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Homosexualité : parlons-en (un peu.)

Publié le samedi 18 février 2006 à 07h56min

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Parler d’homosexualité dans un pays comme le Burkina, n’est pas chose aisée. Le contexte social et culturel a volontairement fixé des limites au débat. Et s’il est impossible de voir un jour la pratique légalisée, certains par contre ne font plus mystère de leurs préférences sexuelles.

Les homosexuels au Burkina ont du chemin à faire avant de se voir traités comme ils le souhaitent. Et il n’est pas certain que ce jour soit proche. Alors, autant demeurer dans la clandestinité. Moins pour eux-mêmes que pour leurs familles qui les considèrent comme une atteinte à leur honneur.

Difficile d’imaginer le contraire, dans un pays ou l’islam occupe le premier rang dans les pratiques religieuses. Il existe pourtant quelques personnes qui osent s’affirmer comme telles. Elles mettent en avant, la liberté de décider pour elles - mêmes.

Lambert(c’est un nom d’emprunt) est mécanicien. Grand et bien bâti, il affirme essuyer continuellement les avances de ceux là qu’on appelle les « pédés. » Fortunés pour la plupart, ils ne manqueraient pas de largesses à son endroit. Il comprend leur attitude dit-il, mais il s’efforce à chaque fois de décliner l’invitation. Il y en a qui insistent, reconnaît-il, mais ils finissent par se rendre à l’évidence...

R. lui, ne comprend pas qu’un homme puisse tomber amoureux d’un autre homme. « Il n’y a plus de femmes au Burkina ? », questionne-il. Il raconte avoir été abordé un jour, par un homosexuel, dans un bar de la capitale. Ce dernier selon son propre récit, le trouvait « bien en forme. » Et par conséquent, susceptible de faire son affaire. J’ai dit d’aller lui faire savoir, martèle R, que « s’il s’amuse avec moi, c’est son zizi qu’on va manger en brochettes. »

La rumeur raconte d’ailleurs les déboires d’une personnalité occidentale en visite au « pays des Hommes intègres », et qui aurait essayé de rencontrer la communauté homosexuelle. En vain ! Refus poli, mais ferme de la part des autorités locales.

A Ouagadougou, les homosexuels ont leurs heures et leurs lieux de rencontre. Mais, le risque est grand pour eux. Car en plus de la crainte d’être passés à tabac, le gérant qui offre son cadre à ce genre de mondanité, doit jouer serré. Certains parmi les clients ne comprendraient pas son attitude, s’ils découvraient qu’il pactise avec les « pédés. »

Fer de lance d’une politique de moralisation des mœurs, le Parti de la renaissance nationale avait donné le ton, lors de la campagne électorale pour l’élection présidentielle. L’homosexualité, dénonce le « Paren », est le signe de la décadence morale de l’occident. Il ne saurait par conséquent être admis comme un critère de développement.

Juvénal Somé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 février 2006 à 13:27, par badarado En réponse à : > Homosexualité : parlons-en (un peu.)

    Parler de l’homosexualité dans notre société est certes délicat. Mais seulement n’est pas imputable à la seule réligion musulmane. La réligion catholique tolère t_elle cette pratique infamante ? Et nos cotumes ? La complexité de l question est qu’elle est condamnée non seulement par nos coutumes mais eglement par les coutumes importées que constituent l’Islam et la chrétiennité.
    Le débat actuel tendant à faire croire que cet immoralité n’est pas une imposition de l’occident me semble mensonger. Meme si l’occident n’en est pas le geniteur il est u moins connu l’apologie de l’homosexualité y provient.

    • Le 18 février 2006 à 20:42, par Vincent En réponse à : > Homosexualité : parlons-en (un peu.)

      Moi pour ma part,je dis MORT AUX HOMOSEXUELS.Qu’ils restent a jamais dans la clendestinite.Il n’y a pas de raison et d’explication possible.Si leurs parents etaient des malades comme eux,ils ne seraient pas de ce monde.Que cette pratique ignoble reste a jamais en occident.A MORT LES PEDES.On est trop integre pour accepter cette pratique.Homosexuels,restez a jamais dans la clendestinite loin du Burkina

      • Le 19 février 2006 à 14:29 En réponse à : > Homosexualité : parlons-en (un peu.)

