Burkina/Coopération : « Le développement est l’antidote principal des difficultés que nous avons » (délégation des Nations-Unies)
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Une délégation des Nations-Unies a échangé avec le gouvernement burkinabè, dans la soirée de ce samedi 28 octobre 2023, à Ouagadougou. Les échanges ont porté non seulement sur la situation que le Burkina traverse, mais également sur des questions de développement.
Après le tête-à-tête, les délégations, conduites par l’administratrice adjointe et directrice régionale du PNUD pour l’Afrique, Ahunna Eziakonwa, et le ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia Rouamba, pour la partie burkinabè, ont partagé des expressions de satisfaction.
« Avec les Nations-Unies, nous avons toujours très bien collaboré, nous avons fait un excellent travail. Si vous avez suivi, ces derniers temps, il y a eu un ‘’feedback’’ (retour, ndlr) sur les questions de mobilisation des ressources, mais aussi l’ensemble des programmes qui sont conduits en collaboration avec le système des Nations-Unies. On est devenu une équipe, nous travaillons dans un esprit très ouvert, pour qu’ensemble, nous puissions faire la bonne identification des problèmes et la bonne identification des réponses et des procédures », a soutenu le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, chargé de la Coopération régionale, Karamoko Jean-Marie Traoré, porte-parole de la délégation burkinabè, et réagissant à la suite des hôtes.
Il a expliqué que c’est une mission d’immersion, qui vient s’enquérir de ce qui se passe dans le contexte burkinabè. « En quelque sorte, c’est mieux de s’approprier le contexte national, pour qu’ensemble, on puisse réajuster les réponses aux besoins que nous avons au niveau national. Nous avons eu des échanges, sur toutes les questions, concernant la Transition, pour permettre à l’équipe des Nations-Unies de s’approprier le contexte national et de pouvoir travailler de manière plus efficace », a-t-il rapporté, relevant l’ambiance conviviale qui a prévalu au cours des échanges.
C’est, du reste, le décor campé avant par le porte-parole de la délégation onusienne, Abdoulaye Mar Dieye, coordonnateur spécial des Nations-Unies pour le développement au Sahel.
« Notre équipe est ici pour d’abord s’enquérir de l’expérience burkinabè dans cette transition, mais surtout armée d’une affirmation, qui est qu’en situation de crise, en situation de fragilité, en situation de transition, le développement ne peut pas faire une pause ; il faut continuer à investir dans le développement. Donc, on ne peut pas se permettre de faire des suspensions de l’aide ou d’avoir des financements en compte-gouttes. Le développement est l’antidote principal des difficultés que nous avons ; c’est parce qu’on n’a pas assez investi dans le développement, et à échelle, que nous avons l’ensemble des difficultés dans la région », a évoqué la délégation des Nations-Unies.
Elle souligne que le « message fort », c’est que le développement « doit être sanctuarisé », il faut continuer à investir.
« Et donc, on a voulu aussi écouter l’expérience burkinabè dans la lutte difficile qu’il (le Burkina) est en train de mener, et surtout voir comment on peut cadrer non seulement l’intervention du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), mais aussi l’ensemble du système des Nations-Unies pour être en harmonie avec la vision du gouvernement, les besoins du pays et les aspirations du pays. Le message principal, c’est que nous sommes aux côtés du peuple burkinabè », déclinent les hôtes onusiens.
Selon le porte-parole, Abdoulaye Mar Dieye, la visite de la délégation se poursuit pour deux à trois jours, à travers d’autres rencontres.
Oumar L. Ouédraogo
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