Ces professionnels de médias sont issus des régions des Hauts-Bassins, du Sud-Ouest, de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et du Centre-Ouest. Au cours des deux jours de travaux, ils ont eu droit à des communications suivies d’échanges sur le fonctionnement du Fonds national de la finance inclusive (FONAFI) et l’inclusion financière. Toute chose qui leur a permis de s’approprier le mécanisme de financement de ce fonds, dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de la finance inclusive au Burkina Faso.

Cet atelier de sensibilisation sur l’importance de l’inclusion financière se présente également comme un élément essentiel d’une stratégie de communication institutionnelle efficace qui permet au fonds de promouvoir davantage son engagement à réaliser l’accès du plus grand nombre de Burkinabè aux services financiers et de renforcer sa réputation et son image. En effet, selon le directeur général du FONAFI, Wango Fidèle Yaméogo, ce fonds est né de la volonté du gouvernement burkinabè de faire de l’inclusion financière des personnes à faibles revenus une priorité.

Les participants à l’atelier d’information sur le Fonds national de la finance inclusive.

« C’est un fonds de financement que le gouvernement burkinabè a bien voulu mettre en place pour accompagner les secteurs défavorisés de notre éco-système. Ce fonds existe depuis déjà trois ans et nous accompagnons les systèmes financiers décentralisés, c’est-à-dire les institutions de microfinance à travers des lignes de crédits, des fonds de facilitation pour le financement bancaire et à travers des fonds de garantie pour couvrir un certain nombre de secteurs à risque. Et enfin, à travers des appuis institutionnels pour mieux les accompagner à atteindre les populations cibles », a-t-il expliqué.

Selon le directeur général du FONAFI, Wango Fidèle Yaméogo, ce fonds est né de la volonté du gouvernement burkinabè de faire de l’inclusion financière des personnes à faibles revenus une priorité.

Le FONAFI vise à développer des mécanismes de financement favorisant l’inclusion financière des personnes exclues des systèmes financiers classiques. Etablissement public de l’Etat, le FONAFI a pour vocation d’être ainsi le bras financier qui créé les conditions pour offrir des crédits aux jeunes et aux femmes défavorisés, à des conditions plus souples. Instrument spécialisé dans le refinancement des prestataires de services financiers, le FONAFI, dans sa démarche, ne se substitue pas à ces partenaires qui offrent déjà des services aux populations à faibles revenus. Il intervient plutôt, à travers la stratégie du « faire-faire », pour la mise en œuvre des mécanismes de financement et des lignes de crédit destinés à ces groupes cibles spécifiques.

Promouvoir l’inclusion financière à travers les médias

Cet atelier a connu également la présence du secrétaire technique pour la promotion de l’inclusion financière, Lin Hien. Ce dernier a dépeint l’état des lieux de l’inclusion financière qui, selon lui, est assez bas. Il a affirmé que près de sept millions de Burkinabè n’ont pas encore accès et n’utilisent pas les services financiers de base comme l’épargne, les crédits, les transferts, etc. D’où la nécessité de mener des actions pour promouvoir cette inclusion financière à travers le FONAFI. C’est pourquoi, il a salué l’initiative de cet atelier au profit des professionnels de médias. Il reste convaincu que cet atelier permet au FONAFI de se dévoiler à travers ses mécanismes de financement à ses bénéficiaires.

Le secrétaire technique pour la promotion de l’inclusion financière, Lin Hien, a dépeint l’état des lieux de l’inclusion financière au Burkina Faso qui, selon lui, est assez bas.

Pour le directeur général du FONAFI, malgré les multiples actions menées sur le terrain, le fonds reste peu connu aussi bien de ses cibles que du grand public. « Nous ne perdons pas de vue qu’une bonne explication et une bonne compréhension de sa raison d’être, de sa mission et de ses mécanismes de financement par ses publics cibles, restent les conditions sine qua non pour apporter la visibilité nécessaire à l’action du fonds », a dit Wango Fidèle Yaméogo. Ainsi, c’est prenant la pleine mesure de ses besoins d’information et de communication, que le FONAFI s’est doté d’une stratégie en la matière pour la période de 2023 à 2025.

C’est donc convaincu que les médias sont des relais indispensables dont il aura besoin pour ses actions de communication, que le FONAFI a initié cet atelier d’information au profit de la cinquantaine de journalistes à Bobo-Dioulasso. A travers des communications d’experts, les participants ont ainsi pu s’approprier les enjeux de l’inclusion financière au Burkina Faso, du FONAFI, de son fonctionnement et de ses mécanismes de financement. Cette rencontre a été également l’occasion pour les hommes de médias d’identifier des pistes de collaboration pour les besoins de communication du FONAFI. Un début de partenariat qui se veut gagnant-gagnant.

La photo de famille des participants de l’atelier d’information sur le FONAFI.

Les participants n’ont pas manqué de saluer l’initiative de cette rencontre. A travers la voix de leur porte-parole, Ismaël Saturnin Paré, ils ont adressé leurs remerciements à la direction du FONAFI. Cette rencontre, selon M. Paré, a permis aux participants d’enrichir leurs connaissances sur la question de l’inclusion financière au Burkina Faso et particulièrement sur le FONAFI. Les participants s’engagent à accompagner le FONAFI dans la promotion de l’inclusion financière pour le bonheur des Burkinabè.

Romuald Dofini
Lefaso.net