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Procès "Charbon fin" : Les cantines ont été ouvertes. Elles contiennent des briques réfractaires, pas de lingots

Publié le lundi 9 octobre 2023 à 15h30min

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Procès

L’audience a repris ce lundi 9 octobre 2023, au TGI Ouaga1. Les clés des scellés ont été retrouvées. Pour procéder à leur ouverture, le juge s’est rassuré auprès des experts s’il y aurait des risques pour les personnes qui seraient directement en contact avec les éléments solides ? La réponse est non, selon les experts.

Par mesure de précaution, il a quand même demandé, avant de procéder à l’ouverture des scellés, de s’équiper convenablement pour le faire. Une petite suspension a donc été ordonnée le temps qu’ils s’équipent.

Les scellés ont été ouverts par l’huissier et les experts en présence des différentes parties. Il s’agit d’éléments emballés. Un sac emballé à été présenté au tribunal. Au toucher, selon la description de l’huissier, ce sont des corps solides sous forme de minerais. Le président du tribunal, avant de laisser l’huissier continuer sa description, lui enjoint d’utiliser des termes neutres.

Pour le représentant de l’État, ce sont également des corps solides qu’il assimile à des cailloux. De la description du métallurgiste de IAMGOLD Essakane SA, on retient que ces corps solides sont des "briques réfractaires", en majorité et des rejets d’incinération. On l’utilise, poursuit-il, pour empêcher la chaleur de se dissiper à l’intérieur du four d’incinération du charbon fin.

Est-ce que dans le processus de traitement de charbon fin on est censé se retrouver avec des "briques réfractaires" ? Cette question à été posée par le juge au métallurgiste de IAMGOLD Essakane SA. Oui, répond le métallurgiste de la société minière. Nous précisons au passage, qu’un autre sachet a été présenté, moins lourd, de couleur différente du premier.

Lire aussi : Affaire "Charbon fin" : « Pas question de concasser les éléments solides. C’est la preuve palpable de la fraude », requiert le parquet

Comment peut-on connaître la teneur en or dans ces éléments solides, questionne le juge ? "Pour connaître la teneur en or de ces éléments solides, on doit absolument procéder à un broyage" fait savoir le métallurgiste de la société minière. Est-ce qu’on peut faire ce broyage au Burkina Faso, réplique le juge ? "Oui" atteste-t-il. Mais pourquoi avez-vous voulu l’exporter, renchérit le juge ? "Nous n’avions pas, à l’époque, le matériel nécessaire pour le faire", justifie le métallurgiste.

Et le DG de IAMGOLD Essakane SA, Tidiane Barry, de préciser : "Nous avions mis en place une usine pour ce type de traitement en 2016. Mais elle n’était pas, jusqu’en 2019, fonctionnelle. Elle l’est depuis lors, et IAMGOLD Essakane SA n’exporte plus du charbon fin".

Notons également qu’avant l’ouverture des cantines, elles ont été minutieusement vérifiées afin de s’assurer qu’elles n’ont pas été manipulées. Aussi, dès l’entame de l’audience, le parquet a aussi plaidé pour qu’on permette aux témoins, dont la présence ne serait pas nécessaire pour le moment, de vaquer à leurs occupations.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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