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Burkina/FILEP 2023 : Dans un contexte de liberté d’expression et de presse aussi difficile que celui de sa création !

Publié le mercredi 18 octobre 2023 à 23h05min

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Burkina/FILEP 2023 : Dans un contexte de liberté d’expression et de presse aussi difficile que celui de sa création !

La Xe édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) s’est officiellement ouverte dans la matinée de ce mercredi 18 octobre 2023 sous le thème « Médias, conflits et cohésion sociale en Afrique » et le parrainage du président de l’Assemblée législative de transition, Dr Ousmane Bougouma. L’instant d’ouverture de cet important évènement a permis notamment aux acteurs des médias du Burkina, de l’Afrique et d’autres contrées du monde, de revenir sur le contexte particulièrement difficile pour la liberté d’expression et de presse dans de nombreux pays, dont le Burkina.

Le rendez-vous 2023 du FILEP qui mobilise plus de 2 00 participants issus de 31 pays à travers le monde, se tient dans un contexte national burkinabè, notamment, marqué par des menaces contre des journalistes et des médias, la suspension de médias national et internationaux (au Mali, Burkina, Niger, en Guinée), le projet de loi organique portant création attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication (CSC ).

Ce qui fait dire aux contemporains que cette édition du FILEP se tient dans une situation aussi difficile que celui qui a vu sa création, dans le contexte de l’assassinat odieux du journaliste Norbert Zongo. Le triste constat de médias et journalistes mis à rude épreuve se fait également dans plusieurs pays africains, cas d’assassinat récemment de journalistes au Cameroun, au Tchad…, et du monde.

Les festivaliers sont venus de toutes les contrées du monde.

Cette situation est causée en partie, selon le président du comité d’organisation, Inoussa Ouédraogo, par la multiplication des crises politique et sécuritaire dans la région du Sahel avec le phénomène du terrorisme. Un hommage a donc été rendu aux journalistes assassinés et à l’ensemble des victimes du terrorisme.
Il estime que la contribution des médias est justement sollicitée dans ce sens pour la construction de la paix et de la cohésion sociale en Afrique. « Les journalistes sont sur la ligne de front, en menant le combat de l’information », a souligné M. Ouédraogo. D’où le choix du thème de la présente édition (Médias, conflits et cohésion sociale en Afrique).

Le parrain, le président de l’Assemblée législative de transition, Dr Ousmane Bougouma, a d’abord félicité les acteurs pour la pérennité de l’événement, dont la présente édition témoigne la résilience du peuple burkinabè. Il a ensuite rassuré les acteurs de la presse, notamment ceux du Burkina, qu’ils ont des défenseurs de leur cause à la représentation nationale. Dr Bougouma a exhorté les médias à être des piliers de promotion de la paix et de la cohésion sociale et a également émis le vœu de voir naître un média panafricain solide qui traverse le temps et capable de porter la voix de l’Afrique, et au service d’une Afrique unie et paisible.

De la d.vers la g. : Le porte-parole des participants, le vice-ministre en charge de la communication de la Namibie (pays invité d’honneur), le Président de l’Assemblée législative de Transition, le représentant des partenaires techniques et financiers et le président du comité d’organisation.

A la faveur de cette cérémonie d’ouverture, trois personnalités ont reçu une reconnaissance particulière pour leur combat et engagement en faveur de la liberté d’expression, de presse et pour la défense des droits humains.

Ces personnes-ressources, pionnières du FILEP, sont désormais auréolées du titre de « ambassadeur des libertés individuelles et collectives ». Il s’agit de Jean-Claude Méda (journaliste à la retraite et président d’honneur de l’Association des journalistes du Burkina) ; Pr Kwamé KariKari, ancien directeur de la Fondation des médias pour l’Afrique de l’ouest (MFWA), enseignant en journalisme et communication de masse et Me Halidou Ouédraogo, ancien président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP).

Audrin Marthe, le vice-ministre en charge de la communication de la Namibie, pays qui tient, ces dernières années, la tête en Afrique en matière de liberté de presse.

Le 10e FILEP, qui a démarré le 14 octobre avec l’ouverture de la foire au siège du FESPACO, court jusqu’au 22 octobre 2023 avec plusieurs activités, dont plusieurs panels au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) et au Centre national de presse Norbert Zongo.

O.H.L
Lefaso.net

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