La première édition de cette initiative a été placée sous le thème « Ensemble vers les sommets scientifiques ». Vingt jeunes élèves ont reçu un soutien financier de l’association Impact femme, dont dix lauréats pour le BEPC (neuf filles et un garçon). Chacun d’eux recevra chaque année 200 000 francs CFA pendant 3 ans. Les dix autres lauréats, admis au baccalauréat, soit neuf filles et un garçon, recevront chacun un soutien de 500 000 francs CFA durant trois ans. Tous ces 20 élèves ont obtenu de bonnes notes dans les filières scientifiques à leurs différents examens.

Selon la présidente de l’association Impact femme, Kotima Roumba, les filles continuent d’être sous-représentées dans le champ scientifique. C’est pourquoi l’association, afin de susciter et encourager les filles à développer leurs talents et compétences scientifiques, a initié cette cérémonie de la nuit de l’excellence scientifique. A l’en croire, cela va contribuer à promouvoir et susciter des valeurs féminines pour les disciplines scientifiques.

La présidente de l’association Impact femme, Kotima Roumba

« L’excellence scientifique des jeunes filles au plan national est un objectif important pour le développement du Burkina Faso. Les femmes scientifiques jouent un rôle essentiel dans la recherche, l’innovation et le progrès technologique. C’est pour cela que nous venons par la présente, solliciter auprès de votre excellence monsieur le Premier ministre, docteur Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambela, haut-patron de la présente cérémonie, d’opérer des politiques transversales favorables à l’essor de la jeune fille. Il est nécessaire de prendre des mesures qui sont entre autres : réduire les obstacles à l’éducation des filles, encourager les filles à choisir des carrières scientifiques et déployer un soutien aux jeunes filles admises dans les filières scientifiques », a-t-elle demandé.

Le directeur du cabinet du Premier ministre, Ferdinand Ouédraogo

Le directeur du cabinet du Premier ministre, Ferdinand Ouédraogo, estime que c’est une belle initiative. « On est dans un retard scientifique et technologique. On ne forme pas assez dans les domaines scientifiques et techniques. Le cas de la femme est encore plus dur. La femme est en arrière-plan par rapport à la formation scientifique et technologique. Cette initiative est la bienvenue », a laissé entendre monsieur Ouédraogo.

Pour lui, sans la promotion des sciences et technologies, il n’y a pas de développement. « La science, il faut la promouvoir, l’enseigner pour qu’on puisse aller dans la phase pratique qui est d’inventer. Et travailler à avoir un bien-être économique et social. Nous pensons qu’il faut davantage promouvoir les sciences », a ajouté M. Ouédraogo.

Ginette Kiema a obtenu une moyenne de 18,12/20 au baccalauréat dans les filières scientifiques

Ginette Kiema a obtenu son bac avec une moyenne de 18,12 sur 20 dans les filières scientifiques au baccalauréat. La lauréate souhaite faire de la médecine. Elle bénéficie d’un soutien financier de la part de l’association. Pour elle, les matières scientifiques sont comme les matières littéraires. « Il ne faut pas faire de mystère autour de ces matières. Elles sont accessibles à tout le monde tant qu’on y met du sérieux », dit la bachelière.

Rama Diallo
Lefaso.net