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Projets de développement et gouvernance économique : Les acteurs en quête de stratégies pour de meilleures performances

Publié le lundi 7 août 2023 à 11h30min

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Projets de développement et gouvernance économique : Les acteurs en quête de stratégies pour de meilleures performances

Il s’est tenu, le 4 août 2023, à Ouagadougou, la session couplée de l’assemblée sectorielle des projets et programmes de développement et la revue à mi-parcours du cadre sectoriel de dialogue « Gouvernance économique » de l’année 2023. Présidée par Dr Aboubacar NACANABO, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective, la cérémonie d’ouverture a connu la présence de Pauline ZOURÉ, Chargée des opérations à la Représentation de la Banque mondiale au Burkina Faso, par ailleurs cheffe de file des partenaires techniques et financiers du Cadre Sectoriel de Dialogue « Gouvernance économique ».

Les sessions des cadres de concertation du secteur « Gouvernance économique » constituent une tribune pour les acteurs étatiques et non-étatiques d’examiner les performances et de dégager les perspectives. L’assemblée sectorielle des projets et programmes de développement s’inscrit également dans cette dynamique. D’où leur tenue conjointe, le 4 août 2023, à Ouagadougou. « Les contingences et les circonstances du moment nous commandaient d’opter pour une rationalisation en couplant ces deux évènements qui concernent les mêmes acteurs », s’est justifié Dr Aboubacar NACANABO, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective.

Au nom du gouvernement, le ministre NACANABO a réitéré sa gratitude aux Partenaires techniques et financiers pour leurs contributions au développement socio-économique du Burkina Faso. La session couplée de ce 4 août, a rappelé Dr Aboubacar NACANABO, s’inscrit dans cette optique. Elle offre, non seulement, l’occasion d’apprécier de manière participative et objective les performances, mais aussi de formuler des recommandations en vue d’engranger d’énormes succès.

Dr Aboubacar NACANABO, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective

Cette session, faut-il le rappeler, est consacrée à l’examen et à l’adoption du rapport d’évaluation des performances des projets et programmes de développement au titre des années 2021 et 2022 ainsi qu’à l’examen du rapport de mise en œuvre au 30 juin du Plan d’Action pour la Stabilisation et le Développement (PASD), du secteur de la gouvernance économique.

Aux participants, Dr Aboubacar NACANABO a dit être convaincu que les échanges autour des points inscrits à l’ordre du jour aboutiront à des propositions de solutions pour lever les obstacles qui ont entravé une bonne marche vers l’atteinte de résultats significatifs.

Un secteur économique résilient, malgré l’adversité

Malgré un contexte de mise en œuvre difficile des activités, le secteur de la « Gouvernance économique » a engrangé des résultats satisfaisants. Le bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du PASD fait ressortir plus de 1 231,05 milliards de francs CFA mobilisés, soit un taux de recouvrement de 106,10% par rapport à l’objectif semestriel de 1 160,22 milliards FCFA. À cela, s’ajoutent le financement d’environ 2 000 jeunes promoteurs de projets ainsi que la mise à disposition de 55 635 personnes déplacées internes et des populations hôtes vulnérables des articles ménagers et des intrants agricoles.

La cérémonie d’ouverture a connu la présence de nombreux acteurs

Par ailleurs, la promotion de l’accès des entreprises nationales à la commande publique a été entamée avec la proposition de nouvelles mesures à inscrire de même que la prise de mesures pour contenir l’inflation. Au titres des acquis, il est ressorti du bilan que six (06) circuits informels de vente de produits pétroliers ont été démantelés, ce qui a permis de saisir plus de 6 900 litres de carburants.
Trois (03) opérations de contrôle des produits pétroliers liquides et gazeux ont été réalisées de même que les évaluations des risques de financement du terrorisme accompagnées des plans de mitigation dans les secteurs financiers, du transfert d’argent et au niveau des organisations à but non lucratif.

