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L’évolution de la chefferie traditionnelle du Burkina Faso depuis l’époque précoloniale

Publié le jeudi 20 juillet 2023 à 11h32min

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Résumé

La chefferie traditionnelle constitue un facteur de cohésion sociale au Burkina Faso. Des citoyens et même l’Etat y ont recours pour résoudre des crises. Le présent article vise à montrer l’évolution de cette institution à travers le rôle joué dans la vie publique depuis la période précoloniale jusqu’à nos jours.

En se basant sur des sources écrites, la réflexion fait ressortir la place de la chefferie traditionnelle durant la période précoloniale, puis ses attributions sous la colonisation et enfin le sort réservé à cette institution après les indépendances.
Mots clés : chefferie traditionnelle. Histoire , période précoloniale, colonisation
Introduction

Au Burkina Faso, la chefferie traditionnelle a toujours été au cœur des événements sociopolitiques du pays. Elle se manifeste généralement par de médiations et par des conseils des notables aux différentes parties en conflit. Mais quelles sont les fonctions régaliennes exercées par ces notables dans leur communauté ? Au cours de notre développement nous allons tenter d’élucider cette interrogation.

Néanmoins, pour mieux nous faire comprendre, il est important de clarifier les concepts de « chefs traditionnels. En effet, la notion de « chefferie », inventée par les pouvoirs coloniaux, renvoie aux « formes d’organisation politique qu’ils ont trouvées sur place » indique Tidjani Mahamam ALOU (2009 :39). Le même auteur fait cas de la circulaire de William Ponty datant de 1909 relative à la politique indigène. Dans cette circulaire, il est question de « commandement indigène ».

Dès 1917, la notion de « chef indigène » est utilisée par la circulaire Van Vollenhoven. Dans ce texte, la chefferie désigne « la charge ou la fonction du chef ». Par le concept de « chefs traditionnels », nous faisons appel aux dépositaires de cette charge notamment la charge de sauvegarder les valeurs ancestrales et historiques. Dans la présente étude, il s’agit de faire ressortir les fonctions régaliennes que les chefs traditionnels sont appelés à exercer au sein de leurs communautés à travers le temps. Cette évolution a été rythmée par les périodes précoloniale, coloniale et postcoloniale.

1. La chefferie traditionnelle durant la période précoloniale

A l’époque précoloniale, le Burkina Faso n’existait pas en tant qu’entité territoriale et administrative à part entière. Mais les peuples qui forment l’actuel territoire l’occupaient déjà. L’espace était organisé en royautés et en chefferies. Les groupes ethnoculturels du Burkina Faso étaient structurés en « sociétés avec Etat » et en « Sociétés sans Etat ».

À la tête des communautés, il y avait les chefs traditionnels. En tant qu’acteurs politiques de premier plan, les leaders traditionnels assuraient essentiellement des fonctions juridiques, sociales et politiques au sein des communautés (Gomgnimbou, 2004 :289). Soucieux de la concorde entre les membres de sa communauté, le chef s’employait à mettre en accord les parties en conflit.

En dehors de son intervention spéciale dans des situations de crise, il revenait au chef de prononcer des jugements. Pour ce faire, il convoquait toujours le tribunal à la demande du plaignant. Ce dernier comme l’accusé étaient tenus de verser une sorte de frais de justice (généralement en nature ou espèces). Ces frais étaient fixés en fonction de la gravité des cas et de la richesse des parties en conflits. Ils étaient non remboursables quel que soit l’issue du jugement. Tout cela visait à limiter les plaintes des justiciables.

En dépit des dispositions visant à mettre le chef au service de la collectivité, les abus n’ont pas manqué. En effet, des chefs ont profité de cette position pour s’accaparer des biens. Sur le plan social, le chef était informé de tout en tant que dirigeant ou père de la nation par toute la population de tout événement spécifique de grande importance et de dangers de toutes sortes. Il lui appartenait de faire connaître le souhait d’un étranger de s’installer quelque part et de donner pour ce faire son accord indépendamment du chef de terre.

On devait annoncer en priorité au chef la découverte du corps d’un inconnu car en tant que chef suprême, il lui revient de décider si la dépouille doit être enterrée sur son territoire ou non. En cas de mort violente ou encore de décès imputés à des actes de sorcellerie, le chef initiait une ordalie au cours de laquelle le cadavre était porté sur les épaules et chargé de désigner la personne coupable (Gomgnimbou, 2004:296). Mieux, suite à un rêve mystérieux ou lorsque des événements particuliers (catastrophes naturelles, drame, accident, etc.) se produisent, il consultait le devin. Par ailleurs, il avait la lourde charge de garantir le bien-être de ses sujets.

