Le port de l’uniforme scolaire au Burkina Faso : Enjeux, difficultés et perspectives
L’école est un lieu de rencontre d’enfants issus de couches sociales différentes. A ce propos, nous avons des différences fondées sur la culture, l’ethnie, la religion et en particulier, l’origine sociale. En dépit de la forte volonté de l’Etat d’éliminer ces différences en vue de parvenir à l’équité, certains cherchent à marquer la différence à travers le mode vestimentaire. Cela porte préjudice aux valeurs morales et contribuent du coup à accentuer les inégalités sociales entre les élèves, oubliant que la quête du savoir est l’une des missions principales de l’école. En effet, le mode vestimentaire utilisé dans les établissements créait beaucoup de frustrations et de complexes et occasionnait aussi l’indiscipline.
C’est dans ce contexte que le recours à l’instauration du port de l’uniforme scolaire trouve ses fondements, en vue d’éviter les complexes et les frustrations entre les apprenants et de redonner une meilleure image de l’école. Les vêtements sont utilisés principalement pour couvrir le corps et le protéger. Le mode vestimentaire en milieu scolaire était loin de ces rôles. Même si « l’habit ne fait pas le moine », à travers l’habillement on peut établir une identification des individus selon l’ethnie, l’origine sociale ou encore la religion. L’uniforme scolaire bien entendu est un habit réglementaire présentant un certain nombre de caractéristiques allant de la couleur du tissu au modèle de couture. Au Burkina Faso, l’Arrêté n°2018-317/MENA/SG du 25 septembre 2018, portant adoption du règlement intérieur des établissements d’enseignement post-primaire et secondaire dispose : « les établissements sont tenus de choisir une tenue officielle en collaboration avec l’association des parents d’élèves. Les élèves de l’établissement sont tenus de la porter dans l’enceinte de l’établissement. Le port des blouses et des équipements de protection individuelle est obligatoire dans les ateliers. Chaque établissement définit sa tenue de sport. Les tenues sales, débraillées ou indécentes sont interdites. La tenue de sport doit être décente et ne pas en aucun cas se substituer à la tenue officielle » (Burkina Faso, MENA, 2018).
Cette situation a augmenté les charges des parents d’élèves. Selon l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD, 2015), 40,1% de la population burkinabè vit en dessous du seuil de pauvreté qui était de 153530 F CFA en 2014. Les parents d’élèves fournissent d’énormes sacrifices pour assurer l’éducation scolaire de leurs enfants.
Les familles pauvres déploient beaucoup d’efforts pour la couverture des besoins sociaux de base, en particulier l’accès à l’éducation formelle. L’école coûte chère ; en effet, après le paiement des frais de scolarité, des fournitures et équipements scolaires, les parents doivent supporter les charges liées aux tenues scolaires.
Quels sont les enjeux liés au port de l’uniforme scolaire dans les établissements d’enseignements post-primaire et secondaire au Burkina Faso ? Quels sont les facteurs entravant le port de l’uniforme scolaire ? Quelles suggestions pourrait-on formuler ?
Le présent article se propose d’apporter des éléments de réponses à ces interrogations.
2. Méthodologie, matériels et méthodes
Notre population cible est constituée de chefs d’établissements, d’éducateurs/surveillants, de professeurs, d’élèves, de parents d’élèves et d’autres acteurs de l’éducation. L’échantillon retenu dans le cadre de la présente étude est fait de façon raisonnée, car, le port de l’uniforme scolaire est en principe effectif dans tous les établissements d’enseignements post-primaire et secondaire sur toute l’étendue du territoire national. Les établissements retenus sont publics, privés laïcs et les établissements confessionnels. Ainsi, nous avons retenu :
❖ trois (03) établissements publics pour la chance de rencontrer les enfants de toutes les couches sociales ;
❖ cinq (05) établissements privés laïcs pour leur tradition dans le port de l’uniforme scolaire ;
❖deux (02) établissements confessionnels pour leurs particularités en matière d’uniformisation.
L’échantillon retenu se compose comme suit : dix (10) proviseurs ou directeurs, dix (10) censeurs ou directeurs des études, vingt (20) éducateurs, vingt (20) professeurs, vingt (20) parents d’élèves, cent (100) élèves. Le nombre retenu pour chaque groupe d’acteurs est réparti de façon proportionnelle par rapport au nombre d’établissements. Pour le cas des élèves, nous avons tenu compte du genre, en retenant autant de filles que de garçons. Pour la collecte des données, nous avons opté pour la méthode mixte : celle qui allie la méthode quantitative et la méthode qualitative. Comme outils de collecte de données, nous avons utilisé le questionnaire et le guide d’entretien. Les données collectées ont été analysées de façon thématique.