« La mise en œuvre des activités du secteur de la ‘’Gouvernance économique’’ pour le premier semestre s’est déroulée dans un contexte difficile, marqué aux plans international et national par les défis multiformes auxquels est confronté le gouvernement et qui ont un impact sur le quotidien des populations et du secteur privé », foi de Pauline ZOURÉ, Chargée des opérations à la Représentation de la Banque mondiale au Burkina Faso. Madame ZOURÉ a salué l’engagement du gouvernement à trouver des solutions qui permettent d’atténuer les effets de ces crises multiformes.

Pauline ZOURÉ, Chargée des opérations à la Représentation de la Banque mondiale au Burkina Faso

En dépit de ce contexte difficile, le secteur de la « Gouvernance économique » a fait preuve de résilience et consolidé certains acquis encourageants dans plusieurs domaines. Ce qui s’est traduit par une exécution physique et financière du PASD de 53% et 30%. Comme preuves, Pauline ZOURÉ, a, entre autres citer le dépassement des objectifs 2023 de mobilisation des recettes par les régies financières ; la finalisation de plusieurs projets et textes notamment dans l’accès à la commande publique des entreprises nationales ; la finalisation de l’audit de quatre (4) administrations publiques auxquelles s’ajoutent la trentaine d’audits réalisés en 2022.

Malgré ces avancées importantes, des défis restent à relever. Ce sont la prise et la mise en œuvre effective de mesures plus vigoureuses voire efficaces pour atténuer les effets de l’inflation et le pouvoir d’achat des populations ; la poursuite de la digitalisation des régies de recettes, des services de la commande publique et de l’exécution de la dépense dans les administrations publiques afin de freiner les sources de déperdition de ressources financières et améliorer les prestations de service au profit des contribuables et des citoyens ; l’adoption de textes dans le domaine de la commande publique ; le renforcement de la transparence et de la reddition des comptes à travers la publication des audits finalisés par l’Autorité Supérieure de Contrôle d’État et de Lutte contre la Corruption ; la maitrise du rythme d’endettement global et du risque d’éviction du secteur privé à travers une plus grande attention portée sur le dynamique d’expansion de la composante dette intérieure ; l’accélération des enquêtes sur les flux financiers illicites dans le domaine minier, facteur de fragilité et d’insécurité et le renforcement de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées et enfin l’accélération des réformes dans le domaine du foncier et en particulier la mise en place d’un cadastre fiscal afin de d’exploiter son potentiel en matière de recouvrement d’impôts locaux au profit des collectivités. « Ces défis ne sont pas encore exhaustifs et les partenaires voudraient vous rassurer de leur disponibilité à vous accompagner sur la base d’un programme de réformes structurelles », a témoigné ZOURÉ. C’est pourquoi elle a encouragé les équipes du ministère de l’Économie à poursuivre les efforts continus d’amélioration du contenu du rapport sectoriel de performance.

Vue partielle des participants à la cérémonie d’ouverture

Une assez bonne performance des projets et programmes

Pour ce qui est des projets et programmes, le rapport d’évaluation a porté sur les performances de vingt-deux (22) projets et programmes de développement. Selon Dr Aboubacar NACANABO, la note moyenne de ces projets et programmes, après l’évaluation, est de 35,82 points sur 50, traduisant une assez bonne performance. Sur les vingt-deux (22) projets et programmes évalués, sept (07) présentent de bonnes probabilités d’atteinte des objectifs et sont classés au vert, quatorze (14) sont à l’orange présentant des probabilités modérées d’atteinte des objectifs et un (01) seul présente des risques de non atteinte des objectifs.

Aissata Aïssata SANÉ/CONGO, Directrice Générale des Études et des Statistiques Sectorielles du Ministère de l’Économie

« Cette situation interpelle tous les acteurs sur la nécessité d’une part, de redoubler d’efforts et d’autre part, de développer des capacités d’adaptation et d’atténuation des effets des chocs liés au contexte sécuritaire car, comme vous le savez, les projets et programmes constituent des instruments majeurs pour la mise en œuvre de nos politiques et stratégies de développement », suggère le Ministre NACANABO. C’est pourquoi il a invité l’ensemble des acteurs à faire des propositions pertinentes, pour plus d’efficacité dans la mise en œuvre des projets et programmes.

San TRAORÉ (Collaborateur)

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