Partis de la place de la nation les marcheurs prennent d’assaut l’artère principale de la ville de Gaoua, avec un détour au grand marché. Pancartes et drapeaux en main, ils en scandent des slogans et des chants favorables à la transition et au capitaine Ibrahim Traoré. Les manifestants font une halte au monument de capitaine Thomas Sankara pour entonner l’hymne national.

La foule, qui grossit au fil du trajet, garde le même message de soutien indéfectible à la transition actuelle. Ce pouvoir, selon eux, donne des lueurs d’espoir pour le rayonnement du Burkina Faso, nous confie le coordonnateur régional du Sud-ouest de "Planète des jeunes panafricanistes", l’un des cinq mouvements à l’origine de cette marche, René Pooda. « Nous voulons une nouvelle constitution qui réponde aux besoins du peuple burkinabè, une nouvelle constitution qui va nous permettre de nous développer comme nous voulons. Avec l’impérialisme, il est difficile de travailler sous le couvert de l’ancienne constitution. A travers votre mobilisation, vous avez montré une fois de plus, que vous avez la force pour traquer les ennemis externes et internes », a-t-il lancé aux manifestants.

La gent féminine n’a pas voulu rester en marge de cet appel. A l’image de cette dame qui a abandonné sa table de vente de fruits pour suivre la foule en clamant : « Nous marchons pour soutenir le président Ibrahim. Que Dieu renforce son pouvoir et qu’il réponde à la volonté du peuple. Qu’il reste à l’écoute des Burkinabè et la force de Dieu le maintiendra au pouvoir ».

Les adhérents de la marche ont appelé les uns et les autres à la vigilance et à être en alerte pour barrer la voie à toute velléité de déstabilisation de cette transition.

En rappel, cinq mouvements sont à l’origine de cette marche de soutien à la transition : Planète des jeunes panafricanistes, le Mouvements des jeunes patriotes, le Mouvement Africa révolution, Faso Nécré et l’Association des jeunes commerçants du Sud-ouest.

Boubacar TARNAGDA