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Procès dit "Charbon fin" : Le film correspond en partie au processus de traitement du charbon fin, selon les experts

Publié le lundi 6 novembre 2023 à 13h28min

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Procès dit

Après la projection du film détaillant le processus de traitement du charbon fin par Essakane SA, commentaires à l’appui, le tribunal a demandé s’il y avait des observations.

L’avocat de l’État, Me André Ouédraogo, est le premier à demander la parole. Selon lui, jusqu’à la fin du film, dans le processus, il n’y a pas eu de charbon actif. Deuxièmement, le représentant de l’État s’interroge sur la sincérité de ce film. Enfin, il soutient qu’à la fin du film, on se retrouve avec des éléments vraiment fins. "Mais les éléments solides qu’on a eu a nous présenter n’est ressorti nulle part dans le film", fait-il remarquer.

Le tribunal reprend la main en demandant aux experts si le film qui a été projeté est conforme au traitement du charbon fin et à quel moment l’or se retrouve dans le charbon fin ? "Oui, ce film correspond en partie au processus. Mais il y a une petite différence au niveau de la récupération ", attestent les experts.

"C’est l’effritement du charbon grossier actif qui contient de l’or. Donc, il va de soi que le charbon fin contienne de l’or", a répondu IAMGOLD Essakane SA pour ce qui est de la deuxième question du tribunal.

Me Farama de la partie civile demande au technicien de IAMGOLD Essakane SA à quel moment du processus on a affaire aux corps solides qu’on a eu a nous présenter ? "C’est au niveau de l’incinération tout en précisant que ces corps solides ont été récupérés au début du processus, en 2016", explique IAMGOLD Essakane SA.

Dans le rapport d’expertise des corps solides, un "bouton métallique" de 675,30 g a été retrouvé après l’expertise. Il y a lieu de préciser que pour le "bouton métallique" il ne s’est pas retrouvé là-bas du fait de IAMGOLD Essakane SA. Il a été obtenu suite au traitement des 2 cantines par les experts. En effet, l’expertise des 2 cantines de corps solides, a stipulé que sur les 675,30g de "bouton métallique", il y a 70,74% d’or et 15,15% d’argent. Il sied aussi de rappeler que le processus d’exploitation d’une mine et ses installations sont validés par le ministère des mines avant exploitation.

De la certification des balances de pesé

À la suite des débats, le tribunal a demandé qu’une copie du film qui a été projeté soit mis à la disposition des autres parties avant de demander à IAMGOLD Essakane SA si elle avait eu l’autorisation de l’État pour son processus de traitement ?

"Oui, cela est mentionné dans le cahier de charge. Et les résultats de l’expertise des deux cantines corroborent avec nos marges. Qui est plus ou moins de 5%", répond le DG de IAMGOLD Essakane SA.

Le tribunal poursuit son interrogatoire en s’adressant cette fois-ci au technicien de la société minière :

"Pensez-vous que le taux d’humidité que vous avez déclaré est conforme à toutes vos déclarations ? "Il est normal de trouver des écarts parce que la cargaison est stockée depuis plus d’un an. L’essentiel, c’est que nous, nous avons utilisé les procédures", explique le technicien de la société minière.

Le tribunal a jugé la réponse du technicien plus ou moins vague. Il appelle les deux experts à la barre pour éclairer le tribunal sur la question d’humidité.

Est-ce qu’il est normal que le taux d’humidité puisse évoluer du premier pesage au deuxième en tenant bien-sûr compte des questions d’entreposage, demande le tribunal ?

"Oui. C’est possible. De façon naturelle, la variation est logique et normale. L’humidité n’est pas un facteur qualitatif. L’humidité d’un corps peut passer de 100% à 0%", a détaillé l’expert Ilboudo.

"Au-delà de la question humilité, est-ce que le matériel de pesé était certifié, poursuit le tribunal ?

"Oui il était aux normes et certifié", renchérit le DG de IAMGOLD Essakane SA. "Avez-vous la preuve de cette certification au moment où le pesé à été fait, réplique le parquet ? "Oui. Je pense que cette question trouve sa réponse dans le dossier ", a-t-il situé.

D’après le parquet, aucun document dans le dossier ne dit ce que le DG de IAMGOLD Essakane SA a affirmé. "Entre la certification et la calibration, qu’est-ce qui est fait à l’interne à IAMGOLD Essakane SA, revient le tribunal ?

"C’est la calibration qui est faite à l’interne. Mais la certification est faite en présence du BUMUGEB, du ministère des Mines, de la Douane", déclare le DG de IAMGOLD Essakane SA.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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