Affaire "guérisseuse de Komsilga" : La défense demande la clémence et la relaxe des accusés, verdict attendu...
Après les réquisitions du parquet et une pause d’un quart d’heure, la phase des plaidoiries de la défense a marqué la reprise de l’audience aux environs de 20h, ce mercredi 6 septembre 2023.
Pour la défense des huit co-accusés de Larissa Nikièma dite "Adja de Komsilga", l’infraction de la séquestration n’est pas constituée. Se basant sur une définition du lexique juridique, l’avocat de la défense a indiqué que séquestrer, c’est enfermer et isoler quelqu’un. Ainsi, il a demandé au tribunal de mettre fin à la poursuite des prévenus pour les faits de séquestration.
Pour les faits de coups et blessures volontaires, la défense a reconnu qu’ils sont constitués mais pas caractérisés. Les conseils des accusés se sont basés sur un texte juridique qui donne un délai de sept jours pour caractériser les faits de coups et blessures volontaires par préméditation.
La défense des accusés a appelé à la valorisation des valeurs ancestrales. Elle a brandi le pardon consommé entre les familles de la victime et des accusés. Ainsi, la défense a demandé la clémence du tribunal et la relaxe des accusés.
Se tournant vers Hamidou Kanazoé, la défense a demandé pardon à la victime.
Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont salué les juges pour leur patience depuis l’instruction du dossier.
Pour leurs mots de fin, tous les neuf accusés ont demandé pardon. Larissa Nikièma a tenu également à demander pardon au système judiciaire et à tout le peuple burkinabè pour le désagrément que cette affaire a causé.
Le dossier, ouvert pour jugement à partir de 11h, vient encore d’être suspendu pour délibération lorsqu’il est 22h 57.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net