Quatre cents, c’est le nombre de femmes et d’hommes bénéficiaires de ce projet initié par OXFAM. Durant ces trois années d’exécution, soit de 2021 à 2023, ces populations de la région du Nord ont vu leurs compétences en agroforesterie renforcées, toute chose qui a favorisé la diversification de leurs sources de revenus et le changement de leurs mentalités, quant à l’épineuse question du changement climatique et de ses effets. Dans la même veine, plusieurs sites maraîchers ont été mis en place pour l’autonomisation des femmes. « Trente femmes par hectare ont reçu un accompagnement technique pour diversifier leurs sources de revenus, ce qui est essentiel pour renforcer leur position dans leurs communautés. Cet effort revêt une importance capitale pour renforcer leur influence et leur rôle au sein de leurs communautés », a souligné Matthieu Kaboré, représentant du directeur pays de OXFAM Burkina, par ailleurs responsable de programme moyens d’existence et chaîne de valeur.

« Tout au long de la mise en œuvre, nous avons organisé des ateliers de rétrospective et de planification afin d’évaluer nos avancées et les réajuster », Matthieu Kaboré

Outre cet élément, le PARC s’est appesanti sur le renforcement des compétences des hommes et femmes des communes ciblées dans la défense de leurs droits fonciers et le développement du leadership, passant par des sessions de formation techniques et organisationnelles sur les effets du changement climatique. Et pour ancrer définitivement ces compétences acquises dans le quotidien des bénéficiaires, OXFAM a intégré dans le cadre de ces formations, les savoirs traditionnels les meilleurs pour la réduction des effets du changement climatique.

Une photo de famille réunissant les acteurs qui ont intervenus dans le cadre du PARC

Pour Harouna Ouédraogo, inspecteur principal des eaux et forêts et directeur régional de l’environnement du Nord, le bilan est satisfaisant. « En plus des 400 jeunes et femmes agriculteurs et agricultrices de Bassi et Gomponsom qui ont reçu un accompagnement technique visant à les aider à adopter des pratiques agricoles, 60 femmes ont bénéficié des opportunités offertes par les deux sites maraîchers mis en place. Aussi, les parcelles agroforestières établies dans le cadre du projet, 20 hectares par commune, ont été un exemple de succès. Elles ont non seulement contribué à la reforestation, mais aussi à la diversification des revenus pour 400 bénéficiaires », s’est-il réjoui.

« Ces chiffres sont le reflet de nos efforts collectifs pour construire un avenir plus résilient au climat pour les habitants de la région du Nord », Harouna Ouédraogo

Notons au passage que la réalisation de ce projet a pu se faire grâce à l’appui du gouvernement québécois, qui a apporté une contribution de 196 millions de FCFA. Et pour Noufou Guira, responsable opérationnel de la coopérative Viim Baorè, partenaire de mise en œuvre du projet, leur implication dans le PARC a été motivée par le changement positif que pouvait apporter ce projet dans la vie des paysans. « Au final, on a pu, au travers de ce projet, renforcer nos collaborations avec les autres organisations existantes au niveau local, cela pour le bien-être des populations. Nous sommes satisfaits parce que les résultats atteints ont touché les femmes et les jeunes, qui constituent les personnes les plus vulnérables dans la région du Nord », a-t-il conclu.

« Nous remercions OXFAM pour avoir mis sa confiance en ses trois partenaires que sont A-2E, le GRAF et Viim Baorè », Noufou Guira

Erwan Compaoré
Lefaso.net