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Les faits divers de Sacré : "Pouah...! quel directeur ?!"

Publié le mardi 3 février 2004 à 06h39min

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Une dame qui avait souvent été déçue en amour m’avait dit un jour que nous les hommes nous sommes comme les sépultures dont il est question dans la Bible : propres et blanches à l’extérieur mais pleines à l’intérieur de toutes sortes d’impuretés. Je voulus lui faire comprendre que les mauvais caractères rencontrés chez les hommes existent aussi chez les femmes ; ce qui se trouve chez les Mossis se trouve également chez les Peuhls.

Elle rétorqua que si les hommes ne tentaient pas, les femmes ne succomberaient pas. Je n’eus pas le temps de lui répondre que la vertu consiste justement à ne pas succomber à la tentation, ce qui ne fut pas le cas de notre bonne vieille mère Eve ni d’Adam d’ailleurs, que la dame pour me prouver qu’elle savait de quoi elle parlait, me relata les frasques sexuelles de cet instituteur qui séma la zizanie dans une famille.

Cet instituteur-là qui à la vérité, était le directeur de son école, est entré dans cette famille avec la bénédiction de l’un de ses instituteurs stagiaires qui avait eu la chance d’être affecté dans sa ville natale, située à un peu plus de 150 kilomètres de Ouagadougou. Dès les premières visites, le directeur remarqua la sœur aînée de son stagiaire. Une de ces femmes qui ont tôt fait d’avoir des enfants et qu’alors que ceux-ci sont devenues des adultes ou presque, restent toujours jeunes, charmantes comme si la vieillesse ne savait que faire d’elles. La dame en question avait eu deux filles avant le décès de son mari. Elle ne s’était plus remariée, préférant retourner vivre dans la grande concession familiale avec l’aînée de ses deux filles. Une aînée qui portait admirablement bien le glâbre de ses vingt ans. La cadette elle, était dans un pays voisin où elle suivait des cours dans un collège de la capitale.

Donc, notre directeur d’école remarqua la mère. Il usa de discrétion et de patience et elle finit par accepter la cour qu’il lui fit. Personne dans la concession ne fut mis au parfum. Tout le monde ignorait tout jusqu’au jour où... Puis notre instituteur, rassasié par la mère finit par remarquer la fille. Elle était là, pétillante et pleine de vie. Il s’en voulut presqu’immédiatement d’avoir été myope et d’avoir cueilli la feuille au lieu de la fleur. Avec la fille, il usa de la même politique qu’avec la mère discret comme un Chinois, patient comme un Indien et baratineur comme un Français, il finit par la faire succomber, l’amenant ainsi à partager avec lui ses pulsions impudiques de fornication. La mère et la fille étaient toutes deux consommées avec le même appétit ou presque.

Chacune ignorait la nature exacte des relations qui liaient l’autre à l’instituteur que l’on prenait pour un ami de la famille. Cela dura jusqu’au jour où...

Les vacances arrivèrent et la sœur cadette revint à la maison. Ruisselante de vie, elle étalait les pétales de ses dix-huit ans. Et le directeur d’école se dit qu’il serait vraiment un parfait imbécile s’il n’en cueillait pas. Dès lors, il changea sa stratégie. Il venait dans la concession, plaisantait avec tout le monde et finissait toujours par proposer de sortir avec la cadette pour aller acheter de la viande pour la famille. Entre la concession et le lieu des grilleurs de poulets, il avait le temps d’embobiner cette dernière à coup de bouche sucrée et de billets de CFA. Deux ou trois semaines plus tard, c’est la cadette qui le rejoignait là où il lui donnait rendez-vous. Ce pas franchi, le reste suivit presque naturellement. Elle connut le même sort que sa mère et sa grande sœur : une chambre obscure dans une maison de passe. Car notre directeur était un homme marié et père de plusieurs enfants. Les choses auraient duré ainsi longtemps si le jeune homme chargé de louer les chambres aux clients n’avait pas parlé. De voir la mère et ses deux filles venir à tour de rôle avec le même homme dans les chambres avait ébranlé ses convictions et bousculé la discrétion dont il avait toujours fait preuve.

Il en avait donc parlé à un ami qui à son tour, s’était ouvert à un autre ami tant et si bien que de fil en aiguille, la chose parvint à l’instituteur stagiaire. Indigné, il s’en fut trouver sa sœur pour lui faire des reproches acides sur le comportement de dépravation qui semble être le trait de caractère de ses filles et d’elle-même. Les filles étaient présentes. Je ne saurais vous dire laquelle des trois fut la plus surprise de cette nouvelle, toujours est-il que la révélation eut l’effet d’une bombe. Le moment de stupéfaction passée, la mère et les filles se convainquirent l’une à l’autre de leur bonne foi respective puis se mirent par la suite à pleurer sur leur honneur perdu et leur dignité bafouée. Lorsque le directeur d’école apprit que le pot-aux-roses avait été découvert, il quitta la ville avec famille et bagages. Les mauvaises langues affirment qu’il n’a pas attendu la réponse à la demande d’affection qu’il avait sollicitée. C’est que les parents de ses victimes lui réservaient un chien de sa chienne. Comment pareil directeur d’école peut-il inculquer des valeurs morales aux écoliers ? Encore heureux qu’ils ne s’en prenne pas pour le moment aux petites filles, sinon, il faudrait songer sérieusement à l’empêcher de nuire pourquoi pas en le castrant ?

Sacré Chédou OUEDRAOGO
Sidwaya

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