        Si vous surprenez les homosexuels en train de faire leur diable ,tuez les,voila une des paroles divine sans meme dire sa provenance pour eviter la langue contre les nobles ,et je suis pour ca ,que les homosexuels (lles)soient consideres comme des malades qu,il faut soigner a defaut c’est la mort.

      • Le 19 février 2006 à 21:45 En réponse à : > Homosexualité : parlons-en (un peu.)

        Pourquoi ? Qu’est-ce que ça vous fais que deux hommes ou deux femmes consentantes fassent ce qu’ils veulent de leur vie. En quoi cela vous dérande-il au point de leur souhaiter la mort ?

        • Le 21 février 2006 à 00:01, par Nico En réponse à : > Homosexualité : parlons-en (un peu.)

          Je ne serai pas aussi sévère que les intervenants qui pronent la "mise à mort" des homos.
          Cependant, je repondrai à ta question en disant que ce qui est derrageant, c’est le coup que prend notre system de valeurs. Et, tu en conviendras certainement, sans system de valeurs, pas d’identité sociétale.
          Sachez-le, je suis par principe d’accord pour la liberté de choix de la forme de sa sexualité pour chacun de nous. Ce que je condamne cependant, c’est de vouloir en faire un tapage mediatique et d’attirer l’attention d’innocentes personnes, les adolescents en particulier. Et ce, tout simplement parce qu’on en parle ailleurs et que certains pensent que pour être "à la page", il faut relayer tout et n’importe quoi. Est-ce que je vous apprend quelque chose en disant que les jeunes se laissent rapidement tenter par ce dont ils entendent parler regulièrement ? Que ce soit en bien ou en mal ?
          Je crois qu’on devrait eviter de créer des homos par la force des medias. Essayons, en coulisses, de comprendre les raisons de la minorité existante et de trouver des issues. Si dans l’ombre, le phénomène prend de l’ampleur, la necessité d’en debattre publiquement se presentera d’elle même.

          Pour l’instant, et cela est personnel, je ne manquerai pas de venter les méritent du sexe opposé à ma descendance. C’est mon choix, vous êtes libres du votre !

          Nico !

        • Le 21 février 2006 à 00:13 En réponse à : > Homosexualité : parlons-en (un peu.)

          L’homosexualité est la négation même de l’espèce humaine. Même les chiens et les porcs savent comment faire la chose...

      • Le 21 février 2006 à 01:47, par Armand TIENDREBEOGO TANGER Maroc En réponse à : > Homosexualité : parlons-en (un peu.)

        Vraiment je suis écoeuré et désolé pour ceux qui se laisse berner par le discour des médias qui pronent la tolérance de cette pratique abominable qu’est l’homosexualité.Tout est fait pour nous convaincre que tout ça est naturelle et est inérante à l’homme.En admettant cette thèse je peux aussi affirmé qu’en tout homme il y’a des sentiments tels que la colère, la haine etc.Mais est ce pour autant que c’est bien ?Je suis d’avis avec M Thomas Ouédraogo et j’ajouterai aussi que si depuis longtemps les sociétés ont pu contenir ce phénomène, c’est à cause de la répression.Et je suis pour la tolérance zéro en réprimant au maximum et parallèlement en essayant de soigner ceux qui accepterait qu’ils sont malades.Pour répondre à celui qui demande en quoi les PD nous dérange, je dirais qu’il faut les combatte comme la peste parce qu’ils sont une ménace pour nos sociétés.Imaginez une société plein de PD qui adopte des enfants.Où allons nous ?

  • Le 18 février 2006 à 14:19, par Kéré, Nancy En réponse à : > Homosexualité : parlons-en (un peu.)