3. Résultats
3.1. Des avantages du port de l’uniforme scolaire
L’importance de l’uniforme scolaire n’est plus à démontrer. En effet, il est d’abord perçu comme un moyen d’identification et de sécurité. Ensuite, les acteurs enquêtés le considèrent comme un moyen de lutte contre les inégalités en milieu scolaire et enfin, il est un outil de valorisation du statut des élèves. En sus de ces avantages, son importance sur le plan pédagogique et économique est indéniable.
De l’analyse des données collectées, il apparaît que l’uniforme scolaire permet d’identifier facilement les élèves, non seulement avec les autres membres de la société, mais aussi les élèves des autres établissements, selon 90% des enquêtés. Ainsi, l’uniforme scolaire joue à la fois un rôle de protection et de sécurisation. En effet, au sein des établissements, l’uniforme permet d’identifier facilement les personnes étrangères, surtout en ces moments d’insécurité, et également de détecter les élèves absentéistes.
D’autre part, selon 95% des élèves, les usagers accordent beaucoup d’attention aux élèves en circulation. A titre d’illustration, des chefs d’établissements ont parfois été interpelés pour venir en aide aux élèves victimes d’accidents de la circulation. Il ressort également qu’en dehors des cadres scolaires, les élèves reçoivent des avantages au niveau des hôpitaux. En témoignent les propos d’un enquêté, qui dit avoir constaté que beaucoup d’attention est portée aux élèves, même en dehors de leur établissement : l’important est qu’il porte l’uniforme d’un établissement. De ces lignes, nous retenons que l’uniforme joue un rôle d’identification, de sécurisation au sein, comme à l’extérieur des établissements.
Par ailleurs, l’un des objectifs majeurs visés à travers l’instauration du port de l’uniforme scolaire dans les établissements est de réduire la manifestation des inégalités sociales entre les élèves dans l’enceinte des établissements. En effet, 65% des enquêtés confirment que le port de l’uniforme scolaire permet de réduire les écarts de classes sociales entre les élèves au niveau vestimentaire. Allant dans le même sens, un proviseur au cours de notre entretien s’est exprimé en ces termes : « il était nécessaire et urgent d’instituer le port de l’uniforme scolaire dans les établissements, afin de réduire les complexes et les frustrations des enfants issus de familles pauvres de sorte que tous puissent avoir un esprit tranquille sur le côté vestimentaire et se concentrer sur les études » ; il ajoute qu’auparavant, « ces différentes situations pouvaient entrainer des vols, de la prostitution, afin d’avoir de l’argent pour s’acheter des vêtements de « mode », « sexy » pour ressembler sur le plan vestimentaire aux autres ». Ces propos sont confirmés par 75% des enquêtés qui trouvent que le port de la tenue identique réduit considérablement les complexes favorisés par le port des tenues de « mode » par certains élèves ; complexes qui pouvaient entrainer des échecs scolaires. Aussi, ressort-il de l’enquête que 50% des enquêtés pensent que l’habit règlementaire contribue à réduire le harcèlement sexuel dans les structures éducatives. De ce qui précède, nous pouvons dire, avec Adélaïde Béré (2007), que l’intégration et les rapports entre les élèves dans un même établissement sont maintenant beaucoup facilités, car les complexes d’infériorité, les humiliations, les rejets sont amoindris dans le domaine vestimentaire.
En outre, la quête de la décence dans l’habillement est également recherchée dans l’institution du port de l’uniforme au sein des établissements. L’habit réglementaire permet d’éviter certains modes d’habillement comme les tenues débraillées, provocantes, indécentes ou extravagantes. En effet, le port de l’uniforme scolaire rappelle les bonnes mœurs dans le domaine de l’habillement comme l’ont confirmé 75% des enquêtés sur la question. Ainsi estiment-ils que le port de l’uniforme scolaire donne une valeur ajoutée au statut d’élève et qu’avec l’uniforme, les élèves sont beaux à voir et cela améliore l’image des établissements. Selon un autre proviseur, « l’uniforme chez les élèves est comme la tenue dans l’armée ; il rappelle la discipline à tous les niveaux, l’autorité ».
Cependant, notre analyse ne se limite pas à ces atouts de l’uniforme scolaire ; l’intérêt est également mis sur l’importance de la tenue scolaire sur plan pédagogique.
