Financé par la Banque ouest africaine de développement (BOAD), le projet de restauration, de protection et de valorisation du lac Bam, lancé en 2017 pour une durée de 5 ans (2017-2022), se veut être une réponse aux besoins des populations de la zone du Centre-nord en infrastructures hydrauliques à même de contribuer à une croissance soutenue du secteur rural, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et le renforcement de la sécurité alimentaire. La situation sécuritaire a eu un impact au cours de sa mise en œuvre, d’où la volonté de prorogation de 2 ans.

Vue des participants

« Compte tenu de la situation sécuritaire, le projet a connu des difficultés qui ont conduit à une prolongation de 2 ans et doit ainsi se poursuivre jusqu’en juin 2025 avec les mêmes objectifs et le comité s’est réuni pour mener une réflexion autour de la vie du projet » a lancé Seïmata Oubian/Derra, directrice générale des infrastructures hydrauliques.

Seïmata OUBIAN/DERRA, directrice générale des infrastructures hydraulique

Organe de suivi et d’orientation de la mise en œuvre des activités, le comité de pilotage du projet de restauration, de protection et de valorisation du lac Bam entend au cours de sa première session examiner les forces et faiblesses, adopter le plan de travail et faire des recommandations en vue d’atteindre les objectifs visés.
« Nous sommes réuni pour voir ensemble les activités menées au 30 septembre 2023, adopter le plan de travail révisé et formuler des recommandations pour l’atteinte des résultats du projet » a expliqué le coordonnateur du projet, Harouna Nana.

Harouna NANA, coordonnateur du projet

Au cours des travaux, il ressort un taux d’exécution physique de 75, 24 % et financier de 72, 74% au 30 septembre 2023. Un taux qui est à l’actif des efforts conjugués à tous les niveaux et notamment au niveau sécuritaire.

« Malgré la situation sécuritaire, les travaux se sont poursuivis sous le respect des consignes sécuritaire des forces de défense et de sécurité que nous saluons au passage, qui ont contribué à la sécurisation des acteurs autour du Lac » a expliqué la directrice générale des infrastructures hydrauliques, au cours de son intervention.

Des réalisations qui font la fierté des bénéficiaires, pour qui le projet redonne espoir. « Ce projet a suscité beaucoup d’espoirs car il redonne au lac son lustre d’antan à travers entre autres l’augmentation de la capacité du réservoir, la production maraîchère et le développement halieutique qui va ainsi permettre de booster l’économie locale » s’est réjoui Adama Jean Yves Béré, haut-commissaire de la province du Bam.

Adama Jean Yves BERE, haut-commissaire du Bam

Au cours des 5 ans de mise en œuvre du projet, la capacité du lac a été augmenté de 7 millions de m3 par la réalisation d’un seuil de 25 cm, un ouvrage de franchissement du lac a été réalisé à 100%, une piste dégradée de 1,5 Km a été réhabilitée, deux périmètres hydroagricoles de 240 ha, chacun ont été réalisés respectivement à 80 % et 92%, 15 forages d’eau potable, 6 forages pastoraux et 16 latrines publiques ont été réalisées.

Tibgouda Samuel SAWADOGO
Lefaso.net/collaborateur Kaya