    L’orientation sexuelle n’a absolument rien à voir avec le développement. sur ce point, le PAREN fait une inexacte appréciation du phénomène.
    Ce que je déplore en réalité, c’est l’absence d’explication abondante sur le phénomène de l’homosexualité.
    En effet, l’homosexualité, semble-til, n’est pas une maladie, ainsi de même du transexualisme, car, il y a une différence criarde entre les deux phénomènes.
    Sans être psychanalyste, je m’aventure tout de même pour dire que l’homosexualité, c’est l’attirance que son auteur a, vis-à-vis d’une personne de même sexe. On range dans cette catégorie, aussi bien les femmes (lesbiennes) que les hommes (homo-sexuels).
    Quant au transexualisme, il résulte de la dicothomie, de la divergence entre le sexe physique et le sexe psychologique. Pour être plus précis, c’est l’homme ou la femme qui naît avec un sexe physique apparent alors que dans sa tête il se (comp) porte le sexe opposé. Exemple concret : Une femme naît avec un pennis alors que dans sa tête, elle agit comme une femme (habillement, comportement ...désirs...)
    Ces tentatives scabreuses d’explications permettent de comprendre que ces phénomènes existent depuis des temps immémoriaux, même dans la bible... (sODOM. et GoM.).
    En somme, c’est le degré d’acceptation de ces pratiques qui varient en fonction de la "tolérabilité" de la société concernée, qui a toujours été en cause.
    A minima, je considère donc que ces comportements ne sont, en rien déviants et sont inhérents au patrimoine génétique de tout un chacun. Pour ma part, je suis hétéro-sexuel mais je n’ai "aucune dent" particulière contre les homosexuels qui n’ont rien demandé à leur patrimoine originaire à condition de respecter mes orientations sexuelles. Tout comme le PAREN, dans la bible, ces comportements étaient / et son encore fustigés comme le constate l’article du journaliste et les commentaires des "interviewés". Que chacun choississe la partie de mon message qui l’intéresse en fonction de ses orientations sexuelles, ma position personnelle de principe étant une grande tolérance vis-à-vis des homosexuels en dépit de mes convictions chrétiennes. Kéré, Nancy

    • Le 19 février 2006 à 08:36, par Lefaso.net En réponse à : > Homosexualité : parlons-en (un peu.)

      Monsieur Kéré,

      Je suis aussi pour la tolérance ; donc je suis en partie d’accord vous quand vous reclamez le respect des homosexuels. Mais quand vous reprenez le discours des milieux lobbyistes homexuels qui veut que l’homosexualité ne soit pas une maladie, je ne suis pas d’accord.

      Les exemples que vous donnez, de l’homme (physiquement) mais qui se comporte comme une femme (parce que dans sa tête c’est une femme) prouve que l’homosexualité est une déformation. Pour moi toute déformation, qui ne respecte pas la normalité communément admise du genre humain, est une maladie ; qu’elle soit psychologique ou physique. Imaginez que les gens qui naissent sourds refusent d’être considérés comme malades, donc d’être soignés et veuillent faire de leur maladie une nome comme toute autre ? Ou encore que les daltoniens refusent d’être considérés comme malades et veulent imposer leur manière d’être, disons de voir, à tout le monde ? Que deviendra le monde dans ces deux cas ?

      C’est pourtant ce à quoi on assiste avec les homosexuels : ils sont devenus une force de pression aujourd’hui qui veut orienter la manière de vivre du reste de la société, alors que ce sont eux qui sont à la marge.

      Ensuite quand vous citez la Bible (Sodome et Gomhorre) pour dire que c’est une partique qui remonte à des temps immémoriaux, et donc doit être accepté, je ne suis pas non plus d’accord car ce n’est pas parce que la folie, ou toute autre maladie, remonte à la nuit des temps, qu’il faut l’accepter !

      Le pire, ce n’est pas ceux qui naissent homosexuels mais ceux qui le deviennent, par goût, envie de connaître d’autres sensations ou par nécessité. Car il y a des homosexuels par nécessité : nos frères africains qui sont devenus homosexuels en occident pour pouvoir avoir un boulot ou leurs papiers, sont nombreux. Et que dites-vous des gens qui changent d’orientation sexuelle du jour au lendemain, juste pour connaître d’autres sensations. Si l’on peut accepter (tout au moins comprendre) qu’un homme passe d’une blonde à une brune, on ne doit pas accepter avec la même facilité qu’un homme passe d’une femme à un homme ou qu’une femme passe d’un homme à une femme comme partenaire sexuel : les conséquences pour l’humanité sont différentes.