Sur le plan pédagogique, l’uniforme scolaire produit de nombreux avantages comme l’amélioration de la discipline dans les établissements, ce qui permet aux élèves de mieux se concentrer sur les études. Selon 95% des enquêtés, certains habillements pouvaient indisposer les professeurs et les autres élèves pendant les cours. En effet, ces différents modes d’habillement jouaient certainement sur la concentration des acteurs dans les classes et impactaient négativement les résultats scolaires. Abordant toujours dans le même sens, un directeur dit avoir remarqué que le port de l’uniforme améliore les résultats scolaires des élèves. L’analyse des avantages sur le plan pédagogique du port de l’uniforme scolaire montre que cette alternative permet de réduire les actes d’indiscipline et permet aussi aux différents acteurs de travailler dans de meilleures conditions. Par ailleurs, notons qu’avec l’uniforme scolaire, le boycott des cours par certains élèves s’est réduit, car étant en uniforme, ils sont facilement repérés. Enfin, qu’en est-il du port de l’uniforme sur le plan économique ?
Au plan économique, nous retenons de l’enquête que l’uniforme scolaire joue un rôle économique. En effet, 55% des élèves enquêtés et 75% des parents d’élèves trouvent que l’instauration de l’uniforme a beaucoup réduit les dépenses en matière d’habillement pour l’école. En faisant une analyse économique sur le court terme et le long terme, l’uniforme scolaire crée évidement une dépense supplémentaire pour les parents, surtout à la rentrée, après le paiement des frais de scolarité et des fournitures scolaires selon certains enquêtés. En effet, 36% des élèves affirment éprouver des difficultés pour l’acquisition de leur uniforme scolaire. Les conditions socioéconomiques des ménages n’étant les mêmes, des différences d’appréciation du coût des tenues scolaires sont relevées dans le tableau 1 ci-dessous. Le coût moyen serait de 5 500 F CFA.
Comme le montre le tableau 1, l’appréciation du coût de l’uniforme est diversifiée. Cela est logique car les familles n’ont pas les mêmes niveaux de revenus. Si les autorités scolaires (éducateurs et chefs d’établissements) jugent ce coût (5500F CFA) acceptable, cela n’est pas le cas de 42% de parents d’élèves, de 23% d’élèves et de 25% d’enseignants qui trouvent les coûts élevés.
Toutefois, deux tenues scolaires bien entretenues peuvent suffire pour une année scolaire, et souvent ces mêmes tenues peuvent être utilisées pendant deux ans, notamment pour les élèves issus des familles défavorisées. De plus, 65% des parents élèves ne trouvent pas que la tenue scolaire crée une dépense supplémentaire pour eux ; par contre, ce serait créer plus de dépenses s’il fallait chercher des tenues de « mode » ou « stylés » pour leurs enfants. Aussi, ces parents d’élèves pensent que le port de l’uniforme réduit le renouvellement continuel des garde-robes.
Au-delà des avantages, des difficultés jalonnent la mise en œuvre du port de l’uniforme scolaire. Elles sont surtout d’ordre organisationnel.
3.2. Des difficultés du port de l’uniforme scolaire
Sur le plan organisationnel, les difficultés se résument au mode de gestion et au suivi du port de l’uniforme. Parlant de mode de gestion de la tenue scolaire, la situation diffère d’un établissement à un autre comme l’atteste la diversité des uniformes entre les établissements, la diversité du mode de couture de l’uniforme au sein d’un même établissement. En effet, la diversité des uniformes scolaires entre les différents établissements, s’explique par le choix laissé à chaque établissement de choisir sa tenue officielle selon l’article 26 du règlement intérieur applicable aux établissements d’enseignements post-primaire et secondaire. Cela occasionne une diversité de choix et de modèles de couture de l’uniforme selon les établissements. En outre, la qualité du tissu diffère entre les établissements. La tenue peut être de bonne qualité ou non, elle peut aussi ne pas être adaptée à la chaleur ou à la fraicheur ou encore à la poussière. De façon générale, 70% des élèves sont insatisfaits de la qualité du tissu de leur uniforme. Concernant le suivi de la mesure, si le port de l’uniforme est effectif dans les établissements, l’adhésion des élèves au modèle standard des établissements reste limitée. 15% des élèves enquêtés n’apprécient pas le modèle standard de leur établissement. Ainsi, il y a des établissements où il est difficile de reconnaître le modèle imposé pour la couture, comme nous l’avons constaté lors de nos passages dans les établissements. On y trouve, « des mini-jupes » atteignant difficilement les genoux, des jupes avec des fentes, des « jupes-pagnes », des pantalons de formes « bas-tuyaux » avec ou sans chaines, des chemises de forme « body » et des chemises sans cols. Plusieurs raisons nous ont été fournies. Cela s’explique d’abord par le fait que tous les élèves des établissements ne cousent pas leurs tenues chez des couturiers retenus par leur établissement, et ensuite que tous les établissements n’ont même pas de couturiers. S’il est nécessaire de libéraliser l’acquisition et la confection des tenues scolaires, il faudrait tout de même assurer avec rigueur le contrôle du respect des modèles imposés.