C’est pourquoi, les sècheresses, les mauvaises récoltes, les épidémies, la stérilité des femmes et même du bétail, les dégâts provoqués par les animaux sauvages et toutes autres calamités lui étaient imputables. Pour ce faire, il était ténu d’offrir des sacrifices aux autels destinés au culte des ancêtres et autres divinités afin de préserver, au mieux la bonne santé de la population, d’obtenir des pluies abondantes, d’avoir de bonnes récoltes, d’accroitre sa population et d’éloigner d’elle tous les maux.

Sur le plan politique, le chef avait le souci de maintenir ou de rétablir la paix entre les différents lignages, les villages. Même dans sa propre famille, le chef travaille à calmer les mésententes et les intrigues contre sa personne. Il trouvait toujours des personnes qui lui servaient d’espions. Il veillait au bon fonctionnement des chefferies secondaires généralement soumises à une chefferie principale. Pour assurer ses fonctions, le chef devait se conduire de sorte à éviter de souiller physiquement et spirituellement sa personne qui est sacrée. Le chef doit consacrer sa vie entière au service de son peuple. En marge de ces diverses charges, le chef avait droit à un certain nombre de privilèges. En tant que responsable de la juridiction suprême, les droits de justice lui revenaient.

Conformément à la coutume, il a droit à des parties spécifiques d’un animal sacrifié. Il bénéficiait des redevances coutumières, une sorte d’impôt coutumier. Il avait droit de vie et de mort sur ces derniers (Daboné, 2016 :90). A ce titre, il pouvait punir physiquement les traîtres, les déserteurs et ceux jugés coupables de haute trahison en temps de guerre. Toutes ces attributions du chef vont connaître une réorientation durant l’époque coloniale.

2. La chefferie traditionnelle sous la colonisation

Après la conquête militaire de leurs territoires, les chefs traditionnels et coutumiers apprennent à leurs dépens que les traités de protectorat qu’ils ont signés consacraient la fin de leur pouvoir et le début de leur vassalisation (Ouédraogo, 1999 :234). Dans le cadre de l’exploitation coloniale, les chefs ont été mis à contribution. Ainsi, des chefs ont été utilisés pour venir à bout des velléités de résistance et d’insoumission manifestées par certaines communautés sans élan hégémonique.

Pour servir la nouvelle cause, le colonisateur n’a pas hésité à démettre et à exécuter au besoin tous les chefs qui refusaient de s’inscrire dans la nouvelle dynamique. Pour la France, il fallait affirmer sa puissance et son autorité par des actions fortes. Des règles coutumières sont allègrement foulées aux pieds. Du coup, les chefferies supérieures voient leur prestige et leur pouvoir s’effriter. Selon le bon vouloir du pouvoir colonial, des chefferies anciennes disparaissent et de nouvelles apparaissent.

Cette attitude se comprenait aisément, ce d’autant plus que « la conquête française a souvent été rendu facile par l’action des chefferies » (Ouédraogo, 1999 :234). Dès lors, une nouvelle ère s’ouvre avec « des chefs inauthentiques qui ne doivent leur bonnet qu’à la seule présence française » (Ouédraogo, 1999 :234). Devenus des auxiliaires de l’administration coloniale, les chefs traditionnels sont mobilisés pour « la mise en œuvre de la politique coloniale » pour emprunter l’expression de A. Ouédraogo (1999 ;235). La collecte de l’impôt, le recrutement de la main d’œuvre et de soldats constituent désormais les nouvelles missions de ces chefs. Pour la bonne exécution de ces missions, un système de notation a été institué avec des soldes en fonction de l’importance de la chefferie.

Dès lors, des chefs vont faire preuve de zèle dans leurs taches de collecteurs d’impôts, de recruteurs de main d’œuvre et de soldats. Les exactions qui découlent de ces comportements entrainèrent des fuites des populations en Gold Coast. Ce changement du rôle des chefs traditionnels fait dire à Albert OUEDRAOGO (1999 :235) que : « La chefferie n’est plus une instance de conception, mais un simple organe d’exécution ». Une telle situation a fait perdre aux grandes chefferies leur prestige et leur pouvoir.

Des ministres des grands chefs (Wogodogo, Tenkodogo, Boussouma et Yatenga) et des princes ont reçu le commandement des provinces. En fait, la volonté de l’administration coloniale était de mettre en place une organisation administrative de type pyramidale allant du village à l’Etat sous l’autorité du commandant de cercle, nous apprend Tidjani Mahamam ALOU (2009 :39).

