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Journée mondiale de la jeunesse : La jeunesse du Nayala échange sur son autonomisation et la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso

Publié le lundi 14 août 2023 à 13h00min

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Journée mondiale de la jeunesse : La jeunesse du Nayala échange sur son autonomisation et la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso

Le samedi 12 août 2023, la province du Nayala a célébré la Journée internationale de la jeunesse. A cette occasion, la direction provinciale de la jeunesse, en collaboration avec le conseil provincial de la jeunesse, a organisé une conférence à Toma sur le thème : « Renforcement de l’employabilité des jeunes en milieu rural et lutte contre l’insécurité au Burkina Faso ».

Des jeunes de la province du Nayala, membres de plusieurs organisations ont échangé sur l’autonomisation des jeunes en milieu rural et la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso.

Le directeur provincial de la jeunesse de Nayala, Sibiri Felix Zoungrana, et le commandant de la brigade de gendarmerie de Toma, Abdoul Rasmané Kafando se sont concentrés principalement sur les secteurs et les emplois prometteurs, l’offre de formation professionnelle, les opportunités de financement, la participation des jeunes dans la lutte contre le terrorisme et la reconquête du territoire.

Sibiri Felix Zoungrana a ouvert le bal des communications. Après avoir défini les concepts, il s’est concentré sur des créneaux prometteurs ou des métiers prometteurs dans la province du Nayala. En effet, le marché n’est pas encore saturé et des activités viables sont évoquées à partir desquelles des richesses et des emplois durables peuvent être générés.

Il s’agit d’activités issues de l’agriculture, de l’élevage, des ressources forestières et de l’artisanat. Les secteurs de niche avec des industries prometteuses allant de la production à la transformation et à la commercialisation comprennent la production de sorgho rouge, le mil, le maïs, le sésame, le niébé, le riz, la patate douce, l’oignon, la tomate, la laitue, la transformation de la viande, et le commerce du bétail et de la volaille etc. Ces domaines nécessitent une formation et des informations. Selon le communicateur, la province du Nayala offre des opportunités de formation. Par conséquent, il a mentionné certains centres de formation existants au Nayala. Il s’agit, entre autres, du Centre de formation et de promotion de la femme, de Raïssa couture, de l’Agence nationale de formation professionnelle de Toma...

Il existe également de nombreuses opportunités de financement. Parmi celles-ci, on peut retenir le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ), le Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE), le Fonds d’appui au secteur informel (FASI), le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF), la Caisse d’épargne et de crédit et l’Union régionale des coopératives d’épargne et de crédits Centre-ouest (URCCOM).

La dernière partie du message du directeur provincial de la jeunesse portait sur les stratégies de résilience. Il a déclaré à l’auditoire que l’État prévoit de financer des projets de formation pour le public, y compris les jeunes, d’ici la fin décembre 2023. L’objectif du FAFPA est le financement de la formation de 15 323 personnes d’ici décembre 2023. Une série d’initiatives génératrices de revenus sont également prévues pour améliorer l’employabilité des jeunes et des femmes déplacées, dans le but de renforcer leur résilience et de diminuer leur vulnérabilité.

"Dans la lutte contre l’insécurité, il faut faire confiance aux FDS", a déclaré Abdoul Rasmané Kafando

Finalement, il a évoqué la création de l’Agence de développement économique communautaire (APEC). Il a été lancé à l’initiative des autorités de transition et le projet de création a été adopté par le gouvernement de cette transition en conseil des ministres et vise à promouvoir l’implantation d’entreprises communautaires dont le seul promoteur est le peuple burkinabé.

"Chacun doit être une sentinelle des opérations"

La deuxième communication traitait de l’implication des jeunes dans la lutte contre le terrorisme et la reconquête du territoire. La nécessité pour les FDS de travailler avec les populations a été soulignée par Abdoul Rasmané Kafando. « Chacun doit être à mesure d’informer les autorités des mouvements de HANI », a déclaré le commandant avant d’ajouter qu’il est possible pour tout le monde d’agir en tant que sentinelle des opérations. C’est ainsi qu’il a encouragé les jeunes à s’enrôler massivement comme Volontaire pour la défense de la patrie (VDP).

L’orateur a exhorté les populations à redoubler de vigilance car l’homme est le principal outil de résistance. De plus, les humains ne peuvent pas être remplacés par la technologie, selon lui. « C’est la population qui peut faire bouger les lignes en matière de sécurisation. Il faut développer l’esprit d’initiative et de résilience », a-t-il conclu.

Les participants aux échanges ont apporté des contributions importantes aux discussions concernant la formation, le financement et la lutte contre l’insécurité au Burkina. Les communicateurs, soutenus par le premier responsable de la province, ont clarifié les zones d’ombres et encouragé les populations à aller vers l’information. Après plus de quatre heures de discussions, la cérémonie s’est terminée par la plantation symbolique d’un arbre dans la cour du CELPAC.

Y. I K-Z

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