Après le cycle primaire, les élèves de Sabtenga peuvent désormais rejoindre le Complexe scolaire Yam-Yidgre. Construite sur un terrain d’un hectare, cette nouvelle école est constituée d’un bloc de trois classes et un bureau.

Pour la première promotion, ce sont les classes de 6e et 3e qui sont ouvertes. « Dans les années à venir, avec l’évolution des salles, on pourra prendre en compte toutes les classes », a rassuré Mathieu Kabré, professeur certifié à la retraite. Il est le chargé des programmes d’enseignements du complexe scolaire.

« Sans l’éducation, un pays ne peut pas se développer ». Telle est la conviction de Georges Kaboré. Après plusieurs années, son projet a vu enfin jour. C’est tout un symbole pour le promoteur.

Mathieu Kabré était précédemment professeur au lycée municipal de Sig-Nonghin

« C’est un projet qui me tenait beaucoup depuis longtemps mais l’occasion s’est présentée. (…) C’est un objectif pour moi de transmettre, et pour transmettre, il faut un lieu et ce lieu-là, c’est ce centre à travers lequel je peux transmettre beaucoup de choses à travers aussi le pays », a confié le fondateur, avec beaucoup d’émotion.

Galvaniser le corp professoral à se donner

« L’enseignement, c’est pour d’abord éduquer, former ensuite, préparer les enfants à pouvoir servir la nation », a déclaré Walbéogo Zangbéwendé, le nouveau professeur de sciences physiques et mathématiques du Complexe Yam-Yidgre

L’inauguration de ce temple du savoir qui a drainé du monde rassure le corps professoral de la nécessité de l’avoir construit. « L’idée du fondateur ne fait que galvaniser le corp professoral à se donner et aussi les parents qui ont cette capacité de voir loin », s’est réjoui Walbéogo Zangbéwendé.

« Je suis très heureux que tout le monde m’accepte et que tout le monde adhère à mon objectif », s’est réjoui Georges Kaboré

Un futur centre de formation professionnelle

La vision du promoteur est de faire du Complexe Yam-Yidgre, un futur centre de formation professionnelle. « En fondant un centre de formation professionnelle, tous les villages environnants peuvent profiter de mon expérience en tant que formateur en électro-technique, en programmation comme analyste, c’est à moi de transmettre », a confié Georges Kaboré.

Quant à Walbéogo Zangbéwendé, il a estimé que tous les enfants qui vont passer par cette école vont avoir la chance de devenir un jour des leaders. « Il n’y a pas seulement la fonction publique mais dans l’auto-emploi, l’enseignement technique est un enseignement qui donne beaucoup de garanties », a-t-il martelé.

« A partir de la troisième, nous allons inscrire des enfants qui sont admis au BEPC dans un programme d’enseignement technique », a projeté Mathieu Kabré

La devise du complexe scolaire est « éduquer-servir-nation ». Avec son expérience de 51 ans passés en Suisse, le fondateur promet d’utiliser son carnet d’adresses pour transformer cette école en un centre de formation professionnelle dans les années à venir.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net