L’Association des femmes des héros de la nation est une association des femmes des forces de défense et de sécurité tombés au front dans la lutte contre le terrorisme.

Selon la présidente de l’Amicale des femmes de la Chambre de commerce, Claire Ouédraogo, chaque année leur amicale organise des activités récréatives et de formation pour ses membres. Cette année, compte tenu du contexte sécuritaire, l’amicale a décidé de faire un geste qui peut impacter des personnes vulnérables. C’est en ce sens qu’elles ont voulu donner du sourire aux femmes de FDS tombés dans la lutte contre le terrorisme.

« Nous avons pensé qu’ils se sont battus pour la nation. Alors nous avons voulu faire un geste à l’égard de leurs familles. Deux millions de francs CFA c’est très peu. Mais cela permet aux femmes de savoir qu’elles ne sont pas seules. Qu’elles ont des sœurs quelque part qui pensent à elles. Qui compatissent à leur douleur. C’est un geste qui va leur donner sûrement du courage », a indiqué la présidente de l’amicale.

La présidente de l’Amicale des femmes de la Chambre de commerce, Claire Ouédraogo

Et d’ajouter : « Nous avons voulu faire une double action en faisant aussi une cérémonie de don de sang. Et cette cérémonie ne concerne pas que les femmes de l’amicale. Cela concerne toute la Chambre de commerce, toutes les structures rattachées et tous les commerçants autour de la Chambre de commerce ». Pour elle, il n’y a pas de petit don. Madame Ouédraogo exhorte les Burkinabè à aller donner leur sang. Car dit-elle, avec aussi les personnes touchées par le paludisme, les femmes enceintes et les blessés des attaques terroristes, la demande en sang est forte.

La présidente de l’Association des femmes des héros de la nation, Balkissa Sigué

La présidente de l’Association des femmes des héros de la nation Balkissa Sigué a remercié l’amicale pour le don. « Ce n’est pas l’argent qui peut compenser ce que nous vivons. Mais cela vient soulager. Ça fait vraiment plaisir de savoir qu’il y a des femmes qui pensent à nous. Parce que ce n’est pas simple de se retrouver seules avec l’éducation des enfants », a laissé entendre madame Sigué.

Rama Diallo
Lefaso.net