Cependant, il n’y a pas de rigueur dans le suivi du respect du modèle standard dans les établissements, comme l’atteste cet éducateur : « il y a des élèves qui ne respectent strictement pas le modèle de couture de notre établissement, mais si le modèle fait par l’élève n’est pas trop extravagant, nous laissons passer ». Il est évident que de nombreux établissements vivent la même situation, comme le témoigne ce directeur en ces termes : « Dans mon établissement, environ 40% des élèves ne respectent pas la couture, mais si tu veux mettre dehors ces élèves qui dérogent à la règle, vous risquez de vider tout le lycée ». Cette diversité des modèles de coutures constitue un contrepied d’un des objectifs de cette mesure qui est de réduire la manifestation des inégalités sociales entre les apprenants. Il convient de relever que la plupart des établissements retenus dans l’étude, affichent le modèle standard de couture de la tenue durant le premier trimestre.
En outre, des ruptures de stock de l’uniforme sont souvent constatées dans certains établissements utilisant le pagne ; cela oblige la plupart des chefs d’établissements à tolérer le défaut de port de l’uniforme durant le mois d’Octobre.
Par ailleurs, pour certains élèves, l’uniforme est considéré comme un fardeau. Des élèves n’aiment pas porter la même tenue toute la semaine. Ce non-respect du port de la tenue scolaire peut être sanctionné par des exclusions temporaires, des ramassages des ordures, etc. Certains élèves s’en débarrassent dès la sortie de la cour de leur établissement, ils rangent leur chemise au fond de leur sac pour ne pas être identifié comme étant des élèves. En fait, il ressort de l’analyse des données que ces élèves ignorent la pertinence du port de l’uniforme scolaire. Cela peut être dû à une insuffisance de sensibilisation. En plus des difficultés liées à la gestion et au suivi du port de l’uniforme, les difficultés économiques ne sont pas à occulter.
3.4. Perspectives d’amélioration du port de l’uniforme scolaire
Pour la réussite et la pérennité de l’institution du port de l’uniforme dans les établissements, les administrations scolaires ont un rôle important à jouer. Etant celles qui doivent veiller à l’application des textes en la matière, il est important de suggérer quelques mesures à leur intention. Elles veilleront à la sensibilisation des élèves, des associations des parents d’élèves (APE), pour réussir davantage la mise en œuvre de la mesure. De même, tout le personnel administratif dans les établissements veillera au strict respect du modèle de couture standard retenu par leur établissement et au respect du port de l’uniforme. A ce niveau, il peut entrer en contact avec des couturiers pour la confection des tenues scolaires. Au cas où la liberté sera donnée aux élèves de coudre leurs tenues, l’administration les invitera au strict respect du modèle. Par la même occasion, sera interdite toute tenue non conforme au modèle retenu par l’établissement. Les éducateurs (assistants et conseillers d’éducation) veilleront au respect du règlement intérieur en la matière. Les élèves rencontrant des difficultés particulières pour se procurer la tenue, se feront accompagner par l’administration, car, l’exclusion d’élèves peut créer des frustrations. C’est pourquoi les APE ont aussi un rôle à jouer et pourraient offrir des tenues aux élèves nécessiteux, soit gratuitement, soit à un prix social.