Dès lors, la chefferie traditionnelle est devenue un maillon stratégique dans le dispositif politico-administratif mis en place par le colonisateur pour exploiter les ressources. En dépit de cette collaboration avec le pouvoir colonial, la chefferie traditionnelle n’a pas manqué de prendre langue avec les nouvelles élites politiques non seulement pour réclamer la reconstitution de la colonie de la Haute-Volta supprimée mais aussi lutter pour l’indépendance.
3. La chefferie traditionnelle depuis 1960

A l’instar de la période coloniale, la chefferie traditionnelle a connu des fortunes diverses au gré des régimes politiques qui se sont succédé à la tête de l’Etat après l’accession à l’indépendance. Si certains régimes ont mené des offensives contre la chefferie traditionnelle au point de souhaiter leur suppression pure et simple, d’autres ont eu une attitude timorée voire collaboratrice.

Sous la première République avec le président Maurice Yaméogo, la chefferie traditionnelle taxée de perpétuer l’ « encadrement traditionnel » des populations est déclarée « dépassée ». En tirant leçon de l’échec du coup d’Etat de Naaba Kougri, le 17 octobre 1958, le régime affirma davantage le caractère républicain de l’Etat. Dès 1962, plus précisément le 8 juin, un décret interdisant toute succession à une chefferie de canton ou supérieure vacante est pris.

Le même décret interdit tout signe distinctif d’appartenance à la noblesse ou à une caste servile. De plus, le remplacement des chefs de villages est soumis au suffrage universel. En janvier1965, un nouveau décret vient supprimer la rémunération officielle des chefs (Beucher, 2017 :254-255). La chefferie traditionnelle est réduite à sa plus simple expression avec ces nombreuses restrictions.

En tout cas, c’est le constat que Frédéric Guirma (1991:136) fait en évoquant le cas du Moog-naaba Kougri en ces termes : « Le Moogo naaba a perdu son influence. Il lui est interdit de faire flotter le drapeau national sur son palais et sur sa voiture. Maurice a fait supprimer les sogonés (serviteurs) et interdit le port des bracelets de cuivre et de laiton. Les chefferies de canton ont également été abolies. Les chefs de canton devenus chefs de village, sont élus par la population du village concerné ».

Il faut souligner que par les mesures mettant fin aux subsides des chefs traditionnels ainsi que leur renouvellement, les actes de Maurice Yaméogo traduisaient sa peur de voir se développer une puissante opposition politique au sein de la chefferie traditionnelle moaaga. Le Moogo naaba Kougri n’avait-il pas tenté de renverser son pouvoir ? Maurice Yaméogo entendait par ces mesures scélérates empêcher l’éclosion d’un contre-pouvoir fort qui le renverserait. Ce qu’il n’a pas pu éviter.
Suite au soulèvement populaire du 3 janvier 1966, Maurice Yaméogo est renversé puis remplacé par le Général Aboubacar Sangoulé Lamizana qui a règné de 1966 jusqu’en 1980.

Ce dernier a maintenu le principe de l’élection des chefs de village. Les pouvoirs publics ont le droit de révoquer les chefs. Toutefois, une place de choix est accordée à la chefferie traditionnelle dans le protocole officiel, les chefs traditionnels sont gratifiés de décorations et la rémunération des chefs est réinstaurée à condition bien sûr que ces derniers collaborent avec le régime (Beucher, 2017 :262). Le président Lamizana dont le régime a été entrecoupé de plusieurs régimes d’exception ne parvient pas à trancher la place des chefs dans la sphère politique et le tissu administratif du pays.

Sous la révolution conduite par le Capitaine Thomas Sankara, la chefferie traditionnelle a connu ses moments les plus sombres. Dans sa volonté de combattre la féodalité et des forces jugées rétrogrades et antirévolutionnaires, le conseil national de la révolution a pris dès le 30 décembre 1983 un décret abrogeant « les textes organisant les modes de désignation des chefs de village, ceux fixant les limites de compétences territoriales entre autorités coutumières et autorités administratives ainsi que tous les textes relatifs aux rémunérations, gratifications et autres traitements des chefs traditionnels en Haute-Volta » Beucher (2017, p.285).