      Ma conclusion est que l’homosexualité est une déviance, un comportement marginal, qui doit rester tel et non une norme. Il faut respecter les homosexuels quand eux-mêmes se respectent et acceptent leur statut ; ce que malheureusement beaucoup refusent, en voulant être comme tout le monde alors qu’ils ne le sont pas.

      Par exemple, je respecte le maire de Paris, qui assume son homosexualité mais n’en fait pas un drapeau qu’il brandit à tout bout de champ. Et sur le débat de l’adoption des enfants par les homosexuels (qui est une aberration à mon avis), il a eu le courage de dire qu’il ne faut pas mêler des enfants à des débats d’adultes ! Voilà qui est plein de sagesse !

      Thom

  • Le 20 février 2006 à 01:25, par Bengal (London, GB) En réponse à : > Homosexualité : parlons-en (un peu.)

    Dans le monde d’aujourd’hui, le debat sur l’homosexualite est un debat completement travesti. Ca n’a rien a voir avec la realite que pas mal de gens vivent dans leur quotidien. Que quelqu’un choisisse ou essaye d’experimenter un genre de sexualite ou un autre, cela n’a absolument rien d’anormal, a condition bien sur que ce choix ne presente pas de dangers pour sa sante propre ou celle de l’autre, et ne modifie pas outre mesure sa personalite et ses actes en tant que citoyen d’un societe. Mais le probleme aujoud’hui avec la sexualite, c’est que tout est parfaitement occulte(r). Quelles sont les reelles consequences du rapport sexuel anal, profond (long penis) ou continu dans le temps ? A quel point, la sante est affectee en associant la bouche ou la langue a l’acte sexuel intime ? A toutes ces questions, la fameuse medecine moderne reste grandement muette. Au Canada, des groupes politiques conservateurs soulignent par exemple que l’esperance de vie des homosexuels flotte dramatiquement autour de 60 ans (une bonne quizaine de chiffres au-dessous de la moyenne nationale) sans que les hautes spheres du pouvoir ne s’en emeuvent.
    En realite, la sexualite, particulierement l’homosexualite, est devenue une question hautement politique. A voir comment elle s’est engrainee dans les rouages de l’argent et de l’emploi, on se rend compte qu’on s’en sert plus pour controler l’autre, le dominer. C’est devenue une question sensible de pouvoir (humain ou occulte), de politique et d’argent. Des esprits legers ou superficiels peuvent etre amenes a penser que ce phenomene sexuel genere l’argent et le progres, alors qu’en fait il nait et se nourrit dans et autour de l’argent. C’est ici que les inquietudes du PAREN peuvent se trouver justifiees. Ceux qu’on appelle "Pedes" ne sont en fait que des boucs-emissaires, des individus qui bouffent l’argent dans une sorte de jungle humaine, mais ne savent d’ou ca vient et pourquoi. Et l’addiction en tout genre est souvent automatique et dramatique. On ne peut pas comprendre en effet que des hommes et femmes, officiellement et publiquement heteros, pleins de fortunes a Ouaga ou ailleurs ultilisent assez souvent la fibre homosexuelle comme criteres d’embauche ou de choix d’hommes. Ce n’est pas qu’ils obligent les gens a etre ou a se declarer homosexuels, mais l’obligation de se tremper d’une facon ou d’une autre dans ces pratiques est claire et averee. La question que l’on peut evidemment se poser en tant qu’intellectuel ou simple penseur : qui a peur de l’homme et de son eclosion en tant qu’etre cree, avec plein de talents et de possibilites, par l’Eternel ?

    • Le 20 février 2006 à 15:06 En réponse à : > Homosexualité : parlons-en (un peu.)

      Quelle pénible et vaine tentative d’expliquer et/ou justifier ce comportement démoniaque et contre-nature qu’est l’homosexualité.

      Que dites-vous en synthèse ?

    • Le 20 décembre 2006 à 20:24 En réponse à : > Homosexualité : parlons-en (un peu.)

      Il y a-t-il des endroits de rencontre homosexuelle masculine au Burkina

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