Du reste, dans l’exercice de leur fonction, les enseignants sont plus en contact avec les élèves. Il est conseillé aux enseignants de donner le bon exemple, en s’habillant plus décemment pour se faire respecter, mais surtout en apprenant aux élèves les bonnes manières dans le domaine vestimentaire. Les professeurs des lycées et collèges participeront au respect du règlement intérieur, particulièrement en ce qui concerne le port de l’uniforme. Pour cela, ils devront faire de la tenue scolaire une condition pour avoir accès à la classe, en collaboration avec l’administration scolaire. De notre enquête, il est aussi recommandé d’instaurer le port d’une blouse obligatoire pour les enseignants pendant les cours. Le fait d’être dans cette tenue disciplinera les élèves et les incitera au respect et à la valorisation de la tenue règlementaire. L’implication des enseignants serait capitale pour plus de réussite. Les élèves sont les potentiels utilisateurs de l’uniforme scolaire et sont invités à adhérer à la mesure. Les élèves devront se soumettre aux règles de vie en milieu scolaire. Ils devront être réceptifs aux sensibilisations en la matière. Aussi, faudrait-il que les élèves abandonnent toutes sortes de concurrence fortuite en milieu scolaire et se focaliser sur leurs études. Le mode d’habillement faisant partie intégrante du savoir-être, les élèves sont donc invités à un habillement décent au-delà même du cadre scolaire. Ils entretiendront les uniformes scolaires pour éviter des dépenses supplémentaires à leurs parents. Enfin, les parents d’élèves sont les premiers éducateurs. Ils devront inviter leurs enfants à se soumettre au règlement intérieur de leur établissement, en respectant le modèle de couture retenu par les établissements. Les structures comme les APE, les associations des parents d’élèves du secondaire au Burkina devront toujours œuvrer à la sensibilisation de leurs membres.
4. Conclusion
Le style d’habillement des élèves au sein des établissements a toujours été critiqué. Certaines tenues des élèves en milieu scolaire sont indécentes, créant des frustrations et bien d’autres maux. Les autorités éducatives en sont conscientes et ont convenu de l’instauration du port des uniformes scolaires dans les établissements d’enseignements post-primaire et secondaire. Le port de la tenue scolaire comporte des avantages certains. Parmi ceux-ci, l’on note que l’uniforme scolaire est un moyen d’identification et de sécurité, un moyen de lutte contre les inégalités en milieu scolaire, un outil de valorisation du statut des élèves. En sus de ces avantages, son importance sur le plan pédagogique et économique n’est plus à démontrer. Cependant, la mise en œuvre de la mesure scolaire rencontre des difficultés, surtout tant sur le plan organisationnel. Aussi, des suggestions ont-elles été formulées pour la pérennité du port de l’uniforme à l’école. En somme, l’engagement de toute la communauté éducative (personnels administratifs, enseignants, élèves, parents d’élèves) est tributaire de la réussite de cette mesure scolaire.
Auteurs :
SOULAMA/COULIBALY Zouanso1 (CNRST/INSS, Ouagadougou, zouanso@yahoo.fr) ;
KABORE Sibiri Luc 2 (CNRST/INSS, Ouagadougou, lucsikab@yahoo.fr) ;
KABORE Windlanaba Etienne 3 (Université Joseph KI-ZERBO, Ouagadougou, kaboreetienne@yahoo.fr)
5. Références bibliographiques
Béré, A. (2007). Les enjeux du port de l’uniforme scolaire dans les établissements d’enseignement secondaire de la ville de Ouagadougou, [Mémoire de fin de cycle à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature. Ouagadougou, ENAM].
Burkina Faso, INSD (2015). Enquête multisectorielle continue (EMC) 2014, Profil de pauvreté et d’inégalités. INSD.
Burkina Faso, MENA (2018). Arrêté N° 2018-317/MENA/SG portant adoption du règlement intérieur des établissements d’enseignement post-primaire et secondaire du 25 septembre 2018 du Burkina Faso. MENA.
Dahani, M. (2003). Les pratiques vestimentaires et le statut social de l’élève dans les établissements secondaires de la ville de Ouagadougou, [Université Pr Joseph KiZerbo. Ouagadougou, UO1 JKZ].
Dembélé, B. (2002). La discipline dans les établissements d’enseignement secondaire général, [Mémoire de fin de cycle à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature. Ouagadougou, ENAM].
Kaboré, S. L., Soulama/Coulibaly, Z., Kaboré, W.E. (2022). Le port de l’uniforme scolaire au Burkina Faso : enjeux, difficultés et perspectives. Dans RISEF, numéro 6, 2022, pp. 126-136. PHOENIX.
Kabré, O. M. (2000). La problématique de la discipline dans nos établissements secondaires aujourd’hui : cas des établissements des communes de Koudougou et de Réo du Centre- Ouest, [Mémoire de fin de cycle à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature. Ouagadougou, ENAM].
Ouoba, T. (2003). Enjeu du port de l’uniforme scolaire à l’école : cas des établissements primaires et secondaires de la région du centre-est, [Mémoire de fin de formation à l’Ecole Normale Supérieure de Koudougou. Koudougou, ENSK].
Sanou, D. (2019). les enjeux liés au port de l’uniforme scolaire dans les établissements d’enseignements post-primaire et secondaire de la ville de Banfora, [Mémoire de fin de cycle à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature. Ouagadougou, ENAM].