Les gardiens de la révolution notamment les comités de défense de la révolution ne manquent pas de vilipender les chefs traditionnels à travers des slogans.
Avec l’avènement du front populaire et plus tard le régime de la quatrième république, il y a une sorte de dégel dans les relations entre le pouvoir central moderne et le pouvoir traditionnel. Dans les faits, la chefferie traditionnelle est réhabilitée. Dès l’ouverture démocratique, les chefs traditionnels se mettent en ordre de bataille avec les politiciens comme leurs ancêtres l’ont fait avec les administrateurs coloniaux (Ouédraogo, 1999 :245). Pour la mobilisation de l’électorat, de nombreux chefs servent de piédestal.

En effet, des chefs ont été mis à contribution pour la mobilisation de l’électorat pendant les échéances électorales. Cet état de fait rend la chefferie traditionnelle attrayante au point qu’une course effrénée est engagée pour sa conquête. De par le passé, de potentiels successeurs arguaient leurs statuts de fonctionnaires pour ne pas occuper le trône vacant. De nos jours, la conquête du pouvoir traditionnel donne lieu à une véritable compétition mettant en scène plusieurs concurrents.

Conclusion

Au terme de cette analyse, il ressort que l’évolution de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso a été marquée par trois étapes majeures. Elle a su faire preuve de résilience pour survivre aux nombreux soubresauts politiques que le pays a connu après son accession à l’indépendance. Au centre de toutes les initiatives avant la colonisation, cette institution s’est vue reléguée au second plan par le colonisateur français qui va d’ailleurs la transformer en un instrument pour asseoir sa politique de domination et d’’exploitation.

Dès 1960, avec l’octroi de l’indépendance, une autre étape s’amorce avec l’attitude des différents régimes qui se sont succédé au sommet de l’Etat. Si les régimes de Maurice Yaméogo et du Capitaine Thomas Sankara n’ont pas caché leurs hostilités vis-à-vis du pouvoir traditionnel, les autres notamment les pouvoirs démocratiques issus de la quatrième République se sont lancés dans une logique de « réhabilitation de fait ».

Des considérations électoralistes ont, semble-t-il, justifié cette action du moment où les chefs traditionnels passent pour les « grands électeurs » lors des scrutins électoraux. La chefferie traditionnelle a un rôle à jouer dans le cadre républicain à condition que sa cohésion soit maintenue. Il revient donc à l’Etat central de préserver ce patrimoine culturel important.

DABONE Alain
CNRST/INSS/DSJPH, Ouagadougou-Burkina Faso
alaindabone01@gmail.com
BATIONO Zomenassir Armand
CNRST/INSS/DLLN, Ouagadougou-Burkina Faso
zomenassir@yahoo.fr

Bibliographie

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BEUCHER Benoit (2017), Manger le pouvoir au Burkina Faso : La noblesse mossi à l’épreuve de l’Histoire, Paris, Karthala, 348p

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DABONE Alain (2023) CHEFFERIE TRADITIONNELLE ET RESOLUTION DES CRISES AU BURKINA FASO : DE 1991 A 2022. In Revue DELLA/AFRIQUE, Tome 2, Volume5, N°12 pp. 11-25

GOMGNIMBOU Moustapha (2004), Le Kasongo (Burkina Faso-Ghana) des origines à la conquête coloniale, Thèse de doctorat d’Etat en Histoire, Université de Lomé, 558p.
GUIRMA Frédéric (1991), Comment perdre le pouvoir, le cas de Maurice Yaméogo, Chaka, Paris. 25

KIBORA O. Ludovic (1997), Du déhors au dédans ; l’alliance matrimoniale chez les Kasina (Burkina Faso), paris, publications de l’université Paris 7- Didérot, 161p.
OLIVIER DE SARDAN Jean-Pierre (2009)), « Gouvernance cheffériale et gouvernance associative dans les campagnes nigériennes » :15-36, in Olivier de Sardan Jean-Pierre et Alou Mahamam Tidjani, Les pouvoirs locaux au Niger, Tome1 : A la veille de la décentralisation, Dakar-Paris, Codesria-Karthala.

OUEDRAOGO Albert (1999), « Les chefferies traditionnelles du Burkina Faso » :221-249, in Ministère de la Communication et de la Culture, les grandes conférences du ministère de la communication et de la culture, Ouagadougou.

OUEDRAOGO Albert (2014), Démocratie et cheffocratie ou la quête d’une gouvernance apaisée au Faso, Oralité et traditions, PUO, Ouagadougou.

SORE Zakaria (2019), « S’adresser à la chefferie traditionnelle pour se développer : la stratégie d’implantation des koglweogo au Burkina Faso » : 221-239, in Revue Africaine et Malgache de Recherche Scientifique(RAMReS), Série B, Sciences sociales et humaines,

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