseurs des droits humains et journalistes qui ne peuvent pas mettre entre parenthèse leurs privilèges en attendant la fin de la guerre mais qui se laissent plutôt manipuler par les ennemis de la nation pour parvenir à leur fin. En situation de guerre, les seuls droits et libertés qui comptent c’est le droit à la vie. Human Rights Watch devrait plutôt mettre son énergie à faire en sorte que les bombardements à Gaza qui tuent les femmes et les enfants au quotidien cessent au lieu de venir chauffer nos tympans avec ses histoires de droits de l’homme dans un pays en guerre où des populations qui devraient jouir des mêmes droits et libertés, que tous ces gens qui crient dans la capitale dans le confort de leur salon de liberté d’expression, ne peuvent même pas jouir de leur droit le plus élémentaire qui est le droit à la vie. Il va falloir à un moment donner arrêter toute cette hypocrisie et travailler vraiment à mettre fin à cette guerre même s’il faut un autre coup d’état qui va venir cette fois-ci mettre véritablement le pays dans un état vraiment d’exception pour pouvoir finir avec la guerre, car cela commence à chauffer les cœurs avec toute cette pagaille.

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  • Le 9 novembre 2023 à 08:15, par Lati En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    je suis une femme qui a participé activement à l’insurrection populaire. je suis contre les coups d’États. celui du mpsr m’a fendu le cœur. mais aujourd’hui je suis fière de cette transition qui se bat malgré sa jeunesse pour l’avenir du BURKINA. Qu’on impose une dictature dure et pure je la soutiendrai. A comportement de mouton réaction du berger.

    La transition vous propose d’apporter vos suggestions pour la réussite de la transition et le retour de la paix au Burkina. un régime dictatorial le fera ?

    j’ai honte qu’on s’entredéchire pour des futilités (liberté d’expression, réquisition, etc.) en cette période de guerre en laissant de côté l’essentiel qui est de sauver le territoire. On se ridiculise à longueur de journée aux yeux du monde.
    quand un certain journaliste s’assoit sur un plateau de télé dans un débat très suivi pour dire d’égorger des gens comment vous pouvez comprendre ça. La rue peut se permettre certains écarts de langage quitte à ce qu’on la recadre mais pas un journaliste.

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  • Le 9 novembre 2023 à 08:21, par Minnayi En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    S’il est vrai que l’abus de pouvoir dans le cadre des réquisitions prises peut desservir nos autorités, cette organisation est très mal venue à donner des leçons sur le respect des droits humains. Je pense qu’elle manque de crédit à plusieurs égards. A titre d’exemple, pourquoi n’a-t-elle pas réagi lorsque les autorités françaises et de l’UE ont ordonné la fermeture des TV et radios russes en France et en Europe en raison de la guerre russo-ukrainienne ? Que dit-elle du conflit israélo-palestinien ? Pourquoi elle n’a jamais levé le moindre doigt sur les violations massives des droits humains par les Américains en Irak, en Afghanistan, ...

    De plus, tout intellectuel honnête ne saurait accorder aucun crédit à ce communiqué rien qu’à travers l’utilisation pernicieuse de certains termes : elle parle notamment de "d’insurrection islamiste" pour évoquer le terrorisme au BF. C’est vraiment sérieux ?
    Or, nous avons tous suivi tout le bruit en Europe, notamment en France sur la qualification du Hamas. Pendant que certains pensent qu’il s’agit d’un mouvement de libération (exemple du SG de l’ONU), d’autres estiment que c’est un groupe terroriste alors qu’il est constant que c’est Israël qui occupe par force le territoire et a refusé d’exécuter plus de 70 résolutions des NU sur cette question depuis plusieurs années.

    Bref, au bénéfice de tout ce qui suit, on pourrait se demander de qui se moque-t-on ?

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  • Le 9 novembre 2023 à 09:42, par saam En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Arrêtez votre mounaficatisme et tenez-vous loin de nous !!
    On ne vous voit pas compatir quand nos militaires et civils tombent, quand les déplacés errent dans leur propre pays, quand des enfants ne vont plus à l’école. Laissez-nous faire notre bagarre ou alors adressez-vous aux terroristes qui sont la cause de tout cela.
    Entre burkinabè, on se comprendra et on s’en sortira. D’ailleurs, l’espoir est permis depuis quelques temps ! Ôtez vos yeux du Burkina et allez voir ailleurs !

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  • Le 9 novembre 2023 à 09:50, par Bagatie En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Mais de quoi je me mêle ? De quoi se mêle L’ONG Human Rights Watch ? Votre problème est où ? Pourquoi vous immisciez dans les affaires d’un pays libre, indépendant et souverain ? Ça fait la deuxième fois en moins d’une semaine que vous-vous permettez de vous prononcer sur la vie de notre pays. Je ne peux pas accepter que des gens viennent toujours s’immiscer dans nos affaires qui ne les regardent pas. Mais pourquoi nous les Africains nous pouvons accepter de telles forfaitures ? Nous sommes assez grands et matures pour régler nos différents, que de permettre à n’importe qui de venir nous dire qui a raison, ou qui a tort. Mais, paradoxalement, pourquoi, nous les Africains sommes si immatures pour nous laisser berner par des irresponsables téléguidés par des officines, et accepter cela ? Ce sont les mêmes qui nous mettent à chaque fois les bâtons dans nos roues, et qui nous empêchent de nous définir en tant que personnes, pays, états libres. Ailleurs en Ukraine, les villes sont bombardées, des populations civiles meurent privées d’électricité en plein hiver, mais on n’entend jamais des voix s’élever de la part de ces soit disant « ONG »… Allez-y vous installer en Coré du Nord et prétendre donner des leçons… Et dire qu’ils le font avec l’assistance et la bénédiction des Burkinabès… C’est triste.

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  • Le 9 novembre 2023 à 10:56, par Major En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Hug, Passakziri, Kwiliga et Burkimbila, que cela vous plaise ou pas les contestateurs iront au front pour montrer ce qu’ils savent faire en dehors de vilipender nos F.D.S et nos autorités du moment ; dictature ? Appeler cela comme vous voulez, mais le travail sera fait proprement, avec ou sans votre participation. Ca fait plaisir de savoir que le pays est enfin gouverné ! Les individus malintentionnés de votre acabit, ne peuvent plus berner cette population assez avisée afin d’atteindre leurs objectifs Machiavéliques. Nous trouvons d’ailleurs que IB et son gouvernement sont assez gentils avec ces genres de citoyens !

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    • Le 10 novembre 2023 à 08:37, par kwiliga En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

      Bonjour Major,
      Ben oui, ça ne nous plait pas, souffrez donc que nous nous permettions de l’exprimer,... tant que nous en avons la possibilité.
      Vous êtes persuadé que seule une répressive dictature peut arriver à bout de nos problèmes, je suis à l’inverse convaincu que ces gens feront durer la guerre le plus longtemps possible, pour conserver leur pouvoir et leurs admirateurs.
      Derrière vos propos et ceux des internautes qui s’associent avec vous, on ne sent que frustration et esprit de revanche, de vengeance...
      Tolérez que d’autres puissent avoir de plus nobles aspirations.

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  • Le 9 novembre 2023 à 10:59, par yelkabeye En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Foutez nous la paix. C’est ici que vous pouvez vociférer ; allez y dire ça en Ukraine. Là-bas on ne réquisitionne même pas, on te capture. Avez vous entendu HRW ou bien d’autre organisations similaires qui ne vivent que sur les drames écrire la dessus ?. Une fois de plus, c’est le deux poids deux mesures ; en Afrique il faut appliquer le droit et en Europe ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Et c’est dommage qu’il y ai encore des gens ici pour les applaudir.

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  • Le 9 novembre 2023 à 11:40, par Demsey En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    On s’en fout de tout ça car en temps de guerre, soit tu as des solutions pour que ton pays sorte victorieux ou dans le cas contraire,tu te mets à l’écart et non saboter le moral de ceux qui se battent et qui meurent pour la patrie pour que tu puisses venir dire des âneries sur les plateaux télé.
    On est pas dans une guerre entre partis politiques mais dans une guerre avec des terroristes qui veulent faire disparaitre notre nation et donc si des personnes ne soutiennent pas nos forces combattantes pour qu’on gagne, ces personnes sont forcément nos ennemis,les ennemis de la nation.

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  • Le 9 novembre 2023 à 13:52, par Baoyam En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    On attend le communiqué de HRW sur les mobilisations forcées en Ukraine. Alors ils auront un peu plus de crédibilité. Des responsables de cette organisation ont dû démissionner et elle a été obligée de rectifier ses prises de positions sur l’Ukraine. Comme quoi il y a droits de l’homme et droits de l’homme. Ngaw !

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    • Le 9 novembre 2023 à 15:12, par Passakziri En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

      En Ukraine on envoit les vox discordantes au front non ? Non , là bas on dit : de tel âge à tel âge , vous êtes réquisitionnés, et je ne pense même pas que ce fût nécessaire, parce qu’il faut venir au Faso pour trouver des gens nés après la honte peupler les rond points et les salles de conférences , dandiner armes au poing à Koulouba et en même temps envoyer des vieux au front. Où se trouve le burkindlim dans tout cela. Quelle fierté peut-on avoir comme officier de faire la politique en temps de guerre et d’envover des viellards au front ? Acceptez un jour de vivre dans la vérité.

      Passakziri

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  • Le 9 novembre 2023 à 14:24, par Yobi En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    Décidément, le Burkina Faso est à l’honneur ces derniers temps : champion du monde en triple-saut (FZ), champion du monde en althérophilie (IBB), champion du monde en dictature et annihilation d’espaces de libertés (??)

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  • Le 9 novembre 2023 à 19:36, par Didier En réponse à : Burkina : « La loi d’urgence cible les dissidents », déclare Human Rights Watch

    J allais proposer de donner les vraies identités de ceux qui postent sous pseudonyme on va les réquisitionner pour le front. Ils sont nombreux à arpenter les fora pour réclamer des droits, démobiliser et démoraliser les combattants. Et ce sont les mêmes parce qu ils n ont plus rien à faire. Donc bons pour le front

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